FCG : le droit de rêver

FCG : le droit de rêver

jammes vs toulouseLes Grenoblois ont renoué avec la victoire après une série de neuf défaites consécutives toutes compétitions confondues pour s’offrir un troisième succès en championnat. Il permet aux Isérois de rester en vie dans ce Top 14.

Pour la première fois depuis le 8 octobre, les joueurs isérois pouvaient parler de victoire en conférence de presse. Bernard Jackman évoquait « une récompense enfin arrivée ». C’était « la première fois que l’on pouvait aligner notre équipe titulaire » continuait le manager qui avait troqué pour l’occasion son habituel survêtement de bord de terrain pour le costume cravate du club. Et les satisfactions étaient nombreuses : une agressivité retrouvée dans les contestes au sol et une défense enfin efficace qui ont permis au FCG de mettre en déroute un candidat au Bouclier de Brennus.

Les tournants du match : Juste avant la mi-temps, les Toulousains ont cru revenir à auteur des Isérois. Mais Jean-Marc Doussain a été repris par la patrouille après visionnage vidéo où l’on voit le numéro 10 toulousains faire écran devant Fabrice Estebanez. L’essai de Gaël Fickou se transformera même en pénalité pour le FCG qui passera à côté des montants stadistes. Si l’ouvreur avait tapé la transformation plus rapidement, Monsieur Charabas n’aurait jamais pu invalider l’essai.

L’autre tournant du match arrive à cinq minutes du terme de la partie. Lorsque le FCG met à la faute le pack toulousain au bout d’interminables mêlées. Cette fois, la poussée iséroise est justement récompensée. Contrairement à la 64ème minute, quand les Toulousains sont gratifiés d’un essai de pénalité peut évident.

L’homme clé : Il y en a eu beaucoup. Fabrice Estebanez pour sa présence. Loïk Jammes pour ses percussions. Jonathan Wisniewski pour sa réussite au pied ou encore Jean Marc Doussain pour les faits de jeu cités ci-dessus. Mais s’il fallait en choisir un seul, ce serait Rory Grice. Le 3ème ligne néo-zélandais a sans cesse fait avancer son équipe. Il n’a jamais reculé à l’impact. Et par sa conservation du ballon, il a toujours replacé Grenoble dans le sens de l’avancée. C’est aussi lui qui récupère le tape à suivre de l’ailier haut-garonnais Paul Pérez pour permettre à Xavier Mignot d’expédier le ballon en touche et faire enfin respirer le Stade des Alpes. Et renvoyer Toulouse a ses doutes de début de saison.

Avec ces quatre points, Le FC Grenoble cède, en attendant le match de Bayonne, la dernière place du classement aux Basques. La route est encore longue et il faudra de nombreuses performances de haut vol pour espérer un maintien. Mais avant Noël, les hommes de Bernard Jackman ont au moins rappelé que le Stade des Alpes n’était pas un paillasson sur lequel on pouvait allègrement s’essuyer les pieds. Grenoble n’est pas mort.