Fin de saison pour les BDL, éliminés par Dijon
C’était le match à gagner, pour se qualifier en demi-finale et oublier une semaine compliquée. Mais les Brûleurs de Loups ont craqué lors des tirs aux buts face à une solide équipe des Ducs de Dijon. La belle saison des Grenoblois, premiers de la saison régulière et vainqueurs de la coupe de la ligue, s’arrête là. En laissant comme un goût d’inachevé…
Ligue Magnus – Playoffs, quarts de finale match 5
Dijon bat Grenoble 3-2 (0-0, 1-1, 1-1)
Les buts :
Grenoble : 38’13 Sivic (Lafrance, Lessard), 53’10 Baylacq (Chouinard, Petit).
Dijon : 31’32 Rech (Gascon), 57’58 Mielonen (Gascon, Rech).
Pénalités :
Grenoble : 8’ (4×2); Dijon : 0.
Les Brûleurs de Loups, conscients que leur belle saison pouvait s’arrêter net en cas de défaite, rentraient sur la glace sous des applaudissements nourris. Les « ici, ici, c’est Grenoble » résonnaient dans une patinoire Pôle sud remplie à la cause des leaders de la saison régulière.
Les joueurs de Jean-François Dufour – qui assurait l’intérim après le départ de Richard Martel – avaient pourtant du mal à rentrer dans la partie. La peur de perdre ce 5e match decisif n’arrangeant rien, le palet circulait difficilement dans les rangs grenoblois. Si Yorick Treille et Stéphane Gervais tiraient les premiers, ce sont les Ducs de Dijon qui se montraient les plus entreprenants, et obligeaient Michal Zajkowski à plusieurs arrêts, notamment en fin de période. Le gardien suédois des BDL, finalement apte à jouer, était une nouvelle fois déterminant. Jordann Perret faisait frissonner Pôle Sud à la 14e, mais sa tentative croisée était détournée par Henri Corentin Buysse. 0-0 finalement, à l’issue des 20 premières minutes de jeu.
D’entrée de seconde période, les BDL étaient pénalisés et évoluaient en infériorité numérique à deux reprises. Paradoxalement, c’est au cours de ces power play que Dijon éprouvait le plus de difficultés à mettre son jeu en place. Les Grenoblois retrouvaient la solidarité qui les avait portés en tête du championnat et parvenaient à se dégager en attendant d’être de nouveau au complet. Mais les Ducs profitaient quelques instants plus tard d’un manque de concentration et surtout d’agressivité de la défense Iséroise pour ouvrir le score : Anthony Rech, déjà buteur lors du match 2, accélérait plein axe et ne laissait aucune chance à Michal Zajkowski (0-1, 31’32). Après avoir laissé passer l’orage, Grenoble repartait deÂÂÂÂÂ l’avant en soignant davantage les transmissions. Et l’égalisation arriva, grâce à Mitja Sivic, servi par Toby Lafrance et Pierre-Luc Lessard (1-1, 38’13). De quoi donner un troisième tiers temps haletant.
14 tirs cadrés pour Dijon, 5 seulement pour Grenoble. Ces chiffres résument à eux seuls la domination bourguignonne lors de ce troisième acte. Domination qui fut longtemps stérile, les Ducs butant systématiquement sur le portier grenoblois, de nouveau dans un grand soir. Les Brûleurs de Loups, asphyxiés, trouvaient tout de même la parade sur une contre-attaque amenée par Félix Petit, et relayée par Eric Chouinard. Julien Baylacq n’avait plus qu’à ajuster le gardien dijonnais (2-1, 53’10). Les minutes filaient et la qualification se profilait de plus en plus…jusqu’à ce shoot surpuissant d’Ilpo Salmivirta, à deux minutes de la fin du match (2-2, 57’58). Le Finlandais offrait une prolongation aussi méritée qu’inespérée aux Ducs.
Durant celle-ci, Grenoble se procurait les plus grosses occasions, mais Dijon tenait et attendait patiemment les tirs aux buts. A raison, puisqu’après une série d’échecs de part et d’autre, Ilpo Salmivirta marquait, avant qu’Henri Corentin Buysse ne qualifie Dijon en demi-finale en arrêtant la tentative d’Eric Chouinard.