Football – CFA : Grenoble / Strasbourg: destins croisés
Strasbourg et ses socios
Nourri de cette dynamique, le public répond présent avec des supporters souhaitant s’inscrire activement dans la reconstruction de leur club.1800 abonnés à Grenoble, près de 6500 spectateurs de moyenne à la Meinau. Des chiffres vertigineux pour du CFA2. A Strasbourg, on a même tenté d’aller plus loin comme l’explique Jonathan Helbling, président de feu l’association Unis pour le Racing. « Quand le club était au plus mal, on s’est dit que c’était peut être à nous de se mobiliser. On a eu un retour d’environ 1600 personnes avec des promesses avoisinant les 750 000€. C’est un regret de ne pas être aller au bout ; les supporters doivent avoir leur place dans la vie du club. Mais cela a eu son utilité : certains ne seraient jamais revenus au club sans cette mobilisation ».
Un équilibre fragile
Mais malgré l’engouement populaire suscité par leur parcours et une volonté de repartir sur des bases solides, l’équilibre semble fragile pour les deux clubs. Le GF38 a pour une fois passé l’écueil DNCG sans trop d’encombres l’été dernier (malgré un encadrement de la masse salariale) mais les vieux démons ne semblent jamais loin dans un club qui a connu trois dépôts de bilan en seulement 20 ans. Quant à Strasbourg, dans une position financière délicate lors de l’inter-saison, il a été racheté par un groupe d’investisseurs mené par Marc Keller (qui compte également dans ses rangs Sébastien Loeb). La région a également mis la main à la poche avec 600 000€ versés par an lors des trois prochaines années (le club s’appelle d’ailleurs le RCS Alsace désormais), ce qui n’est pas sans faire grincer des dents chez les autres clubs alsaciens.
La montée en CFA s’est accompagnée pourtant d’ambitions. Les deux clubs visent en effet l’accession en National très rapidement. François Keller parle même de quasi obligation, « on n’a pas un statut pour s’enliser ». Dans le meilleur des cas, un seul pourra y parvenir cette saison puisque Grenoblois et Strasbourgeois évoluent dans la même poule et ont d’ailleurs connu un début d’exercice mitigé. Rendez-vous ce samedi 12 janvier à La Meinau pour la première manche entre deux équipes qui se verraient bien poursuivre plus haut ce destin parallèle qu’elles alimentent depuis quelques années.
Crédit photo : Philippe Bergold
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