[Football] « Retour aux affaires » pour Grégory Bardaro

[Football] « Retour aux affaires » pour Grégory Bardaro

L’expression ne lui convient pas tout à fait, puisqu’il nous a expliqué ne pas être resté très éloigné de la discipline. Mais Grégory Bardaro, l’ancien entraîneur de l’AC Seyssinet, notamment, est au moins de retour dans l’ « actualité » footballistique locale via des formations qu’il met en place à destination des éducateurs et des clubs. Il est revenu pour nous sur cette activité et sur sa passion, jamais démentie, pour le football.

Bonjour Greg, suite à la publication récente de l’US Gières, peut-on dire que tu es de « retour aux affaires »  dans le football local ?

Oui et non, parce que je n’ai vraiment jamais déconnecté. J’ai coupé en terme d’activité concrète, entraîneur/responsable d’une catégorie mais j’ai toujours regardé, lu, je me suis formé pas mal, je suis allé voir les matchs des anciens collègues, j’ai joué… Je n’ai jamais eu la volonté de couper totalement de ce milieu là, qui fait partie de ma vie pratiquement depuis que je suis né. Je souhaitais juste prendre du recul avec l’activité d’éducateur, le fait d’être dans un club au quotidien, avec toutes les tâchent qui nous incombent. Donc plus que de parler de retour je dirais que c’est davantage une reprise d’activité plus concrète.

Quand tu dis que tu t’es « formé pas mal », tu parles de l’obtention de diplômes supplémentaires par exemple ?

Non c’était davantage personnel. J’ai beaucoup lu, beaucoup regardé de reportages, fait d’autres formations qui n’avaient rien à voir avec le foot de base mais qui ont eu des retombées après. Toutes les choses que je n’avais plus le temps de faire quand j’étais en activité en fait. C’était un vrai chouette moment de remettre le nez dans ces choses un peu mises de côté.

« J’arrivais à un stade où je ne pouvais plus garder ça pour moi »

Qu’est-ce qui t’a poussé alors à prendre une activité ?

J’avais ce besoin de couper mais je savais que ce n’était pas définitif. Je ne ressens toujours pas le besoin d’un poste exclusif d’éducateur dans une équipe. Par contre, pendant ma pause, je ressentais toujours le besoin de transmettre, de rendre accessible tout ce dont j’avais pu avoir accès via mes formations, mon expérience, mes lectures. j’arrivais à un stade où je ne pouvais plus garder ça pour moi. J’avais besoin d’aller voir un peu plus loin, ré-synthétiser et ressortir un contenu à mon image et transmettre tous ces outils là, sans rien inventer.

Est-ce que tu peux nous présenter un peu plus précisément en quoi consiste ce que tu proposes ?

Il y a quelques années j’ai eu l’opportunité de créer un statut d’auto-entrepreneur et ainsi d’être à mon compte. Grâce à ça j’ai pu intervenir auprès du District, de la Ligue et d’autres domaines d’activité. Je me suis rendu compte que je pouvais gérer mon temps comme je le voulais et que ça me correspondait bien.
L’idée désormais est doonc de pouvoir intervenir au sein de plusieurs structures, de pouvoir rencontrer du monde – j’ai besoin de ce côté relationnel, de rencontrer des gens, de pouvoir échanger – et de mettre à disposition des contenus : par exemple comment animer simple séance, un projet de jeu, la gestion d’un match… Cela peut être de l’intervention sur une terrain comme sous la forme d’une réunion. Je construis ces contenus et je les mets à la disposition des clubs et des éducateurs qui en ont besoin, en adaptant au mieux par rapport à chaque club, à chaque éducateur, pour avoir un format qui correspond aux besoins. C’est quelque chose que je met en place avec l’accord du président, du responsable technique et du ou des éducateur(s) concernés : il faut que cela soit partagé par l’ensemble du club, que cela s’inscrive dans un vrai projet. L’objectif est de rendre accessible les savoirs que j’ai pu moi même intégrer au fil des années, pour permettre la progression des éducateurs, et des joueurs derrière eux.

« Des contenus à ma sauce »

Tu as déjà donné des formations dans un cadre District/Ligue. N’est ce finalement pas un peu concurrentiel avec ce que les instances peuvent proposer ?

Pas du tout. J’ai une relation permanente avec les instances, notamment Thomas Bartolini, ça a été en accord avec eux. Mon premier coup de fil quand j’ai eu l’idée, il est vers eux. Il y a un accord moral, je ne proposerai pas tel quel les contenus du District. C’est quelque chose de tout neuf, même si je ne vais pas réinventer le foot et qu’il y aura des choses qu’on va retrouver, ce sera à ma « à ma sauce ».
Peut être qu’à un moment donné ça donnera aussi le goût à certains éducateurs qui iront davantage se former via le DIF, la Ligue et la Fédération.

Je continuerai par ailleurs à travailler pour le District mais avec du contenu District, au format District et tout ce que ça inclut derrière. Ce sont deux choses différentes.

Plus précisément sur ce que tu proposes, quel type de format est utilisé ?

Je ne suis vraiment fermé à rien et ça peut très bien être quelque chose sur une proposition qui part du club qui a une idée dont on peut discuter. Rendre accessible c’est aussi s’adapter.

Ce qui ressort le plus pour le moment c’est la présence terrain, c’est un format type « conférence », sur un sujet identifié (support vidéo et on en parle) et aussi des demi-journée voir des journées de formation. Les clubs sont sensibles à ça à ce moment de la saison, ça permet aussi de créer de la cohésion sur ce temps long passé entre éducateurs. Et de créer une dynamique de groupe avec les éducateurs, c’est un aspect primordial pour moi au sein d’un club.

C’est un projet que tu mènes seul ou travaillez-vous à plusieurs ?

Pour l’instant je bosse seul, je n’ai pas vraiment réfléchir à la suite, je pense au moment présent et là il n’y a pas une quantité de travail qui nécessite plus que moi. Si demain l’activité grandit, je ne suis pas fermé à l’idée mais ce n’est pas d’actualité.

Avec quels clubs as-tu déjà commencé à travailler ?

Pour le moment avec le GUC Féminin et l’US Gières et je suis en discussion avec d’autres clubs mais il n’y a rien d’acté. Je sais aussi que c’est une période particulière et que ce n’est pas simple pour les clubs de répondre rapidement en ce moment à ce genre de demandes là.

C’est une activité totalement compatible avec tes autres activités professionnelles ou tu ne peux te rendre disponible qu’à certains créneaux ?

Je suis très modulable niveau emploi du temps. J’ai déjà des dates calées avec les clubs cités mais je peux peut être assez facilement disponible en m’organisant si l’activité se développe.

Reprendre une équipe dans le futur c’est définitivement impossible à tes yeux ?

Il ne faut jamais dire jamais mais ce n’est pas du tout d’actualité pour le moment. Je referai un point chaque année sur mes envies. Peut être que dans 5 ans, 10 ans on discutera ensemble de mon retour dans le circuit. Je ne tire pas un trait définitif mais pas aujourd’hui.

On va avoir droit à une poule C de Régional 1 très relevée cette année… Pour conclure tu vas devoir nous donner ton favori pour la montée !

Si j’écoute mon cœur je vais dire Seyssinet mais si je dis ça Mathieu Cianci va m’engueuler (rires). C’est une poule homogène avec vraiment de très belles équipes et je sais que je vais prendre plaisir à voir les matchs tout au long de la saison. Pour te répondre je vais te dire comme à l’époque quand j’étais entraîneur : je ne peux pas répondre tant que je n’ai pas vu toutes les équipes jouer, tant que je ne connais pas précisément les potentiels. Donc on en reparle dans quelques mois (rires) !