France – Brésil : Un amour fait de promesses
Le stade des Alpes renouait avec son premier amour. Dans un antre affichant complet, l’équipe de France, dirigée pour la première fois par Olivier Echaouafni, a été tenue en échec par le Brésil, récent demi-finaliste des Jeux Olympiques de Rio.
Ils étaient près de 20 000 à avoir fait le déplacement au stade des Alpes. Du curieux au passionné, les Grenoblois ne voulaient en rien manquer l’occasion de vibrer pour un match international. Pourtant, quelques centaines de spectateurs loupaient les premières minutes de la rencontre. La faute à une sécurité renforcée aux abords du stade.
Mais à entendre l’hymne reprise en chœur par tout un stade, le public était heureux de pouvoir vibrer pour un match de football. L’ouverture rapide du score par Claire Lavogez dès la deuxième minute de jeu ajoutait de l’excitation à la passion. Et malgré l’égalisation six minutes plus tard seulement de Silva, sur une erreur défensive inhabituelle à ce niveau, et une deuxième période d’une faible intensité, Grenoble continuait d’encourager ses joueuses. Olas, clappings tels les fantastiques Islandais durant l’Euro, « Marseillaise » reprises à tue-têtes, tout était prétexte pour réchauffer l’atmosphère. Le Sommer était à quelques centimètres de faire basculer, par deux fois, le cœur des foules. Mais ses tentatives face au but restaient veines. « Vu la physionomie de la rencontre, c’est un nul un peu décevant. Nous nous sommes créées plus d’occasions mais ce n’est pas réconfortant », se lamentait la nouvelle capitaine Amandine Henry.
Qu’importe, le public n’était pas rancunier et leur offrait des applaudissements nourris durant le tour d’honneur. Une ambiance saluée par le nouveau sélectionneur, Olivier Echaouafni, à l’issue de la rencontre. « Je souhaite à Grenoble d’accueillir la Coupe du monde 2019. Le public est venu nombreux. Il y avait de nombreuses familles, des enfants, des femmes, c’est l’atmosphère qu’on aime. » Même constat pour Amandine Henry. « On sait qu’on déçu les Français durant nos Jeux Olympiques ratés. Mais voir un stade rempli avec 20 000 personnes, cela fait chaud au cœur. » Qu’on se le dise, malgré les tourments de l’histoire, l’amour entre Grenoble et le foot n’a pas pris une ride.
FICHE TECHNIQUE :
À Grenoble, France et Brésil font match nul 1-1 (mi-temps : 1–1). Arbitre : Carina Susana Vitulano (Italie). 18 020 spectateurs.
Les buts : Lavogez (2e) pour la France ; Silva (8e) pour le Brésil
Les compositions :
France : Bouhaddi (Gerard, 45e) – Georges, Gadea, Henry (cap), Perisset – Le Sommer, Abily (Soyer, 35e) – Lavogez (Dali, 61e), Diani (Le Bihan, 88e), Bussaglia – Thiney (Delie, 61e).
Brésil : Barbosa – Alves, Souza, Moreno (Machry, 85e), Gomes (Pereira, 45e) – Oliveira (Santos, 90e), Mota, Alves – Silva (cap), Medeiros, Joao.