Frédéric Bourillon (Yeti’s Grenoble) : « Tout est réuni pour la gagne »
Le club de roller-hockey des Yeti’s de Grenoble (Ligue Elite) ont un nouvel entraîneur, qui effectue en fait son retour à la tête de la formation iséroise. Découvrez ci-dessous un Questions/Réponses réalisé cet été par la communication du club alpin.
Monsieur Frédéric Bourillon, nous voudrions vous présenter non pas en ancien qui vous connaisse mais à tous les acteurs actuels qui sont liés au club des YETI’S Grenoble! En quelques mots et dates, pouvez-vous nous en dire plus sur vous et ensuite nous présenter votre parcours de sportif ?
Bonjour, Grenoblois de souche, je vais cet été sur mes quarante ans et je suis l’heureux papa d’un garçon de 4 ans. Mon parcours sportif est d’abord marqué par la halle Clémenceau. J’ai commencé le hockey sur glace à 5 ans en 1978 et j’ai effectué toute ma formation aux Bruleurs de Loups jusqu’en Junior Elite. J’ai ensuite rejoint les bancs de Chambéry pour 6 années avant un ultime retour aux sources en 2000, lors de la relégation de Grenoble, pour trois années entrainé par Harry Salo.
C’est en 2003 que j’ai découvert le roller hockey à Villard Bonnot grâce à Yves Crettenand qui avait monté un petit club, mais avec de très bonnes bases de formation. C’est au cours de cette année que s’est révélé mon intérêt pour entrainer. Il faut dire que l’équipe était au top et que les gars m’ont bien aidé à assumer ce rôle.
J’ai rejoint la famille YETI’S s l’année suivante en 2004. Benjamin Girardier m’a d’abord recruté comme joueur puis m’a ensuite proposé de le remplacer comme entraineur. Le virus était bel et bien implanté, le tout associé à un club familial mais ambitieux donna une collaboration de longue durée.
Vous avez déjà été entraineur-coach des YETI’S Elite de Grenoble ! Pouvez-vous nous rappeler en quelles années et nous donner vos meilleurs souvenirs?
J’ai entrainé l’équipe Elite de 2004 à 2009, fait un break d’une année pour reprendre l’équipe de 2010 à 2011.
Pour les souvenirs, bien sûr, il y a notre premier titre en coupe des confédérations. Il y a ensuite le premier tour de la Confcup 2010 organisé à Clémenceau; une enceinte qui m’a vu grandir, un beau moment. Il y a également le match nul arraché à Rethel, dernier match de la saison et aucune des quatre premières places n’est définie. Il joue le titre et nous ce petit point nous garantit enfin la troisième place. Nous fêtons ça sur le terrain mais de l’autre côté Rethel est dans l’attente, inquiet et obligé d’attendre le résultat d’Angers-Anglet pour enfin sortir les confettis. C’était cocasse comme situation, une belle année sportive car ces quatre équipes finissaient à trois points d’écart seulement. Puis après il y a tous les souvenirs extra et les belles rencontres que seul le sport collectif peut procurer, mais ceux-là font partis de mon jardin secret.
Vous reprenez donc l’équipe des YETI’S, quels sont vos objectifs sportifs, quels sont vos objectifs en matière de style de jeu et que pensez-vous de cette hausse du niveau de ce championnat qui se « professionnalise » dans les entrainements, le jeu et les attentes des clubs sans en avoir malheureusement encore les moyens financiers?
L’objectif fixé par le club est clair, le tout ne sera pas d’atteindre les play-offs, mais de devenir en plus d’un club formateur, un club conquérant capable de gagner des titres. L’effectif est maintenant finalisé et le recrutement plutôt offensif est à la hauteur de nos ambitions. L’équipe n’a cessé d’élever son niveau de jeu depuis 2 ans sous la direction d’Hugo Notturno ; le but aujourd’hui est de s’inscrire dans la continuité tout en offrant une plus-value en terme d’encadrement, de discipline et de cohésion de groupe, facteurs nécessaires pour la gagne ; moi et Thibault Nier (co-entraineur) travaillerons là-dessus. Il est clair que les joueurs doivent prendre conscience que cette année tout est réuni pour la gagne et qu’ils devront assumer leur nouveau statut ainsi que leur charge de travail pour aller jusqu’au bout.
Oui c’est vrai, le niveau de jeu est clairement à la hausse depuis quelques années et pour moi c’est le résultat du travail des clubs. Le roller hockey est un sport jeune, il est effectivement sorti de la rue il y a moins de 20 ans. Les clubs essaient de se structurer ; des formateurs brevetés sont maintenant recrutés, ce qui crée un vivier de jeunes joueurs de talent et les infrastructures s’uniformisent petit à petit.
Depuis longtemps à Grenoble, nous nous sommes toujours imposés des séances d’entraînement aboutis et obligatoires, juste pour récompense la compétition. Aujourd’hui le niveau du championnat touche le “Haut niveau” et impose des évolutions, de l’encadrement, du staff technique, de la préparation physique, des renforts étrangers, etc… Tout ceci engendrera demain des coûts financiers pour ceux qui veulent rester dans la locomotive. Mon rôle et celui des joueurs se cantonnent au terrain mais nous savons que pour augmenter son budget, un club doit souvent passer par la case résultats, à nous de faire le nécessaire.