Geoffroy Messina : « un de nos matchs les plus aboutis »
Le trois-quarts centre du FC Grenoble, Geoffroy Messina, auteur d’un essai samedi dernier à Bayonne, se tourne désormais vers la réception du Stade Toulousain. Il le sait bien, les Grenoblois n’ont pas le droit à l’erreur s’ils veulent terminer la phase aller de la saison sur une bonne note.
Après la frustration du match face à Bayonne samedi dernier, à tête reposée, que retenir de cette défaite ?
C’est un match où on a perdu trois points, parce qu’on avait l’occasion de tuer le match en première mi-temps et qu’on ne l’a pas fait. En deuxième mi-temps, les dix premières minutes ont été difficiles, on a été très indisciplinés. C’est dommage parce qu’on sait très bien qu’à l’extérieur, si on a une bonne défense et que l’on se discipline, on peut gagner. Là, on a encaissé 24 points, 8 pénalités… C’est beaucoup trop pour prétendre gagner à l’extérieur.
Est-ce que perdre en ayant marqué deux essais à zéro est encore plus frustrant ?
Non, pas spécialement. Ce qui est frustrant, c’est de perdre alors qu’on avait les moyens de gagner. Après, on a eu un peu moins de réussite au pied qu’eux, c’est la vie, ça peut arriver. Mais on avait les moyens de gagner là-bas, ce sont trois points oubliés en route, on peut dire qu’on avait aussi oublié un point à Montpellier… J’espère qu’on ne payera pas ces oublis au prix fort en fin de saison.
Tu as tout de même inscrit ton premier essai de la saison sous les couleurs de Grenoble… Il a une importance particulière ?
Non, pas spécialement. Ca fait plaisir, c’est sûr, d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de trois quarts qui marquent ! Je suis content de faire partie de ceux-là. Mais sur l’essai, je n’ai pas grand-chose à faire, juste peut-être courir sur 15 mètres… Tant mieux pour l’équipe si je l’ai marqué, mais quelqu’un d’autre aurait tout aussi bien pu le faire. Malheureusement, ça n’a pas suffi pour que l’on gagne le match…
Vous vous apprêtez à jouer le dernier match de la phase aller, dans quel état physique et moral se trouve l’équipe ?
Physiquement, ça va bien. On a eu une trêve de dix jours, qui nous a laissé le temps de nous reposer, puis on a enchaîné sur une belle semaine de travail et le match face à Bayonne. Cette rencontre, ce n’était peut-être pas loin d’être l’un de nos matchs les plus aboutis. Le niveau d’indiscipline a été catastrophique, mais du point de vue du jeu, de la conservation du ballon, c’était intéressant. Pour le dernier match aller, on reçoit une belle équipe de Toulouse, il nous faudra impérativement une victoire pour se conforter. Ce serait dommage de prendre un mal de tête avec trois défaites de suite. Ce match va être très important.
Justement, en parlant de la réception du Stade toulousain samedi, pour le staff, ce match n’apparaît pas comme une priorité… Est ce que ça change votre manière d’aborder la rencontre ?
C’est de l’intox ! Guy Novès, ça fait 20 ans qu’il entraîne Toulouse, et 20 ans que chaque match n’est pas une priorité ! Et puis, même s’ils font tourner, ça reste Toulouse, ils ont de très bons joueurs. Avec Paris, quand je jouais au Stade français, Toulouse a parfois envoyé l’équipe bis, et ça ne nous a pas empêché de prendre de belles leçons de rugby. Samedi, il faut que l’on reste très mobilisés.
Ca va être ton premier match au Stade des Alpes en Rouge et bleu…
Mon premier match avec Grenoble, oui ! L’an dernier j’y avais joué avec le RCT et j’en garde un très bon souvenir. C’est un stade fermé, avec les tribunes très près du terrain… On sait que si on fait un bon match en intensité, le public sera derrière nous, le seizième homme sera très important pour jouer contre une des meilleures équipes d’Europe. L’année dernière, je me rappelle que c’était bouillant, j’aimerais bien que ce soit encore le cas samedi.
Tes coéquipiers partagent cet enthousiasme ?
Ils aiment bien ce stade aussi. Même le staff dit qu’au Stade des Alpes les joueurs se transcendent. Bien sûr, Lesdiguières ça reste Lesdiguières, il y a la main courante, mais le public est plus loin, il y a moins d’ambiance, d’autant qu’il est ouvert aux quatre vents. Mais c’est une très belle enceinte de rugby.
Crédits photo : Jacques Robert / fcgrugby.com