GF38 – le coin des anciens : Claude Sourapha
En association avec TeamGF38 (@teamGF38 sur Twitter) nous vous proposons régulièrement des interviews de joueurs passés par le Grenoble Foot 38 et qui ont marqué de leur empreinte, à différentes époques et chacun de leur façon, le club isérois. Aujourd’hui, pas le plus connu des anciens de la maison GF, mais un des rares à avoir porté le maillot de l’équipe de France chez les jeunes : Claude Sourapha.
Bonjour, peux-tu déjà te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Claude Sourapha, je suis né le 3 mars 1991 et je joue actuellement au FC Champagnole, dans le Jura, en DH.
Peux-tu nous rappeler comment es-tu arrivé au GF38 et combien de temps y es-tu resté ?
Je jouais à Auxerre, et j’ai été recruté par le GF38. J’ai joué en 16 ans nationaux, durant deux années (2006-2007 et 2007-2008). La première année s’est très bien passée, je jouais avec des joueurs comme Romain Villard, Manu Perez, Hamadi Ayari, Francis Dady Ngoye et beaucoup d’autres. Je jouais latéral, et on a fini par jouer les play-offs des finales. La deuxième année, j’ai côtoyé Saphir Taïder, Atila Turan, Rémy Biancardini ou encore Flo Michel. Ça s’est un peu moins bien passé, j’ai été blessé et je n’ai pas été conservé à la fin de mes deux années.
Je ne suis jamais retourné sur place, mais j’en garde de très bons souvenirs. Je me souviens de mes cours au lycée Pablo Neruda.
Ce passage grenoblois t’a permis de connaître la sélection U16…
Tout à fait. Je suis de la génération 91. J’ai participé à un rassemblement U16 avec Romain (Villard, ndlr), en vue d’un tournoi en Grèce préparatif à l’Euro. J’ai même connu une sélection, contre l’Irlande, l’équipe était alors coachée par Francis Smerecki. J’ai joué avec des joueurs comme Alexandre Lacazette, Clément Grenier, Gaël Kakuta, Gilles Sunu, vraiment des très bons joueurs.
Gardes-tu des regrets de ton expérience iséroise ?
Oui, beaucoup. Je pensais vraiment faire quelque chose. Je pars l’année où le club accède à la Ligue 1 (2008-2009). J’étais même au stade lors du match de la montée. Avec une meilleure gestion, le club aurait pu se stabiliser dans l’élite, avec tous les bons jeunes qu’il y avait. C’est vraiment dommage pour le club, pour la ville.
Mais je n’en veux absolument à personne au club, ni à Olivier (Saragaglia, ndlr), ni à Arnaud Genty et ni à Mickaël (Diaferia, ndlr). Le centre de formation est un milieu difficile, où il faut être fort mentalement. La plupart des joueurs sont loin de leur famille (ndlr, Claude est originaire du Jura) et se retrouvent seuls à un âge très jeune. Les recruteurs prennent qui ils veulent, et jettent les autres. Rebondir ailleurs, ce n’est pas facile. Beaucoup de mes anciens coéquipiers ont signé dans les clubs du coin, comme Eybens, Échirolles ou Seyssinet (ndlr, il cite l’exemple de Gary Perrin).
Tu n’as pas eu d’offres après Grenoble ?
Si, Sedan m’a fait une offre. J’y suis allé, mais je n’étais pas intéressé au final. Depuis 12 ans, j’étais loin de chez moi, j’ai voulu rentrer. Du coup, j’ai signé à Jura Sud, qui joue en CFA. Là-bas, j’ai côtoyé Jean-Mathieu Descamps, un vrai bon n°9. Et après j’ai signé au FC Champagnole.
As-tu gardé contact avec certains de tes anciens coéquipiers ?
Bien sûr, je suis ami sur Facebook avec la grande majorité d’entre eux. Je les suis individuellement dans leurs clubs respectifs, je regarde leurs matchs, je suis leur actualité mercato. Je suis aussi l’actualité du club, je sais que le GF38 a raté la montée de peu deux années de suite.
Quel était le joueur le plus prometteur ?
Romain (Villard), sans hésiter. Je sais qu’il a été blessé, mais c’était vraiment le joueur le plus prometteur avec lequel j’ai joué. D’ailleurs, le club avait vraiment de très bons jeunes. Avec le recul, c’est dommage de ne pas en avoir tiré profit. Le GF38 misait vraiment sur la qualité, pas la quantité, et ça se voyait dans les résultats.
Maintenant, tu es coach chez les U11. Tu te vois coacher dans le futur ?
Exactement. J’ai passé des diplômes, et je continue à en passer pour pouvoir continuer plus haut. Je veux en faire mon métier, ma reconversion. D’ailleurs, si un jour j’ai besoin d’un tuteur, je pense contacter Mickael ou Arnaud. Je veux me servir de mon expérience pour la transmettre aux plus jeunes.