GF38 – Fébriles les Grenoblois ?
Le Grenoble Foot 38 a enregistré samedi dernier sa première défaite de la saison en compétition officielle, sur la pelouse synthétique du FC Villefranche Beaujolais. S’il n’y a pas péril en la demeure et que ce revers devait bien finir par arriver, ses retombées sont fâcheuses : le FCVB est un rival direct et, devant, Le Puy n’en finit plus de gagner. De plus, cet échec est symptomatique des maux actuels de l’équipe d’Olivier Guégan.
Un manque d’efficacité chronique
« Efficacité offensive » pourrait être le mantra du technicien alpin depuis le coup d’envoi du championnat, qui regrette inlassablement les carences de sa formation dans ce domaine.
8 buts marqués (dont 1 sur pen.) en 7 journées, c’est bien évidemment trop peu pour un prétendant à la montée. Seules 5 équipes (même si Grenoble compte 1 match de moins que la plupart des formations de la poule) ont marqué moins depuis le début de la saison. Un bilan d’autant plus frustrant que le GF38 se créée des occasions.
La rencontre à Villefranche fut peut-être l’exception avec un match pauvre en opportunités (avec une composition et un système qui a montré ses limites) et une ouverture du score sur la première vraie possibilité (pénalty de Belvito). Mais la tête de Gherardi sur la barre et l’occasion de Coulibaly sont malgré tout venues s’ajouter à la liste des regrets. L’équipe d’Olivier Guégan ne sait pas tuer ses matchs.
La défense à la barre
Face à un FCVB décevant et inoffensif, Grenoble s’est inexplicablement mis à reculer dès les premières secondes de la seconde période. Une constante particulièrement flagrante depuis quelques matchs. A Annecy, les Isérois se sont ainsi fait remonter deux fois au score avant de se qualifier en prolongation. Contre Reims, ils ont été plus que bousculés par des visiteurs pourtant réduits à 10.
Grenoble reste la 2ème meilleure défense de la poule (derrière le Puy) mais se met en difficulté dès qu’il essaye de gérer. L’axe défensif, totalement renouvelé cet été, n’apporte pas que des gages de sécurité et Brice Maubleu est peut-être moins impérial depuis quelques semaines après son énorme début de saison.
Le facteur psychologique (une fébrilité liée aux déceptions passées) semble difficilement évocable vu les victoires au mental que sont allés chercher les coéquipiers de Cianci à Lyon ou contre Reims. Le GF38 a peut être tout simplement plus une équipe faite pour dominer que pour subir et ne peut pas se permettre aujourd’hui de gérer avec un seul but d’avance.
La coupe pour se relancer
Veillons toutefois à ne pas tomber dans le catastrophisme. Les répercussions de la défaite en terres caladoises sont autant dues au parcours du Puy qu’au revers lui-même. A peine le quart de la saison a été disputé et, dans la capitale des Alpes, on est bien placé pour savoir qu’un départ canon n’est pas forcément synonyme de montée.
De notre côté, nous tiendrons donc le même discours que l’an passé, alors que l’équipe de Jean-Louis Garcia était louée de toute part : c’est dans la réaction à la défaite que se mesure les capacités d’une équipe, des joueurs et d’un staff. Grenoble a perdu. Grenoble perdra très probablement encore cette année. Une évidence parfois dure à admettre.
Le match en coupe contre Aix-les-Bains tombe finalement à pic pour repartir sur une meilleure dynamique. Contre une équipe reléguée en Honneur et pourtant en difficulté en ce début de saison, les Grenoblois auront l’occasion de se remettre en confiance. Rendez-vous ce samedi à 16 heures pour un début de réponse.