GF38 – L’attaque déconne

L’attaque du GF38 – pourtant la 3ème meilleure de son championnat – est en berne depuis quelques semaines. Et quand l’attaque tique, c’est tout le projet d’accession en National qui vacille. Une mauvaise passe qui ne semble pas inquiéter outre mesure les principaux intéressés.

Il y a le froid constat des chiffres. Lors des 4 derniers matchs – lors desquels il a pourtant affronté trois des cinq derniers du classement – le Grenoble Foot 38 n’a marqué qu’à deux reprises : un pénalty (Béziers) et un but d’extra-terrestre de Belfort (Consolat).
Il y aussi l’amer désillusion provoquée par le pauvreté du jeu produit ces derniers temps par les Isérois qui s’en remettent aux longs ballons ou aux exploits personnels de leurs individualités. Grenoble joue moins bien et marque moins (1,43 buts de moyenne par match cette saison contre 1,85 l’an dernier). Comment une équipe qui aligne une ligne offensive alléchante sur le papier (Akrour, Yahia-Bey, Belfort, M’Baiam, Gache, Rouag + Descamps en début de saison…) peut-elle autant peiner à trouver le chemin des filets ?
Chainon manquant – ce fameux milieu de terrain relayeur à plus de 10 passes décisives par an qui s’appelait Manu Perez l’an passé ? Système – le 4-3-3 Saragaglia, inadapté aux forces offensives en présence ? Recrutement inadapté au système mis en place ?

Un manque de réussite ?

Du côté des principaux intéressés on préfère pointer le  « manque de réussite ». Olivier Saragaglia rappelle, à juste titre d’ailleurs, que « si on prends le match de Béziers, par exemple, on tire deux fois sur les poteaux. ». Il aurait pu tirer un constat identique de la rencontre face au Stade Montois. Autre manque pointé du doigt, la clairvoyance. « On manque d’agressivité devant le but, on se précipite parfois trop. ». Comment solutionner ce problème ? Pour le sage et expérimenté Nassim Akrour, qui a sans doute connu bien pire période de disette durant sa longue carrière, patience et travail sont les deux clés pour retrouver de l’efficacité. « J’espère que la roue va vite tourner en notre faveur. Nous avons tout à gagner avec les 5 matchs qu’il reste, j’espère que le travail que l’on fournit aux entraînements va porter ses fruits. »
Des discours convenus qui se heurtent désormais à une obligation rapide de résultats. Sachant que Grenoble va sans doute devoir faire un quasi sans-faute lors des cinq matchs qu’il lui reste pour accéder au National, avec au moins 4 victoires à décrocher, c’est dès ce samedi, face à la réserve monégasque, qu’il faudra retrouver le chemin des filets.