GF38 – le coin des anciens : Robert Malm

En association avec TeamGF38 (@teamGF38 sur Twitter) nous vous proposons régulièrement des interviews de joueurs passés par le Grenoble Foot 38 et qui ont marqué de leur empreinte, à différentes époques et chacun de leur façon, le club isérois. Aujourd’hui, Robert Malm, désormais consultant pour BeIN Sports, qui a porté le maillot grenoblois entre 2002 et 2005 période pendant laquelle il fut l’un des chouchous de Lesdiguières.

Robert, tu as connu plus d’une dizaine de clubs durant ta carrière, comment expliquer le fait que tu sois resté 3 saisons au GF38 ?

C’est dû au projet qui m’a été présenté, qui était d’asseoir le club en L2. À côté de cela, il y avait aussi le projet du nouveau stade, qui était très intéressant. On va dire que je m’y suis retrouvé sportivement, et j’ai aussi rencontré ma femme, donc ceci explique aussi pourquoi je suis resté 3 ans à Grenoble.
Par ailleurs, on avait une équipe très compétitive, avec Thierry Debès, Segio Rojas, Hervé Milazzo ou encore Laurent Debrosse, c’était vraiment un groupe très intéressant. Le seul regret que j’ai, c’est de ne pas avoir pu jouer avec mon cousin Mickaël Dogbé, il arrivait quand moi je suis parti.

Es-tu toujours en contact avec les joueurs que tu as côtoyés à ce moment là ?

J’ai pu voir Thierry Debès à Ajaccio il y a pas longtemps, j’ai aussi eu Sergio au téléphone. Je suis bien sûr en contact avec mon cousin. Globalement, on se recontacte de temps en temps. Sinon, je me sers des réseaux sociaux pour rester en contact avec mes anciens coéquipiers. Mais j’en ai malheureusement aussi perdu de vue pas mal.

Quelle est ton opinion sur ce qui est arrivé au club ?

J’ai été surpris, car il y avait vraiment tout pour stabiliser le club au minimum en Ligue 2. Quand j’ai quitté le club, Index commençait déjà à faire des tractations pour reprendre le club. Encore une fois, c’est bien dommage, car il y avait vraiment tout. Je continue à suivre les résultats du club aujourd’hui. Quand le club descend en L2, j’étais revenu vivre dans la région. Je me suis proposé pour aider le club, mais j’ai été déçu de ne pas avoir vraiment eu de réponse. Je n’aurai bien sûr pas pu tout sauver tout seul, mais au moins apporter une petite aide.
J’ai aussi des regrets par rapport à la première année de CFA, qui a été gâchée par les retraits de points, ce qui a beaucoup pénalisé le club. Si le club était monté, il pourrait déjà être en L2 actuellement. Mais, je reste confiant pour la suite.
Je suis déçu pour Alain Fessler et Olivier Saragaglia, des mecs du coin qui tentent de faire regagner les sommets au club, comme le dit si bien le slogan du GF.

Quel est ton meilleur souvenir au club ? Le triplé contre Valence ?

(Rires) Ah ça, c’est forcément un bon souvenir, car il fallait absolument qu’on gagne (triplé de Robert pour une victoire 4-3 http://iuliu68.racingstub.com/games/30595/). On va aussi gagner là-bas 2-1 (doublé de Robert http://iuliu68.racingstub.com/games/30410/).

Il y a aussi mon premier match au club, contre Saint-Étienne, ou encore le fameux retourné de Sergio (https://www.youtube.com/watch?v=jNfRGmPlTcE). Sinon, je suis revenu au stade quand le club était en Ligue 2, et le speaker a annoncé mon nom au micro. Je suis allé voir les supporters, qui m’ont offert une écharpe que j’ai toujours avec moi aujourd’hui. Enfin, je n’ai pas eu de rôle direct dans la montée, mais en 2003-2004, on se sauve à la dernière minute contre Amiens (but de Robert à la 89’ http://iuliu68.racingstub.com/games/30614/). Sans ça, le club ne serait peut être jamais monté en Ligue 1.

Tu as participé à la Coupe du Monde 2006 avec le Togo, quel est ton ressenti là-dessus ? As-tu des regrets sur ta carrière internationale ?

En tant que joueur, je n’ai pas de mots pour définir ce que j’ai vécu. On atteint le sommet du foot, que ce soit dans l’organisation mais aussi dans le jeu. Je n’ai pas de regrets sur ma carrière internationale, ça devait se passer comme ça. Devant moi, j’avais quand même un mec comme Emmanuel Adebayor, ce n’est pas n’importe qui. J’ai participé aux qualifications de la CAN et de la CDM 2010, la plupart des joueurs signeraient des deux pieds pour ça. Je n’ai aucun regret, je suis fier de ce que j’ai fait.

Comment expliquer la bonne impression que tu as laissée partout où tu es passé ?

Partout où je suis passé, j’ai fait le maximum, je n’ai jamais triché. Parfois, je savais que j’allais partir à l’issue de la saison, mais j’ai toujours tout donné. C’est pareil maintenant à Bein Sports, je donne le maximum, je m’investis à 200%.

Parlons justement de ton rôle de consultant, c’est un vrai choix de ta part ? Te vois-tu comme entraîneur dans le futur ?

Oui, c’est un vrai choix, je l’avais déjà fait avant à Eurosport. Quand on m’a proposé le poste à Bein, je n’ai pas hésité. Ça me permet de rester dans mon monde, celui du foot. J’essaie d’apporter mon expérience, ma vision d’ancien professionnel aux téléspectateurs, d’être le plus clair possible. Le vendredi est une vraie place pour la Ligue 2, même si les supporters sont mécontents. Ça permet de mettre un gros coup de projecteur sur ce championnat.

Pour ce qui est du rôle d’entraîneur (il a déjà été en charge de la formation à Cherboug de 2011 à 2012), j’ai un projet qui risque d’aboutir bientôt, je ne peux pas en dire plus.

Tu as un an de plus que Nassim Akrour, qui est revenu jouer au GF il y a quelques temps. Qu’est ce que t’inspire cette longévité ?

Qu’il continue ! Il faut arrêter de regarder l’âge, ça ne détermine pas si le joueur est bon ou pas. On le voit qu’en France ça. Tant qu’il peut jouer, qu’il joue. Moi, j’ai dû arrêter contraint et forcé, qu’il profite d’avoir la santé.
Je joue deux fois par semaine avec l’équipe de Beinsports, sinon je fais aussi des matchs pour des associations ou des rencontres avec les anciens d’un club. Avec tous les clubs que j’ai fait, je ne peux pas faire tous les matchs (rires).

Est-ce un regret de ne pas avoir évolué à l’étranger ?
Non, car je n’ai jamais rien eu de sérieux. J’ai préféré assurer en France, car certains joueurs que je connaissais se sont retrouvés dans des galères, avec des dépôts de bilan ou des salaires non-payés. J’ai un petit regret sur la fin, de ne pas avoir découvert l’étranger, mais je suis très fier de ma carrière !