GF38 : le quotidien ordinaire d’un entraîneur pendant la trêve

GF38 : le quotidien ordinaire d’un entraîneur pendant la trêve

briceoliviercesar1Le supporter du Grenoble Foot 38 est impatient. L’annonce de nouveaux joueurs se fait attendre et le raccourci est alors facile : le club ne fait pas son travail et on va se retrouver à 7 pour reprendre l’entraînement.
Il nous semble que c’est donner bien peu de crédit à ceux qui se démènent depuis des semaines pour construire le nouveau visage de l’équipe. Nous avons donc demandé à Olivier Saragaglia de nous décrire une de ses journées de travail.

Car si les joueurs peuvent profiter de la trêve, c’est rarement le cas du staff. L’entraîneur du GF38 ne s’est ainsi accordé qu’une semaine de vacances depuis le fin du championnat. « La semaine passée, pour pouvoir partir un peu avec mon fils. J’ai complètement coupé le téléphone en journée par contre même là je m’accordais 2 heures tous les soirs pour faire avancer les dossiers en cours. »

Et des dossiers le technicien alpin en a vu passer au cours du mois de juin. « Plusieurs centaines, minimum. Et je parle vraiment sans exagération ! En général je passe toutes mes matinées à étudier les mails, les coups de fil d’agent, les CV reçus – qui correspondent à une petite centaine de joueurs par jour. Là un gros travail de tri s’opère. Je mets de côté les joueurs qui me semblent intéressants et je m’attèle à creuser ces pistes l’après-midi. »
Là, le coach coupe, recoupe, consulte et approfondit pour se faire une meilleure idée du joueur. « Quand c’est un joueur que je connais peu, j’essaye de prendre 5 avis sur ses qualités sportives et humaines : un entraîneur, un coéquipier, un formateur etc. Seulement si ces 5 avis sont positifs, je contacte son agent. »

Un contact pour aborder uniquement le projet sportif. Car comme il nous l’avait indiqué, Olivier Saragaglia ne souhaite plus s’occuper des questions salariales et contractuelles. C’est alors qu’entre en scène Patrick Trotignon. « Je parle du projet sportif, lui parle du reste (rires) ! En plus d’apporter dans un premier temps son carnet d’adresses, il mène les négociations. Mais on ne fait pas ça chacun dans notre coin. Les échanges sont constants. On doit s’envoyer une vingtaine de SMS par jour et s’appeler 5 ou 6 fois dans le même laps de temps. »

S’il ne chôme donc pas, Olivier Saragaglia comprend également le sentiment d’inquiétude lié à l’absence d’annonce. « Les signatures vont arriver. Sur certains contrats ce n’est qu’une question de petits détails à régler. Des joueurs seront là pour la reprise et on a volontairement programmé notre stage plus tard pour que tout le monde soit là. Mais cette année nous avons souhaité procéder différemment que depuis deux ans. Ces deux dernières saisons on s’est trop précipité. Peut-être à cause du « traumatisme » de l’année en CFA2 où on a commencé la saison avec des gardiens dans le champ. Là on prend davantage notre temps pour ne pas se tromper. Et puis même si on a un projet qui peut plaire, on reste un club de CFA qui cherche à recruter des joueurs qui peuvent évoluer au-dessus et qui sont souvent aussi suivis par des équipes de L2 ou de National. Par conséquent, ils ont souvent des périodes de réflexion plus importantes et de leur côté non plus ne se précipitent pas sur le premier club qui souhaite les faire signer. »

Les choses avancent donc en coulisses et pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus, 3 à 4 nouveaux joueurs devraient être annoncés au cours des prochains jours, en plus des joueurs à qui l’on a proposé une prolongation de contrat.

crédits photo : gf38.net