GF38 – L’échec* de Max Marty

GF38 – L’échec* de Max Marty

max marty 2015Il y a un peu moins d’un an, lors de la conférence de presse donnée pour son arrivée (à revoir ici), Max Marty, en fin connaisseur du CFA qu’il est, avait pointé les axes à améliorer et donné sa recette pour voir ENFIN le GF38 atteindre ses objectifs. Quelques mois plus tard, un constat s’impose : le manager général s’est avéré incapable de trouver des réponses aux problèmes qu’il avait soulevé. A l’heure de dresser un bilan de la saison écoulée, difficile, donc, de ne pas pointer son échec.

*Il ne sera question que de l’échec sportif – la non montée en National – qui ne doit occulter ni les réussites de Max Marty, qui a su, par exemple, se positionner clairement et avec fermeté sur la question du Stade des Alpes, ni sa contribution à la dégradation de l’image de la SASP, en interne comme en externe. Nous reviendrons sur ces éléments dans le cadre d’autres articles.

Un effectif réduit à sa portion congrue

running sourireC’est le seul point sur lequel son analyse s’est révélée erronée. Fort d’une étude statistique apparemment poussée, Max Marty expliquait le 15 juin dernier qu’une montée en CFA se faisait le plus souvent avec un effectif réduit, sans empiler les joueurs. Un entraîneur (JLG ?) lui avait même confié être monté avec une base de 13 joueurs 90% du temps + quelques éléments jouant de temps à autre (finalement ce qu’on a eu cette saison).
Alors qu’il a été relativement épargné par les suspensions et blessures de ses joueurs clés, contrairement à Lyon Duchère par exemple, le GF38 a souffert de cette analyse. Usure physique et psychologique, manque de rotations, aucune concurrence : l’effectif réduit a montré ses limites, notamment sur le plan offensif, ce qui nous amène au point suivant.

L’énigmatique transfert de Gilmar Dos Santos

gilmar-dos-santos-100x150Le nouveau manager alpin faisait remarquer à juste titre que « des joueurs de qualité capable de faire monter un club en national, il y en a pas mal ». Et de préciser dans la foulée qu’il avait « une idée très précise poste par poste, nom par nom – avec à chaque fois le 1er, le 2e et le 3e choix » des joueurs qu’il souhaitait faire venir.
Et au final Gilmar a été recruté. On n’accablera pas le joueur, souvent blessé et qui n’aura eu que peu d’occasions de s’exprimer. Mais pourquoi aller recruter un joueur (et le faire signer pour deux ans !), à un poste clé, dont personne n’a jamais entendu parler avant, qui a des stats très quelconques et dont la principale qualité semble d’avoir un agent connu par le manager grenoblois, si il y a « pas mal de joueurs capables de faire monter » le club en National ?
Tous les transferts ne peuvent pas s’avérer des réussites, c’est une évidence. A nos yeux un Ali M’Madi fut encore plus décevant, par exemple. Tenter un pari est envisageable, bien qu’il soit préférable de les éviter quand on compte sur un effectif réduit et qu’on a de toute façon 3 choix en tête pour chaque poste. Mais prendre un joueur inconnu, qui ne parle pas un mot de français (ce qui est forcément impactant pour son acclimatation) nous semble aller au-delà du stade du simple pari.
« Les saisons se jouent sur des petits détails ». Là aussi ces mots furent prononcés par Max Marty lors de la conférence. On eut aimé qu’il réfléchisse à celui-ci.

Des joueurs trop lisse

« Il nous faut des joueurs qui sachent enfiler le bleu de chauffe à l’extérieur […] Il faut parfois être moins brillant
Encore une fois l’analyse de prè-saison de Max Marty est excellente. Le manager souhaite une équipe de caractère, capable d’aller chercher + de 5 victoires à l’extérieur tout en étant intraitable à domicile. La route pour le National passera par là.
A ce jour l’équipe de Jean-Louis Garcia compte tout juste 5 victoires loin de ses bases et a perdu 3 fois au Stade des Alpes. On peut dire par contre qu’elle a su se montrer moins brillante que sa devancière sur le plan du jeu.
Un an après sa conférence de presse, l’homme fort du club grenoblois a déclaré sur France Bleu Isère que les joueurs s’étaient montrés trop lisse. Nouveau décalage avec l’analyse de pré-saison. Nouvelle erreur de recrutement donc ? Et stratégie de sur-protection tout au long de la saison qui ne s’avère finalement pas payante.

Nous citerons, encore, Max Marty pour conclure : « à la fin seul le résultat compte ». A la fin, il s’agit aussi d’assumer.