Hacen Lomri : « Renouer avec les valeurs qui ont fait le FC Picasso »
C’est presque un nouveau départ pour le FC Picasso Échirolles. Fini l’élite du futsal français, après une saison 2017-2018 cauchemardesque. Place au Régional 1, avec un nouveau projet mais toujours quelques joueurs emblématiques pour encadrer la nouvelle génération. Parmi les « anciens », Hacen Lomri, capitaine du FCP cette année, qui nous a accordé une interview pour parler de son club.
Hacen, avant d’aborder cette nouvelle saison, peux-tu nous toucher quelques mots de l’année difficile que vous avez connu l’an dernier ?
Il y a l’aspect sportif où on a « merdé » mais ce qui m’a touché c’est plus tout ce qui était autour. Les résultats ont finalement fait une suite logique à tout ça… Cela a été beaucoup de paroles, de promesses qui n’ont pas été tenues. On y a cru au début, c’est ce qui nous a fait tomber de haut.
Qu’est ce qui t’a poussé à revenir cet été ? Tu étais parti jouer au foot à 11 en cours de saison dernière c’est bien ça ?
J’étais parti à la trêve pour rejoindre l’ASIEG où le coach est un bon ami ASIEG, un club familial mais pour des raisons professionnelles j’ai dû rapidement arrêter.
J’ai eu pas mal de propositions, foot à 11 comme futsal mais j’ai reçu un appel de Kader Merimi qui m’a présenté son projet pour Picasso. Je n’ai pas réfléchi à deux fois. Kader est une personne avec qui on partage beaucoup de valeurs alors quand il m’a parlé de sa volonté de reconstruction du club je n’ai pas hésité.
Il y a deux saisons tu étais un des meilleurs buteurs de D1. En début de saison dernière un nouveau président est arrivé avec de très grosses ambitions « « titre d’ici 3 ans ». Est-ce qu’aujourd’hui le « rêve » de tutoyer les sommets du futsal est passé ?
C’est vrai que les deux dernières saisons étaient très bonnes pour moi niveau statistiques et performances. Je ne peux pas te dire le contraire, il y a eu beaucoup de paroles qui ont fait qu’on a pu rêver à certaines choses. Mais mais je suis vraiment vite retomber dans la réalité. Aujourd’hui le futsal c’est pour moi avant tout une question de plaisir, même si je n’oublie pas le petit côté compétition.
Tu as hérité du brassard de capitaine cette saison, quel est ton rôle plus précisément sur comme en dehors des parquets ?
Je suis très fier d’avoir hérité de cette responsabilité et que Kader me fasse confiance. On a un groupe qui a quelques joueurs d’expérience comme Mo’ Bouras ou Ozkan Sonmez mais il est globalement assez jeune, même certains qui ont connu la D1 comme Ali Bentallah ou Adam Bellal sont toujours de jeunes joueurs. Les anciens doivent encadrer un peu tout ça, aider, apporter leur expérience et essayer d’insuffler la bonne dynamique pour tout le groupe.
Le début de saison a été compliqué d’un point de vue des résultats… Picasso est-il spécialement attendu en tant qu’ancien pensionnaire de l’élite ?
Déjà pour nous on est sur une année de transition. On va relancer le club dans une bonne dynamique doucement mais sûrement !
Après sportivement on a repris très tard puisqu’au mois d’août on ne savait même pas ce qu’on allait faire et il nous manquait pas mal de monde en début de championnat. Comme tu l’as dit en face ils voient Picasso Echirolles, équipe qui était en D1 l’an passé, donc on nous attend.
Mais petit à petit c’est entrain de prendre. Je trouve qu’on est de mieux en mieux, match après match. On est sur la bonne voie et la dernière victoire contre MDA Futsal a fait du bien. Il faut maintenant réussir à enchaîner.
Tu disais que le projet t’avait convaincu, peux-tu nous en dire davantage ?
La première chose dont Kader m’a parlé, c’est du plaisir. J’insiste vraiment sur cette notion là. Après on souhaite également remettre un peu de lumière et retrouver l’engouement autour du club, dans le quartier et dans la ville. Picasso avait la réputation il y a quelques saisons d’avoir un des meilleurs public de France, si ce n’est le meilleur. On a envie de renouer avec les valeurs qui ont fait le FC Picasso.
Depuis le début de saison on commence à revoir des anciennes têtes, des jeunes comme des plus anciens.
Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas d’ambition. On a tous envie de retrouver l’élite et c’est toujours un objectif de jouer au plus haut niveau. C’est simplement qu’on ne veut pas aller trop vite aujourd’hui. On est reparti à zéro, il reste beaucoup à faire et c’est important de repartir sur de bonnes bases.
Cela vaut également pour nos sections jeunes et féminines qui n’ont pas disparu et qu’on souhaite voir dynamique.
Un mot de la fin ?
Déjà je voudrais te remercier, Métro-Sports a toujours été là et continue de nous suivre et à mettre le club en lumière ;
Ensuite je voudrais tirer un énorme coup de chapeau à trois personnes qui font un travail incroyable : Kader Merimi, Bika Merimi et Aissa Bengueddach.
Merci enfin à toutes les personnes qui croient toujours en nous. On a besoin de tout le monde, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour s’intégrer à notre projet et j’invite les gens à venir nous supporters nombreux lors de nos prochains matchs.
Le prochain match à domicile du FC Picasso Echirolles aura lieu le samedi 8 décembre à Foot Salle Civrieux.
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