Handball – Léa Lacroix : « La pression, c’est ce qui motive le plus »

Handball – Léa Lacroix : « La pression, c’est ce qui motive le plus »

À 20 ans, Léa Lacroix, actuellement à Bourg-de-Péage mais aussi joueuse avec l’équipe de l’UGA Valence à niveau universitaire a commencé le handball à Pôle Sud avant de devoir changer de club. Dans le cadre des phases finales du championnat universitaire de N2, l’Iséroise revient à Grenoble avec de réelles ambitions.




Bonjour Léa, peux-tu d’abord revenir sur ton parcours de sportive ?

Alors, j’ai commencé le handball à Pôle Sud 38 (Grenoble), où j’ai tout connu : du mini-hand à la Division 2. Ensuite, j’ai passé mes années de lycée au Pôle espoir de Chambéry pendant trois ans. Par la même occasion, j’ai eu l’opportunité de participer à plusieurs sélections avec les équipes de France cadette puis jeune de mes 15 à mes 18 ans. J’ai notamment pris part aux qualifications pour le championnat d’Europe en Roumanie. C’était une grande fierté pour moi de porter le maillot aux couleurs de mon pays, un rêve depuis mon plus jeune âge !

Et concernant les études ?

L’école, en revanche, ça n’a pas toujours été mon fort : j’ai raté mon bac à Chambéry avant de l’avoir au lycée Marie-Curie l’année suivante. De manière générale, hand plus études, la question se pose souvent : au début on a du mal, c’est toujours compliqué de gérer les deux. Mais lorsque ça fait 3 ans qu’on le fait on s’y habitue et ça va beaucoup mieux.

Tu as connu la désillusion du dépôt de bilan avec Pôle Sud, comment l’as-tu vécu ?

On sait tous que Pôle Sud a eu de grandes difficultés durant ces années… Pour me reconstruire, il a bien évidement fallu que je change de club. Je n’allais pas m’arrêter là, c’est pour cela que j’ai décidé d’aller à Bourg-de-Péage : pour continuer ce que j’aimais le plus, jouer au handball !

Mais la fin du club m’a énormément touché car c’est là où je me suis construit, où j’ai tout appris… c’était très dur. En plus, c’était la première fois que je changeais de club donc j’ai eu peur mais j’ai su m’intégrer et tout s’est bien passé.

Parle nous de toi : comment te décrirais-tu en tant que joueuse ?

Je joue actuellement demi-centre mais j’ai aussi joué sur la base arrière. Le poste de demi demande beaucoup de responsabilités car la plupart des enclenchements sont annoncés par moi, il faut pouvoir voir tout le jeu, savoir le ralentir ou au contraire l’accélérer par exemple…

J’ai parfois un peu de difficultés à gérer mes émotions et ai tendance à vouloir toujours jouer vite, il faut que j’arrive à me canaliser. Pour ce qui est des qualités, je dirai que j’arrive vite à percevoir le jeu : de quel côté est le surnombre ou de quel côté est la solution ! Je joue beaucoup pour les autres mais je reste quand même dangereuse si des occasions s’ouvrent à moi pour aller marquer.

Tu vas disputer toute cette semaine la phase finale du championnat universitaire avec l’UGA Valence…

J’ai très hâte de commencer ces finalités universitaires : cela me rappelle les compétitions comme les Interpôles et j’en ai de très bons souvenirs. Nous arrivons aux finalités avec aucune défaite au compteur, c’est plutôt positif pour la suite. Nous sommes 4 filles de Bourg-de-Péage dans l’équipe universitaire ce qui nous permet de jouer plus facilement ensemble car nous nous connaissons, nous avons des automatismes… On attend toutes cette phase finale avec impatience et on va donner le maximum pour aller le plus loin possible et ne rien lâcher car je crois en nous !

Quelle vont être les clés pour gagner ?

Il faudra jouer comme on a su le faire depuis le début : s’arracher jusqu’au bout et croire en nos capacités à réussir ! Avec l’équipe, on a appris à jouer ensemble tout au long de cette année, pendant les entraînements, les matchs… nous sommes très soudées, on peut compter sur de bonnes joueuses et une rage de vaincre !

Un peu de stress malgré tout ?

Bien sûr qu’il y a de la pression, il y en a toujours, c’est ça qui motive le plus : la compétition ! Il faut surmonter ça et j’ai très hâte de vivre ces moments !

Tu vas d’ailleurs retrouver des gymnases que tu connais !

C’est vrai que de jouer ces finalités dans la ville où j’ai commencé le hand me fait plaisir, surtout que mes amis seront là pour me soutenir et c’est positif pour moi !

C’est quoi la suite justement en ce qui te concerne ?

Il nous reste un dernier match avec la Nationale 2 de Bourg-de-Péage ce samedi qui nous permettrait de monter en N1 si on obtient la victoire ! On espère de tout cœur que cela arrivera !

Ensuite, je compte continuer sous les couleurs de Bourg-de-Péage et espère jouer en D1 dans les années futures.