Hockey-sur-glace : retour sur la saison exceptionnelle des Bdelles avec Aline Viard
Avec un troisième titre de championnes de France consécutif et une qualification historique pour le second tour de la Coupe d’Europe, l’équipe féminine des Brûleurs de Loups a réussi une extraordinaire saison. Retour sur cette année avec Aline Viard, la capitaine de l’équipe.
Avec un troisième titre de championnes de France consécutif et une qualification historique pour le second tour de la Coupe d’Europe, l’équipe féminine des Brûleurs de Loups a réussi une extraordinaire saison. Retour sur cette année avec Aline Viard, la capitaine de l’équipe.
Aline, peux-tu déjà te présenter ?
J’ai 21 ans. J’ai commencé le hockey à l’âge de 6 ans. Mon grand frère pratiquait le hockey et j’ai voulu faire comme lui. Jusqu’à l’âge de 14 ans j’ai aussi pratiqué d’autre sports (comme le ski , le tennis, la natation) avant de me concentrer seulement sur le hockey.
J’ai évolué dans le club de Morzine avec les garçons jusqu’en 2008, date à partir de laquelle j’ai intégré le pôle France de hockey sur glace féminin de Chambéry. J’intègre l’équipe féminine de Grenoble en 2010 en parallèle avec le pôle. Je suis également en équipe de France féminine depuis 2005 et je compte actuellement 108 sélections en EDF sénior.
En parallèle du hockey je suis des études à l’école de kinésithérapie de Grenoble.
Quel est, à tes yeux, le souvenir le plus marquant de cette exceptionnelle saison ?
Je dirais sans hésiter la qualification pour le second tour de la Coupe d’Europe. Après avoir logiquement dominé les équipes turque et roumaine, on affrontait l’équipe à battre de notre poule, les Biélorusses, qui sont semi-pro. On était très loin de partir avec les faveurs des pronostics mais on a sorti un très gros match pour se qualifier. Nous avons d’ailleurs été la première équipe française à le réaliser.
Pour continuer sur la Coupe d’Europe, quel bilan tires-tu du second tour que vous avez disputé?
Au final, on a des regrets. Moscou était largement au-dessus de nous même si on ne perd que 4-1 mais je pense qu’on aurait pu mieux faire face aux Suisses. On a aussi des regrets car ces deux équipes ont fini aux deux premières places lors de la finale ce qui veut dire que nous aurions pu viser un podium européen.
Avant cet intermède européen, vous avez connu quelques difficultés lors des premières journées du championnat de France. Comment l’expliques-tu ?
On restait sur deux titres consécutifs et la formule du championnat et le peu d’équipes qui y participent fait que de toute façon on est sûr de participer au Final Four. Donc on a clairement manqué de motivation et puis on a perdu conte Neuilly qui est vraiment une excellente équipe donc le résultat n’était pas nous plus très surprenant.
Pourtant, vous avez largement dominé vos adversaires lors des phases finales…
La motivation était alors revenue. Lors du Final Four, on a débuté nos deux matchs très fort, en imposant d’entrée un gros rythme. Il y a eu un petit effet compresseur et après notre attaque a déroulé. Sur ces deux matchs, nous étions au-dessus.
Tu as l’impression que l’hégémonie grenobloise est appelée à durer ?
Non, contrairement à ce que faisait Cergy il y a quelques années, Grenoble ne domine pas le championnat. On a juste su répondre présentes au bon moment. Cela fait trois ans de suite que Neuilly domine la saison régulière mais elle bloque à chaque fois en finale. Je ne sais pas si c’est une histoire de pression, mais de notre côté on commence à avoir l’habitude de gérer les matchs décisifs.
La motivation restera tout de même présente la saison prochaine ?
A vrai dire la situation est un peu particulière car je ne sais même pas si l’équipe repartira l’an prochain. De nombreuses filles vont quitter l’équipe et nous avions déjà un effectif relativement limité. Donc on a beaucoup incertitudes à ce niveau là. J’imagine que la Fédé va pousser pour que Grenoble continue vu le nombre limitée d’équipe mais, aujourd’hui, on ne sait pas encore de quoi l’avenir sera fait.
Crédit photo : Sophie Collomb