Hugo Dupont : « Le rugby universitaire est la base du rugby »
Ce jeudi 29 mai, à Cournon d’Auvergne, l’ASU Grenoble (UJF) et l’UPMF se disputeront la finale du championnat de France universitaire N2 de rugby. Un « derby » que nous abordons en compagnie de l’arrière Hugo Dupont qui présente la particularité d’avoir évolué au sein des deux équipes puisqu’il a été étudiant dans les deux Universités.
Hugo, peux-tu nous présenter en quelques mots tes parcours sportif et scolaire ?
En ce qui concerne le rugby j’ai joué jusqu’à 17/18 ans à Échirolles. Puis je suis parti au FC Grenoble où j’ai évolué jusqu’à l’année de l’accession en Top 14. Et depuis deux ans j’évolue à Romans.
En rugby U j’ai quelques sélections avec l’équipe de France à 15 et à 7 (il a participé notamment à l’Universiade de Kazan en 2013 où la France a récolté l’argent)
Au niveau universitaire j’ai passé une licence Mécanique et Ingénieries à l’Université Joseph Fourier et là je suis en formation à distance en M2 Stratégies Économiques du Sport et du Tourisme à l’Université Pierre Mendes France.
Comment qualifierais-tu le niveau et le style du rugby universitaire ?
Déjà le niveau est très bon puisque la plupart des grosses équipes sont composés de jeunes qui sont souvent dans l’antichambre des clubs pro’ où ils ne se sont pas encore complètement imposés. A Grenoble on peut prendre l’exemple de Thibaud Rey et Kevin Goze qui ont déjà fait quelques matchs avec la Une mais qui jouent pour le moment davantage avec les Espoirs.
Sur le style je dirais que la dimension physique est peut-être un peu moins importante et qu’on a plus un jeu de mouvement et de vitesse. Tout simplement déjà parce que la moyenne d’âge est bien plus jeune que pour une équipe d’élite.
Je rajouterais un mot sur l’état d’esprit. A titre personnel j’ai tout simplement vécu mes plus belles expériences rugbystiques dans ce cadre universitaire. C’est une vraie expérience de vie, assez exceptionnelle, la base du rugby. Je retiendrais les compétitions avec l’équipe de France bien sûr mais aussi certaines choses à Grenoble comme un voyage au Kenya qu’on a fait avec Pierre Chaix.
Comment abordes-tu cette finale « grenobloise » ?
Avec plaisir ! Même si on reste des compétiteurs et que l’on souhaite toujours gagner, nous n’avons pas une pression excessive, personne n’est sous contrat contrairement à en club. Moi c’est un peu particulier en plus puisque j’étais à l’UJF auparavant et que je me retrouve aujourd’hui à l’UPMF. En tout cas je suis très content qu’on soit tous les deux en finale, cela fait honneur à tout le travail effectué par les entraîneurs des deux équipes. Même si les joueurs se connaissent très bien, on se rencontre finalement assez peu souvent et chacun va vouloir ramener le bouclier dans sa fac.
A titre personnel tu fais un peu figure d’ancien. Est-ce que cela te confère un rôle particulier auprès de tes partenaires ?
Je ne me considère pas comme « L’ancien » même s’il n’y a plus grand monde de ma génération. Après je me souviens que quand j’avais 17 ans et que je côtoyais des pro’ c’était un peu particulier, j’essayais de profiter de ces moments là pour apprendre et progresser. Et aujourd’hui les rôles sont inversés. Mais je vois plus ça comme un échange. Je peux faire profiter de mon vécu mais je profite aussi de l’enthousiasme des plus jeunes, de leurs « conneries ». Comme partout dans la vie, c’est la réciprocité qui est importante. D’autant que ce rugby universitaire permet de faire de belles rencontres.