Hugo Rebuffet (Yeti’s Grenoble) : « Avoir cette petite rage, ce supplément de motivation et ne pas être rassasié »

Hugo Rebuffet (Yeti’s Grenoble) : « Avoir cette petite rage, ce supplément de motivation et ne pas être rassasié »

simon demars et hugo rebuffetL’équipe réserve des Yeti’s qui évolue en N2 a terminé sa saison le week-end dernier en s’inclinant lors des quarts de finale. Ce sont aussi les quarts de finale qui attendent l’équipe Elite dès samedi prochain. Face aux Corsaires , à Paris, les Grenoblois de Thibault Nier auront à cœur de confirmer leur saison exceptionnelle après le titre en coupe de France. On parle de toute cette actualité des Yeti’s avec l’entraîneur de la réserve et gardien de l’équipe Elite, Hugo Rebuffet (à droite sur la photo).

Quel bilan faites-vous de votre saison sur le banc en N2, après l’élimination en quarts de finale ?

Il y a deux sentiments. Forcément la déception, parce qu’après avoir gagné sur la saison régulière (les Grenoblois ont fini premiers de leur poule), on espérait au moins aller en demi-finale. Après, en début d’année on aurait signé tout de suite pour ce parcours. Malgré quelques soucis d’effectif, on a réalisé une très belle saison. En fait, ce groupe est vraiment une équipe réserve qui est là pour former les jeunes et donner du temps de jeu notamment aux Juniors. De ce côté là, nous avons rempli complètement ce rôle. En étant loin d’être favoris, on remporte la poule et on se qualifie pour les quarts de finale. Mon but quand j’ai repris l’équipe, au delà des résultats, était de faire passer des jeunes vers l’Élite. Et cette année, on a eu deux joueurs qui ont intégré l’effectif Elite, Evan Richard et Maxime Lascoux. C’était une super saison, on a bien travaillé.

Quel est votre meilleur souvenir de la saison avec cette équipe ?

Je n’ai pas pu être sur le banc à tous les matches puisque je joue en Elite, mais mon meilleur souvenir est la rencontre contre Varce. Il y a pas mal d’anciens joueurs qui sont là bas et puis nous étions les deux clubs invaincus à ce moment de la saison. On a réussi à gagner en prolongation. Il y avait beaucoup de monde, c’était une ambiance derby. Malgré la pression, on a réalisé un des meilleurs matches de notre saison. En tant qu’entraîneur en N2, c’est mon meilleur souvenir.

L’équipe Élite entame ce week-end les playoffs, pouvez-vous nous rappeler le fonctionnement de ces phases finales ?

Les quarts de finale sont comme des barrages. Quatre clubs se disputent deux places pour les demi-finales. Finalement c’est comme au rugby, les deux premiers du championnat sont directement dans le dernier carré et les quatre suivants sont en barrages. Donc maintenant, il faut que l’on gagne deux matches sur trois pour se qualifier. On joue un match à domicile et un match à l’extérieur, puis si ça ne suffit pas, il y a un match d’appui le dimanche matin pour nous départager. C’est le même fonctionnement en demie et en finale

Après avoir remporté la coupe de France et avoir gagné contre Rethel et Angers, les deux premiers du championnat, comment abordez-vous les playoffs ?

On est décomplexé avec le titre en coupe et on a envie d’aller au bout. Mais il faut faire attention, l’entraîneur insiste beaucoup sur la petite décompression inconsciente après l’euphorie de la victoire. Ça faisait très longtemps qu’on attendait ce titre, donc on l’a bien fêté et parfois c’est un peu dur de garder la même rigueur. Finalement je dirais que cette victoire en coupe est à double tranchant pour les playoffs. D’un côté, on a la confiance ce qui est important, mais de l’autre il faudra faire attention à garder la concentration face à des équipes qui haussent leur niveau de jeu à ce stade la compétition.

Quels sont les objectifs ?

On n’a pas fixé d’objectifs car nous avons conscience de ne pas être la meilleure équipe sur le papier. L’année dernière, on avait perdu contre moins fort que nous et cela avait été une frustration importante. L’idée est d’aller au bout du potentiel de l’équipe. Après ça suffira ou pas pour être champion mais on ne se fixe pas d’objectifs sans se fixer de barrières non plus. On veut vraiment donner tout ce qu’on a pour n’avoir aucuns regrets. Après ça arrive de tomber sur meilleurs que nous.

Vous allez rencontrés Paris en quarts de finale, partez-vous favoris ?

Sur le papier, on est favoris puisqu’on termine troisième et eux sixième. Après, sur la saison, ils sont venus gagner chez nous en début de saison et on gagne chez eux que d’un but. On les connait bien, c’est une équipe avec beaucoup d’expérience qui réussit plutôt bien en playoffs. Ça va donc être très difficile mais si on joue comme on le fait depuis le mois de janvier, je pense que ça va passer. J’espère que l’on va avoir cette petite rage, ce supplément de motivation et ne pas être rassasié après la coupe de France.