Interview d’Andrea Martin (rugby / DUT Carrières Juridiques)

Nous vous proposons aujourd’hui une interview du rugbyman du FC Grenoble Rugby Andrea Martin réalisée par un groupe de 5 étudiants de première année en DUT Carrières Juridiques de Grenoble (Diana Marine, Girard Lauriane, Socquet Adrien, Mantegari Alexandre et Billion-Laroute Marjolaine) dans le cadre de leur projet tutoré « Les sportifs de haut niveau : moteurs et promoteurs de l’IUT ».

L’équipe nous en dit plus sur ce projet : « Nous avons interviewé plusieurs étudiants sportifs de haut niveau de l’IUT dans l’objectif de montrer la conciliation entre sport et études. Grenoble étant une ville universitaire attrayante avec un environnement propice à la pratique du sport, nous souhaitons faire partager l’une de nos interviews pour montrer que l’Université met tout en œuvre pour permettre aux étudiants d’aller le plus loin possible dans leur pratique sportive ainsi que leurs études. »

Présentation générale :
« Je m’appelle Andrea Martin, j’ai 20 ans, un baccalauréat de série Economique et Sociale. Je suis originaire de Valence. Je suis en DUT Carrières Juridiques. J’ai choisi de le faire en 3 ans et cela fait 5 ans que je suis sur Grenoble pour les besoins du Rugby. »

Sport pratiqué :
« Je pratique le rugby depuis l’âge de 5 ans. J’ai arrêté pendant un an pour pratiquer le football et j’ai repris le rugby. Actuellement au FCG, je suis dans la catégorie Espoirs des moins de 23 ans et membre du club de formation du FCG. J’occupe le poste de 3ème ligne. Je joue au niveau le plus élevé de ma catégorie et l’année dernière, nous étions Champions de France. »

Comment en es-tu arrivé là ? Quelles ont été tes motivations ?
« Le rugby est ma passion ! Quant au DUT, j’ai fait le choix de l’intégrer car j’aime le droit et quand je mettais renseigner en terminale sur les aménagements et adaptations possibles relatives aux horaires à la faculté, cela n’existait pas. J’ai donc opté pour le DUT qui proposait des aménagements pour les sportifs de haut niveau. »

Pratiques-tu ce sport avec l’IUT ou en dehors?
« Principalement en dehors, j’ai des entrainements tous les jours. Ponctuellement, avec la faculté, je participe à des matchs durant l’année universitaire. Nous sommes d’ailleurs en final cette saison ! »

Quelle est la fréquence des compétitions ?
« J’ai match tous les week-ends ».

Quels aménagements spécifiques, mis en place par l’IUT, te permettent de mieux organiser ton temps entre tes études et le sport que tu pratiques ?
«C’est assez équilibré. Parfois, pour les matières prépondérantes, je suis obligé d’assister au cours d’amphithéâtre. Mais de manière générale, mon emploi du temps est réparti de façon à ce que je finisse à 16h pour aller m’entrainer jusqu’à 20h, et ce tous les jours du Lundi au Vendredi. La première année, j’ai suivi 2/3 du programme classique de première année, la deuxième la fin et le début de 2ème année, ce qui allège tout de même ma charge de travail. »

Quelles difficultés dans ton parcours ? Des moments de doute et d’hésitation ? N’est pas difficile de ne pas pouvoir assister à tous les cours ?
« Globalement non, je m’accroche. La principale difficulté est de reprendre ses cours une fois l’entrainement terminé. Ce n’est donc pas toujours facile. »

Ainsi, les aménagements proposés par l’IUT, te conviennent-il ?Arrives-tu à t’organiser afin de réussir au mieux tes études ?
« Je suis tout à fait satisfait de ce qu’offre le DUT, d’autant plus que les professeurs sont compréhensifs par rapport à notre situation et acceptent volontiers que nous rattrapons leurs cours dans un autre TD. »

Comment juges-tu ta situation aujourd’hui ? As-tu atteint tes objectifs ? Des regrets, des déceptions ?
«Au niveau sportif, mes objectifs sont atteints. Quant aux études, j’espère pouvoir intégrer directement la L3 en droit et non la L2. »

Penses-tu ainsi que la pratique d’un sport de haut niveau est un handicap ou une aide pour les études? Cela permet-il, par exemple, de mieux gérer le stress vis-à-vis des études ou au contraire cela empêche-t-il de se consacrer pleinement à ses études ?
« Je pense que c’est à la fois une aide car le sport est une activité qui permet de se détacher des cours, et cela peut être un handicap quand on consacre énormément de temps, ce qui peut au fur et à mesure paralyser notre apprentissage. Je dois au quotidien faire nécessairement des choix. Je privilégie ainsi soit l’entrainement, soit les cours. Une absence irrégulière aux entrainements pourrait avoir un impact dans la mesure où j’ai un contrat avec mon club. Cela doit donc rester exceptionnel puisque je dois respecter mes engagements sportifs et d’étudiant. »

Peux-tu citer quelques valeurs que le sport t’apporte au quotidien ?
«  L’amitié, le respect, confraternité, travail d’équipe, vivre ensemble. Ce dernier aspect est important car nous sommes tous logés au FCG. C’est ma seconde famille. J’aimerai retrouver ces valeurs dans une entreprise, les bonnes relations sont toujours plus agréables à vivre. »

Que penses-tu de la place des femmes dans le monde du sport ? Selon toi, sont-elles suffisamment représentées ?
« Je trouve qu’elles ont une bonne place, certes elles sont moins exposées que les hommes mais leur statut ne cesse d’évoluer. Transposé à l’exemple du rugby, il y a encore peu d’équipes féminines. »

Objectifs, projets, ambitions rêves ? Avec le contexte des JO notamment ou les compétitions sportives telles que le Tournoi des 6 nations : est-ce que tu t’es passionné pour les JO devant la télé ? Est-ce que tu t’identifies aux athlètes ? Est-ce que tu t’imagines y participer un jour ?
«  Je n’aime pas particulièrement regarder du rugby à la télévision. Je vis ce sport à travers mes matchs mais si j’ai l’occasion de faire autre chose, j’en profite aussi. »

Quels sont tes projets après le DUT ? Comptes-tu continuer le sport et la compétition ? Quelles sont tes perspectives d’évolution dans tes études et dans le sport ? Un projet professionnel et / ou un plan de carrière professionnelle en particulier? Comment te vois-tu dans quelques années ?
« Pour le sport, j’arrive à terme du processus de formation. Deux options s’offrent à nous : soit passer professionnel, soit on continue à jouer en semi-pro, amateurs…En ce qui me concerne, je ne vais pas passer professionnel, il va donc falloir que je mettre le rugby de côté. L’année prochaine sera ma dernière saison à Grenoble. Je continuerai à pratiquer ce sport de manière intensive mais je dois penser à mettre mes études en avant. Par conséquent, j’aimerai poursuivre mes études en Licence Générale de Droit, en espérant que mes résultats obtenus durant ces 3 ans suffisent. Le monde de la Justice m’intéresse tout particulièrement, mes deux stages effectués au sein de cabinets d’avocats m’ont confirmé ce choix. Je m’imagine exercer un métier que j’aime, être épanoui et de continuer à pratiquer le rugby. »

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