Interview de Nathan Monti

Le jeune gardien, qui a fait toutes ses classes au GF38, assure depuis trois rencontres avec brio l’intérim dans les cages grenobloises. Il revient sur sa nouvelle vie dans la peau d’un titulaire et évoque le choc face à l’ETG.

Nathan, comment vis-tu ces dernières semaines ?
« C’est plutôt bien d’être dans la peau d’un titulaire. En plus tout se passe bien : je n’ai pas pris de but, l’équipe gagne… C’est vraiment un plaisir d’enchaîner les matchs d’autant que cela faisait un moment que cela ne m’était pas arrivé. Maintenant je sais très bien que cela ne va pas durer. Brice (Maubleu) va revenir et récupérer sa place. C’était très clair dès le début de saison, c’est le numéro 1 et c’est amplement mérité. Ce sera un plaisir de le soutenir quand il jouera. »

Tu donnes l’impression d’être très décontracté malgré la pression inhérente à ton poste ?
« Même si j’ai donné cette impression, j’ai quand même eu pas mal de pression avant le match à Grasse. Mais cela s’est bien passé donc ça m’a mis en confiance pour la suite. C’est en plus facile de jouer derrière cette équipe et en ce qui me concerne cela se passe de mieux en mieux. »

Surpris des réactions chaleureuses du public du Stade des Alpes à ton encontre ?
« C’est très particulier d’autant plus que je suis d’ici. Cela fait 10 saisons maintenant que je suis au GF38. Entendre son nom dans sa ville, dans un aussi beau stade, c’est plus qu’agréable. Je ne m’imaginais pas forcément connaître ça un jour. »

Tu es un des rares joueurs de l’effectif (avec l’autre gardien, Gary Perrin) a être étudiant à côté (DUT GEA). Comment arrives-tu à gérer ton emploi du temps en ce moment, d’autant que les sollicitations médiatiques ne manquent pas ?
« Je dispose d’un statut de sportif de haut niveau donc les gens sont assez conciliants et je peux rattraper au fur et à mesure. Mais c’est vrai que, par exemple, pour préparer au mieux le déplacement à Grasse, je ne suis pas allé en cours. Cela fait partie des choses que je dois gérer cette saison. »

Pour en revenir au jeu, tu n’as pas forcément beaucoup de ballons à toucher, est-ce une situation à laquelle tu avais déjà été confrontée, notamment avec les U19 l’an passé ?
« Même si avec les U19 nous avons eu des matchs que nous avons largement dominé, ce n’atteignait pas ce niveau. Là c’est vrai que les deux dernières rencontres on a eu le quasi monopole du ballon. Le plus difficile c’est de rester concentrer pour être présent sur l’intervention à faire au cours de la partie. Mais on ne va pas non plus se plaindre de cette situation. »

Les interventions risquent d’être plus nombreuses pour toi face à l’ETG…
« C’est clairement le choc de la saison. A part deux nuls, et encore ce sont plutôt des bons résultats à l’extérieur, on a survolé le début de saison. Là on se rend chez le deuxième, à la neuvième journée, avec l’occasion de frapper un grand coup. J’espère que l’on va tomber sur une grosse équipe et qu’on saura répondre présent. »

Tu dis espérer tomber sur une bonne équipe, est-ce que cela reflète l’esprit du groupe qui a envie d’avoir une plus forte opposition ?
« Oui et non. On a envie de se jauger, c’est certain. Ce match face à l’ETG a pour nous un petit avant-goût de CFA. On va tomber contre une bonne équipe qui nous permettra de mieux nous situer. Maintenant on ne recherche pas forcément la mise en difficulté. On sait très bien qu’on aura des moments moins bons dans la saison et ce qui nous apporte avant tout c’est de gagner. Contre Furiani, nous n’avons par exemple par été extraordinaires mais la victoire était au bout. Il n’y a pas de côté « blasé » ou trop facile. Tous les points sont bons à prendre. »

Qu’est ce qu’on peut te souhaite pour ce match ?
« L’idéal serait un nouveau succès sans prendre de but même si une victoire serait déjà plus que satisfaisante. Je ne me focalise pas forcément sur le fait que nous n’ayons pas encore pris de buts en championnat. »

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Crédit photo : Alain Thiriet