Jacques Reboh (Brûleurs de Loups) : « Nous sommes les oubliés de cette pandémie »

Jacques Reboh (Brûleurs de Loups) : « Nous sommes les oubliés de cette pandémie »

Ce vendredi matin le président des Brûleurs de Loups Jacques Reboh s’est exprimé face à la presse. Pour « pousser un coup de gueule », selon ses propres mots. C’est presque même un cri du cœur qu’a délivré le dirigeant suite à la décision préfectorale d’interdire le public à la patinoire Pôle Sud pendant la durée du couve-feu. Une décision qui a conduit le club de hockey-sur-glace de Grenoble à reporter tous ses prochains matchs à la maison.

Cette décision de la préfecture fut « une surprise douloureuse » pour Jacques Reboh qui pensait faire, contre mauvaise fortune bon cœur, avec 1000 spectateurs pour les prochains (les premiers de la saison) matchs à domicile de l’équipe

« Cette décision met en ballottage notre modèle économique. Nos seuls revenus sont ceux issus de notre billetterie et même sans billetterie la charge reste présente. Il n’y a donc aucun intérêt économique à jouer. C’est en outre une insulte qu’on adresse directement à nos spectateurs. »

Le dirigeant s’est déclaré agacé, frustré de cette situation et en partie impuissant malgré les efforts du club et l’accompagnement des collectivités locales, des supporters et des partenaires des BDL qui continuent « d’envoyer des signaux positifs ».

« Notre ministre de tutelle n’intervient pas. La Fédération essaie de se battre pour avoir une oreille mais n’est pas certaine d’être écouté. Nous sommes les oubliés de cette pandémie. Tout le sport en salle est oublié, même le sport mineur. Pour moi le sport est nécessaire à la société, et aujourd’hui, à part mourir, on n’a pas grand chose à faire. »

Si le président Reboh espère un avenir meilleur – avec pourquoi pas une compétition se mettant en pause jusqu’à fin décembre et une fin de championnat repoussée de quelques semaines – sa prise de parole du jour est un reflet de la situation vécue par de nombreux clubs et sportifs aujourd’hui. Les « oubliés », qui subissent plus qu’ils ne vivent leur passion en ces temps difficiles.

Et si les priorités sont bien évidemment ailleurs, le « ne nous oubliez pas » de Jacques Reboh doit être entendu, doit être partagé.

N’oublions pas ceux qui nous procurent tant d’émotions. Peut être encore plus en ces temps difficiles.

Crédit photo : Brûleurs de Loups

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