« Je crois en mes gars, en mon staff, je crois en mon club, en mon public. »
Retrouvez toutes les réactions, forcément fortes vu le contexte et le match, recueillies à l’issue du match nul arraché par le FC Grenoble contre le RC Toulon, ce dimanche au Stade des Alpes.
« Grenoble, c’est une vraie ville de rugby, c’est un club de rugby, une région de rugby avec des gars extraordinaires qui ne veulent pas lâcher, même dans la tempête médiatique que nous vivons malheureusement actuellement » Michel Martinez.
Fabrice Estebanez (centre grenoblois) : « Sortir de cette partie avec un match nul, je crois que c’est assimilé comme une victoire chez, pour eux je ne sais pas mais nous, on s’en contente très bien. En plus un Stade plein malgré nos résultats, notre classement, ce qui s’est passé cette semaine…Malgré ça tous les Grenoblois, les Isérois ont répondu présent et ont poussé avec toute l’équipe jusqu’à la fin.
(Ce qui s’est dit avant la rencontre) Je crois qu’on est avant tout des joueurs de rugby. On a la chance de faire ce métier. On s’est simplement dit que la meilleure manière de se retrouver, c’était de prendre du plaisir sur le terrain, ensemble, être solidaire. Faire en sorte que les Grenoblois soient fiers de nous…Parce qu’on a aussi envie qu’on parle de rugby…plutôt que d’autres choses
(Sur la dernière action) On a un courage énorme. En plus, c’est les jeunes Ali Oz, Thomas Jolmes qui rentrent et nous font avancer. C’est « Gengeo » (Fabien Gengenbacher) qui me disait dans la semaine qu’il n’avait plus de cannes…C’est lui qui fait la dernière percée et qui offre ce dernier essai à Henry (Vanderglas). Henry qui n’avait plus joué depuis un bon moment et John (Wisnieswki) qui égalise. Ces deux points vont nous faire du bien. »
Fabien Gengenbacher (arrière grenoblois) : « Cette deuxième mi-temps nous laisse dans le match. On voit qu’il y a possibilité de revenir et on arrache ces deux points dans les derniers instants. Bon, c’est un match nul. Mais aujourd’hui par rapport à la semaine qu’on a vécu…On la prend vraiment comme une victoire. Tellement de choses nous sont tombées dessus cette semaine…De toute façon on s’est dit que ça ne pouvait pas être.
(À 17-0) À ce moment, on s’est dit que la seule chose à faire maintenant, c’était simplement faire plaisir à nos supporters en montrant du cœur, de l’énergie. Sur l’essai qu’on met avant la mi-temps, je crois qu’on est 14 à faire des « pick and go », ça montre l’état d’esprit dans lequel on est.
« Grenoble est une bête qui est blessé, une bête qui saigne, une bête qui pleure, qui a des sanglots. Moi je crois en mes gars, en mon staff, je crois en mon club, en mon public. On ne peut pas parler de Grenoble comme on en a parlé cette semaine. Et tous les gars, c’est ce qu’ils avaient dans les tripes, à cœur de prouver »
Michel Martinez (vice-président du FC Grenoble) : « Après la semaine incroyable, d’horreur qu’on venait de vivre, après tout ce qui s’est passé, les garçons ont réussi à se mobiliser. En plus avec un début de match catastrophique, des erreurs qui nous coûtent cher. Mais on a remonté petit-à-petit. Et le symbole de tout ça, c’est cette dernière action. Action de génie de la part de Fabien Gengenbacher, issu de la maison grenobloise. Un gars qui a tenu le groupe aussi pendant cette semaine difficile. Et puis à la conclusion de cette action Henry Vanderglas qui a été mis à l’écart pendant des mois, qui a bossé, qui a fermé sa gueule, qui est un mec extraordinaire et aujourd’hui pendant les minutes qu’il a jouées, il nous marque cet essai qui nous fait revenir au score.
(Sur la fusion avortée) Moi je ne crois pas au miracle. Lorsqu’on a annoncé cette fusion, je me suis dit ce n’est pas possible. À la confirmation de celle-ci, je me suis bien imaginé qu’il y aurait quelque chose qui allait aller de travers. On l’a évoqué brièvement avant le match. Et on s’est dit qu’il fallait garder cette 13ème place parce qu’il peut se passer plein de choses. Il faut qu’on se batte jusqu’au bout. Ça fait du bien d’enfin reparler de terrain. Demain, on parlera du FCG qui a remonté 17 pts contre Toulon et moins d’autres choses. « Grenoble est une bête qui est blessé, une bête qui saigne, une bête qui pleure, qui a des sanglots. Moi je crois en mes gars, en mon staff, je crois en mon club, en mon public. On ne peut pas parler de Grenoble comme on en a parlé cette semaine. Et tous les gars, c’est ce qu’ils avaient dans les tripes, à cœur de prouver »
Crédit photo : FCG