Jean-François Dufour : « Encore des choses à améliorer »

Réaction de l’entraîneur des Brûleurs de Loups de Grenoble Jean-François Dufour recueillie après la victoire de son équipe sur les Dragons de Rouen :

« C’est une belle victoire. On n’est pas encore dans les play-offs. C’est certain qu’on va essayer de tirer le positif de ce match au maximum. Il nous reste deux matchs jusqu’à la fin de saison. Il va falloir les jouer à fond. Etre prêt, puis ensuite les play-offs vont commencer. Pour la confiance c’est excellent. On n’est pas encore aux play-offs. On a encore deux matchs à jouer.

Vous avez beaucoup pressé au tout début du match, ça vous a coûté un peu physiquement ? C’est peut-être ce qui a fait la différence entre ce premier tiers et les deux suivants ?

Non je ne crois pas, pas du tout. La différence, ce sont les pénalités : c’est ce qui tue les joueurs, ce qui enlève toute l’énergie. Si on regarde dans le deuxième tiers, je crois qu’on a 3 pénalités, si ce n’est pas 4. C’est certain que c’est très exigeant pour les joueurs qui ne restent pas toujours dans le match. Même au début du troisième tiers, on en prend 2 qui nous sortent un peu du match. Je pense qu’on avait encore du jus, on pouvait y aller, les joueurs l’ont démontré. Si on regarde sur la prolongation, ils sont allés jusqu’au bout.

Et Rouen, vous les avez trouvés comment, on dit que depuis 1 mois, ils en bavent, ils sont un peu diminués, vous avez pensé quoi de cette équipe ce soir ?

C’est une des bonnes équipes, ce n’est pas la meilleure du championnat avec les joueurs qu’ils ont. Ils aiment avoir le contrôle du palet, ils aiment jouer avec le palet. Notre stratégie ce soir, c’était de les empêcher, de leur limiter le temps et l’espace pour créer du jeu. Je pense qu’on l’a super bien fait au premier tiers, aux deuxième-troisième, un petit peu moins. Sur une séquence où c’était un peu plus difficile, ils ont été en manque de réussite offensivement, mais ils sont toujours dangereux.

C’est toujours bon de gagner contre eux ?

C’est bon de gagner contre tout le monde. Chaque victoire est importante. On est content d’aller chercher les deux points.

Et la suite maintenant ? C’est quand même une belle option pour la suite de la saison ?

Il reste deux matchs. On a un petit congé, on va en profiter pour se ressourcer, travailler sur les choses qu’il faut améliorer, et être prêts pour les deux derniers matchs avants que les play-offs commencent.

Un petit mot sur la performance du gardien, qui a encore fait un gros match

Il enchaîne les gros matchs. Un gardien de but est payé pour faire les arrêts, pour faire la différence tous les soirs. C’est pour ça qu’il est notre gardien n°1 aujourd’hui. Si tu regardes depuis qu’il a pris la cage, sur tous ses matchs, il nous donne la chance de gagner, en faisant de gros arrêts aux bons moments. C’est ce qu’on attend d’un gardien de but n°1.

A ce rythme-là vous allez devoir le payer cher, vu le nombre d’arrêts qu’il fait ? (rires)

Il fait son job. Si tu regardes les autres gros gardiens de la ligue, ils font la même chose. Hardy (gardien de but des Ducs d’Angers et de l’Equipe de France, ndlr) fait la même chose. Lui son boulot c’est d’arrêter le palet. Il est là, il fait les bons arrêts, c’est un très bon gardien de but. Il fait ce qu’il a à faire.

Jeff, Stéphane Gervais disait tout à l’heure que le souci de Grenoble était de s’adapter à son adversaire. C’est-à-dire qu’à Brest vous vous étiez mis au niveau de Brest, que ce soir vous vous mettiez au niveau de Rouen, est-ce que c’est quelque chose que tu partages ?

Il faut jouer notre match, il faut se lâcher. C’est souvent notre problème, on ne se laisse pas assez aller. On fait un bon premier tiers, parce qu’on est sur l’échec avant eux, on est agressifs, on gagne nos duels. Ensuite il faut continuer à jouer, à essayer de créer autant que possible. Ca a été souvent notre problème de jouer 60 minutes avec confiance. Il faut tout laisser aller à chaque fois qu’on est sur la glace.

Tu sens une équipe en ce moment qui a la rage et qui est prête pour les play-offs ?

Ca semble bien. Comme j’ai dit, ce soir c’était un gros match pour nous. Il fallait les deux points, on a trouvé une façon d’aller les chercher. Si tu regardes tous nos matchs jusqu’à la fin de saison, même si tu regardes nos matchs depuis un bout de temps, ce sont toujours des matchs serrés, qui peuvent basculer d’un bord comme de l’autre. Et puis ça va être la même chose pendant les play-offs. Il faut apprendre à gagner ces matchs-là. On le fait sur une base régulière depuis un certain temps.

Sauf qu’à la différence depuis 3 ou 4 ans, il y a une possibilité, enfin, pour passer directement via les quarts, pour ne passer par ce premier tour, qui vous a souvent joué des tours, ou qui vous a fatigué ?

L’année où on est allé en finale, c’était une année où on avait joué un huitième de finale, ou un quart de finale, qui avait fait la différence. Des fois, c’est une façon d’embarquer dans les play-offs, cela peut-être la meilleure façon. Il y a des équipes qui n’aiment pas la formule parce qu’elles ont trop de repos avant le quart de finale.

Et toi ?

Ecoute, on n’en est pas là, on est concentrés sur nos deux derniers matchs. Puis arrivera ce qui arrivera. On ne peut pas contrôler ce que les autres équipes vont faire devant nous. On gagne nos deux matchs, on va peut-être finir cinquième quand même. Ce sera à nous d’être prêt pour les play-offs tout simplement.

Pour les play-offs justement, ce genre de victoire contre Rouen, ça permet de les aborder mentalement dans de bonnes dispositions, vous savez que vous pouvez battre les meilleurs ?

Oui, on l’a toujours su. On l’a su en début de saison, le match qu’on est allés faire là-bas est sûrement un match plus référence que celui-là. On a joué beaucoup mieux qu’on l’a fait ce soir. C’est juste que la victoire est passée de notre côté. C’est certain que c’est un match qui est bon pour la confiance, mais il ne faut pas s’asseoir sur ce match là non plus. On a encore des choses à améliorer, à travailler, et qu’on soit meilleurs à l’arrivée des play-offs.

Crédits photo : Philippe Crouzet