Jérémy Lapresa (Yeti’s Grenoble) : « On peut faire de grandes choses »

Les Yeti’s Grenoble se déplacent à Garges ce samedi 9 janvier pour leur premier match en 2016. Après une première partie de saison plutôt réussie, l’équipe de Thibault Nier cherchera à lancer sur de bonnes bases sa seconde moitié d’exercice, chez un concurrent direct au Top 4. On a fait un point complet en compagnie du capitaine grenoblois Jérémy Lapresa.

Jérémy, est-ce que la petite trêve a fait du bien ?

Ce fut presque trop court mais ça a fait énormémement de bien, oui. On a beaucoup enchainé lors de la première partie de saison, on a rarement eu l’habitude de faire autant de matchs d’affilé et les organismes avaient besoin d’un peu de repos.

D’autant plus qu’avec la blessure de Yoann Collomb et le départ pour l’Australie de Nicolas Gauthier et Lambert Hamon l’effectif s’est réduit…

Tu peux même rajouter Jolan (Mogniat-Duclos) qui était malade contre Montchavin. Ca a été compliqué de gérer les roulements avec 5 avants et 6 arrières, mais je pense qu’on ne s’en est pas trop mal sorti.

Pour en rajouter une couche vous avez même enchainé en championnat avec des déplacements chez les deux plus grosses écuries du championnat, avec pourtant de bonnes prestations à la clé malgré la défaite…

Effectivement on perd 9-7 à Rethel puis 4-1 à Montchavin avec chaque fois un but pris en cage vide dans les dernières secondes. Je pense qu’avec un effectif complet on aurait pu réaliser deux gros coups donc il y a un peu de regrets. A Rethel on a eu du mal défensivement et face à Montchavin on a fini par souffrir physiquement face à des jeunes joueurs qui patinent vite. Mais c’est vrai qu’il y a des motifs de satisfaction et qu’on a montré qu’on pouvait rivaliser avec tout le monde. Mais c’est ce que je dis depuis le début de la saison : on a peut-être moins de talent individuel – un joueur comme Woods est difficile à remplacer par exemple – mais on peut faire de grandes choses avec un bonne cohésion d’équipe et un bon état d’esprit, ce qui est le cas pour le moment.

Les recrues, qui ne connaissaient pas la Ligue Elite ou ne jouaient pas le haut de tableau jusque là, se sont rapidement intégrées. Es-tu surpris de leur niveau de jeu ?

Surpris non. Antoine Rayapin j’en avais entendu parler et uniquement en bien. C’est un joueur qui a un gros potentiel et qui est entrain de le montrer. Charly Damann je connaissais déjà, c’est un mec qui se bat sur tous les palets, qui ne lâche jamais rien. Après on ne connaissait pas trop Rayan Newens mais on s’est vite aperçu de toutes ses qualités.
Je peux d’ailleurs t’annoncer que l’on a intégré un jeune joueur du club pour la seconde partie de saison, Maxime Rosain, qui vu ses qualités a tout à fait sa place.

Vous attaquez justement votre 2ème partie de saison par un déplacement à Garges, qui risque d’être revanchard après le match aller…

(rires) On va voir ça mais il y a des chances oui. C’était le tout premier match de la saison donc il ne faut pas en tirer trop de conclusion. C’est une des bonnes équipes du championnat, qui lutte avec nous pour faire partie du Top 4. Ca serait bien d’aller faire un résultat là-bas. Yoann Collom est toujours forfait – il devrait revenir à la fin du mois – mais Jolan va mieux et Rayan est revenu des Etats-Unis ce jeudi et sera de la partie.

Tu parlais du Top 4, c’est l’objectif de la saison régulière ?

Oui on a eu une réunion cette semaine et le président a rapellé cet objectif là. Un top 2 serait encore mieux mais le Top 4 nous permettrait déjà de recevoir le quart de finale, ce qui est un élément important. Après une fois en play-off on verra mais comme je te le disais tout à l’heure on a montré qu’on pouvait embêter tout le monde, il faudra le confirmer.

Ton entraîneur nous disait avant la trêve que ta future paternité devrait entraîner une petite absence ?

Oui ça devrait être fin avril début mai, ça pourrait peut-être me faire manquer la finale de la Coupe de France. Après ça sera sûrement une question de gestion de mon temps, avec peut-être moins de muscu et plus de vie familiale.

Et des nuits plus courtes ?

(rires) Oui c’est probable aussi mais ce n’est pas un soucis ça sera pour une bonne cause.

Tu parlais de la Coupe de France, Carpentier reste un objectif cette année ?

Quant on y a goûté on a forcément envie d’y revenir. Carpentier c’est une ambiance spéciale, il y a tout le monde du roller-hockey, un super terrain. Par contre je sens que cette année on va devoir se taper des gros morceaux pour se qualifier (rires). L’an dernier notre parcours avait été plutôt clément, là le prochain tour sera tiré samedi (aujourd’hui) et on est placé dans le chapeau est qui ne compte quasiment que des équipes de la Ligue Elite. Mais de toute façon quand on a l’objectif d’aller au bout, il faut battre tout le monde.

Un petit mot pour conclure sur l’équipe de France dont tu es un des cadres, c’est toujours un objectif pour toi cette année ?

Le prochain rassemblement est dans 15 jours. Je verrai avec les coachs mais par rapport à ma paternité ça ne devrait pas être incompatible. J’aimerais bien encore faire partie de l’aventure en bleu cette année et l’an prochain, où il y aura des compétitions sympa à disputer.

Garges – Yeti’s. Samedi 9 janvier, 20 heures.