Joseph Mendes (Le Havre) : « Mentalement, je suis blindé »

Joseph Mendes (Le Havre) : « Mentalement, je suis blindé »

joseph mendesPur produit de la formation grenobloise (encore un!), Joseph Mendes vient de disputer la meilleure saison de sa carrière avec le Havre (9 buts en Ligue 2). Entretien avec celui qui, même s’il rêve de Première League, a toujours gardé les pieds sur terre. 

Joseph, comment te sens-tu en cette reprise estivale?

« Super bien! J’ai bien profité des vacances, j’étais en Grèce, à Mykonos, puis au Sénégal. L’an dernier, on a eu un mois et là, dix jours de plus donc je me suis bien amusé mais j’avoue que quelques jours avant la reprise je commençais à m’impatienter. »

Tu es encore sous contrat avec le HAC mais on te dit sollicité, est-ce que tu resteras Marine et Blanc la saison prochaine? 

« Il me reste un an de contrat. C’est vrai que j’ai eu quelques sollicitations et appels, venant de clubs français ou étrangers mais honnêtement, je ne me prends pas la tête avec ça. Je suis bien ici, dans ce super club, et je n’irai jamais au clash. Après, si un challenge est intéressant, j’étudierai, bien sûr. »

Le club a terminé à une aussi belle que décevante 4e place la saison dernière, quel sentiment prédomine? 

« Je suis compétiteur donc vraiment déçu d’avoir manqué la montée pour 1 but. La Ligue 1, ça signifie quand même le PSG, l’OM, l’ASSE…Si ça ne s’est pas fait, c’est qu’on a fait des erreurs cette saison donc malgré les regrets, il faut tourner la page. Nous n’oublions cependant pas qu’on a changé de président, qu’on a connu trois entraîneurs et que 7 titulaires sont arrivés dans l’équipe et que malgré tout ça, on a fait une grosse saison. »

Peux-tu revenir sur le scénario fou du dernier match? 

« C’était lors de la dernière journée et la semaine précédent le match contre Bourg-Peronnas, on y croyait fort, le staff comme les joueurs. La victoire à Auxerre nous avait donné de la confiance pour enclencher la 6e vitesse lors du sprint final. Le match et la victoire (5-0) a été un super spectacle, l’ambiance était magnifique et même s’il nous a manqué un but pour y arriver, je pense que tout le monde a frissonné. » 

Le HAC est le plus vieux club français, est-ce qu’il y a une atmosphère particulière autour? 

« Ça respire le foot mais pour qu’il y ai vraiment quelque chose de très fort, il faut que le HAC remonte en Ligue 1. Cette saison, il devait y avoir 7000 spectateurs de moyenne, 10 000 lors de certains gros matchs et 13 000 sur le dernier match dans un stade qui peut en accueillir 25 000. On espère que les supporters vont continuer sur leur lancée et qu’ils soient fiers d’être Havrais. » 

A titre personnel, est-ce la meilleure saison de ta carrière (37 matchs disputés dont 24 titularisations et 9 buts inscrits)? 

« Oui et ça coïncide avec la seule saison où j’ai été épargné par les pépins physiques. J’ai joué à un poste sur le côté un peu inhabituel et j’ai réussi à marquer 10 but sauf qu’un a été comptabilisé à un de mes coéquipiers (Fontaine) mais mes partenaires savent que c’est moi qui marque à Sochaux (rires). Mais je ne crache pas dans la soupe et tant que je suis sur le terrain, je suis satisfait même si je pense pouvoir apporter plus dans l’axe. »

A 25 ans seulement, tu as déjà connu 3 dépôts de bilan (GF38, Le Mans et Luzenac), comment se vivent de telles situations? 

« Dans la tête, il faut être costaud. Au Havre aussi, les débuts ont été compliqués car ma venue était liée à celle de Christophe Maillol qui devrait reprendre le club alors que c’est ensuite tombé à l’eau. J’ai alors été pris en grippe par les supporters mais je suis content d’avoir inversé la tendance. Honnêtement, mentalement, je suis blindé. Tout ça m’a apporté et pour la suite de ma carrière. »

Tu as également connu un passage à l’étranger (Lokomotiv Plovdiv, Bulgarie), que retiens-tu de ce passage? 

« Ça n’a pas duré plus que quelques mois dans un championnat assez court. Ça fait partie de mon parcours et je ne regrette pas. Je n’avais d’ailleurs pas trop le choix après le dépôt de bilan du Mans qui est arrivé tardivement au début de saison et donc après le mercato. Il était important à cette période-là de ne pas connaître une saison blanche. » 

As-tu un plan de carrière ou un rêve particulier? 

« Comme beaucoup de joueurs, mon rêve est de jouer, un jour, en Première League. Si un jour j’ai cette chance, je serai très heureux mais ce n’est pas un objectif absolu. Je ne me voile pas la face et aujourd’hui j’évolue en Ligue 2 et espère continuer à progresser. »

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Pour finir, on était obligé de te parler du GF38. Quels sont tes liens avec ton club formateur aujourd’hui? 

« Ah, mon club de cœur! J’ai encore plusieurs potes là-bas comme Fred Thomas qui était mon capitaine au Mans, mais aussi Valentin Focki que j’ai connu à Epinal et les Grenoblois Hamadi Ayari ou Hugo Cianci. Je suis toujours le club et j’ai été dégoûté du scénario final après cette super entame. Il ne manque qu’un petit peu de réussite au GF38 pour monter en National. L’an prochain j’espère… »

Avec quels anciens joueurs est-tu toujours en contact? 

« Je suis souvent en contact avec Forian Thauvin mais aussi Saphir Taider, Atila Turan ou Tito Abie. De manière générale, avec les réseaux sociaux, j’essaie de suivre tout le monde. »