La nouvelle vie de Manu Perez au Stade Brestois
Parti cet été de l’Isère pour rejoindre le Finistère et Brest en Ligue 2, Manu Perez n’a pas changé. Il vient justement de délivrer sa première passe décisive de la saison lors de la victoire de son équipe contre Nancy (1-0). Heureux et bien installé, l’ancien capitaine grenoblois revient pour nous sur son début de saison, les raisons de son départ et son envie de grandir et de toujours viser plus haut. Entretien exclusif pour Métro-Sports.
Manu, tout d’abord, comment vas-tu et comment se passe ta nouvelle vie en Bretagne ?
Je me sens vraiment super bien, j’ai vraiment été très bien reçu. Aujourd’hui, je suis très bien installé, la préparation est finie, le championnat a maintenant bien commencé, pour le moment tout se passe vraiment très bien pour moi.
Ton intégration au sein du groupe brestois a-t-elle été rapide ?
Oui très rapide et très chaleureuse. Que ce soit autour du club, le club en lui-même, les joueurs, le staff, ils m’ont tous très bien accueilli.
Et le bizutage, bien passé ?
(Rires) Oui j’ai chanté une petite chanson pour mon arrivée, « Aïcha ».
C’est prestigieux pour toi de retrouver la Ligue 2 ?
C’est mon objectif. Après c’est sur que chaque joueur rêve de connaitre le haut niveau avec son club formateur, je l’ai connu un petit peu. Aujourd’hui j’arrive un peu à la fin d’une aventure parce qu’on a pas réussi à trouver un accord avec Grenoble. C’était également mon ambition de jouer plus haut, de savoir ce que je pouvais faire, de savoir jusqu’où je pouvais aller, Brest s’est alors présenté à moi, c’est un beau projet qui ne se refuse pas.
Parles-nous un peu de ton début de saison avec ton nouveau club…
On a vraiment un très bon groupe qui vit bien avec des grosses qualités. On a fait deux victoires et un nul à l’extérieur même si là encore on doit l’emporter. L’équipe a des principes de jeu qui me conviennent très bien, le coach veut faire du jeu et moi ça me va. On développe un jeu relativement tourné vers l’offensive, ce ne sont pas des matchs qui sont bridés. On a bien démarré ce championnat, on a un gros calendrier qui nous attend. Si on arrive à bien négocier les 3 matchs qui arrivent, on y verra déjà un peu plus clair pour la suite.
Depuis le début de saison tu es souvent titulaire, une marque de confiance pour toi ?
Oui c’est sûr, je ne m’attendais pas à avoir autant de temps de jeu en arrivant, même si je suis quelqu’un d’ambitieux. Que je sois titulaire ou pas je me remettrai tout le temps en question pour pouvoir progresser d’avantage. Pour l’instant je profite et je prends tout ce qu’il y a à prendre. Pour le moment c’est très positif.
Tu as délivré ta première passe décisive ce lundi contre Nancy, ça reste réellement ton point fort ?
C’est vrai qu’en ligue 2 les gens regardent beaucoup les statistiques. C’est sûr que j’ai envie d’être le plus décisif possible. Je joue un petit peu plus bas que l’année dernière à Grenoble mais j’espère tout de même faire une dizaine de passes décisives.
Quel est l’objectif de Brest cette saison ?
Pour le moment on ne se prononce pas trop, on attend de voir notre classement à la trêve et après on verra si on peut nourrir des ambitions.
La déroute en Coupe de la Ligue face à Auxerre (1-4) a-t-elle été ou cette compétition faisait partie des objectifs de l’équipe ?
Les coupes c’est toujours une question délicate tous les ans. On aurait vraiment aimé aller plus loin dans cette compétition, c’est certain. Sur ce match, Auxerre nous a vraiment bien contré et nous a fait mal devant en marquant 4 buts. C’est dommage, mais maintenant place au championnat, ça nous laisse au moins de l’énergie supplémentaire.
Pour en revenir à ton départ de Grenoble, pourquoi un accord n’a-t-il pas été trouvé ?
On a discuté. On était d’accord sur un principe de durée. Moi j’attendais juste d’avoir un peu plus de reconnaissance. Je n’en ai pas eu, du moins celle que j’attendais. Tant pis, c’est comme ça, le football est vraiment une question de notoriété, le fait d’évoluer à Brest maintenant m’apporte une notoriété supplémentaire et si je dois revenir à Grenoble un jour, je reviendrai un peu plus costaud.
Triste tout de même d’être parti ?
C’est un milieu où il faut être prêt à partir si on a de l’ambition, après c’est sûr que c’est le seul club que j’ai connais donc ça fait toujours bizarre même si je ne leur souhaite que des bonnes choses. J’ai beaucoup d’amis là-bas, des personnes aussi avec qui j’ai travaillé pendant 6 ou 7 ans. Ça fait bizarre de ne plus les côtoyer tous les jours mais c’est la vie.
Un retour à la Nassim Akrour un jour ?
On ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans le foot. Mais si un jour je dois boucler la boucle et que je dois revenir, ça sera avec grand plaisir.
Pour finir, un petit message à passer à tes amis du GF38…
Je crois en eux, avec l’équipe qu’il y a cette année je ne me fais aucun soucis. Même s’ils ont eu des débuts compliqués à Cannes, il y a du talent, un groupe qui vit bien, ils vont faire des belles choses.