Le début de saison des Brûleurs de Loups passé à la loupe
La trêve est là, et avec elle vient l’heure des premiers bilans. Métro-Sports s’est donc penché sur le début de saison des Brûleurs de Loups, marqué par une qualification historique pour les huitièmes de finale de CHL et une troisième place en Ligue Magnus. Pour mesurer pleinement la performance grenobloise, rien de tel qu’un passage en revue des statistiques, individuelles comme collectives, qui illustrent le départ canon des hommes de Per Hanberg et Edo Terglav.
Les Brûleurs de Loups ont brillé sur la scène européenne
HISTORIQUE ! Il n’y pas d’autre terme pour qualifier la performance des hockeyeurs grenoblois en CHL. Petit poucet de la compétition, les Brûleurs de Loups ont déjoué tous les pronostics pour se hisser jusqu’en huitièmes de finale, où les attend désormais un colosse du hockey européen : Frölunda, référence suédoise du genre, les 11 et 18 novembre prochains.
Dans cette épopée européenne, François Beauchemin s’est imposé comme l’un des grands artisans du succès isérois. Avec 8 points au compteur, l’attaquant canadien figure parmi les co-meilleurs pointeurs de la compétition et s’est logiquement taillé une place dans l’équipe type de la phase régulière. Il y côtoie quelques grands noms du hockey continental : Markus Røhnebæk Stensrud (Storhamar Hamar), Eric Gélinas (Rauma), Mason Klee (Odense), Martins Dzierkals (Prague) et Jan Urbas (Bremerhaven).
Mais Beauchemin n’est pas le seul à avoir brillé. Son compatriote Christophe Boivin a lui aussi marqué les esprits, terminant co-meilleur passeur de la CHL avec 7 assistances, aux côtés d’un certain Jere Innala, international finlandais, ancien joueur des Colorado Avalanche (NHL) et désormais attaquant de … Frôlunda. Une confrontation franco-suédoise qui promet donc, puisque les deux meilleurs pourvoyeurs s’affronteront directement sur la glace de Polesud !
Et si l’attaque grenobloise a fait des étincelles, la défense n’a rien à lui envier. Le portier Matija Pintaric s’est montré impérial, multipliant les arrêts décisifs et écœurant bien des attaquants adverses. Avec 169 arrêts, il est le deuxième gardien ayant réalisé le plus d’arrêts durant la phase régulière, juste derrière Tomáš Fučík (GKS Tychy).
Une attaque inspirée, une défense de fer et un collectif soudé : voilà les clés que Grenoble devra à nouveau réunir pour espérer écrire un peu plus l’histoire face à Frölunda.
Des statistiques tout aussi vertigineuses en Ligue Magnus ?
Les Brûleurs de Loups ne se contentent pas de briller sur la scène européenne. En Ligue Magnus, leurs statistiques donnent elles aussi le vertige. Qu’il s’agisse des pointeurs, des buteurs ou des assistants, l’écusson grenoblois apparaît dans le haut du tableau, symbole d’un collectif aussi complet qu’efficace.
À commencer par Christophe Boivin, intenable depuis le coup d’envoi de la saison. Fort de 11 passes décisives et 7 buts, le meilleur assistant de la CHL domine également le classement des pointeurs de Ligue Magnus. Un début de saison XXL pour le Canadien, qui porte l’attaque iséroise aux côtés de Sacha Treille et Aurélien Dair, tous les trois dauphins au classement des buteurs de l’élite française. Actuellement en stage à Épinal avec l’équipe de France, le capitaine grenoblois et son compère, désormais membre du cercle très fermé des joueurs à plus de 100 buts sous le maillot des BDL, confirment leur statut de leaders offensifs.
Alexis Binner continue quant à lui d’illuminer les Alpes. Le solide défenseur suédois arrivé en provenance du Herning Blue Fox (Danemark) durant l’été 2024 s’est rapidement imposé comme une pièce maîtresse de l’effectif grenoblois. Solide derrière, précieux devant, il pointe déjà à 12 assistances, soit le meilleur total de la Ligue Magnus dans ce registre.
Mais si les individualités brillent, c’est surtout le collectif grenoblois qui impressionne. Avec 13 buts inscrits en supériorité numérique en 14 matchs et un ratio plutôt flatteur : 27,6 % des supériorités numériques sont converties en but, les Brûleurs de Loups sont les plus efficaces dans ce domaine. À cela s’ajoute une redoutable adresse lors des tirs au but : 8 pénaltys transformés sur 14 tentatives (57,14 %), contre seulement 6 encaissés en 15 tentatives (40 %). Des chiffres qui expliquent les succès des protégés de Per Hanberg et Edo Terglav face à Cergy et Gap.