Le football féminin a-t-il profité de la coupe du monde ?

Le football féminin a-t-il profité de la coupe du monde ?

Cet été, vous avez pu suivre, où que vous étiez, la coupe du monde féminine de football grâce à ExpressVPN. Avec le parcours correct de l’équipe de France, et alors que se profilent les Jeux Olympiques de Paris en 2024, la discipline a-t-elle profité de l’évènement ?

Il est encore un peu tôt pour connaître les retombées « chiffrées » sur lesquelles la Fédération Française de Football ne manquera pas de communiquer lors des prochaines semaines. Une chose est certaine : les évènements de type « coupe du monde » sont la plupart du temps générateur d’un petit coup de boost en terme de pratique dans la foulée.

C’est encore plus vrai quand le parcours de la sélection nationale est réussi. Peut-on considérer que les Bleues d’Hervé Renard ont rempli leur contrat ? Après une première sortie difficile et finalement une élimination frustrante en quart de finale face à l’Australie, après la séance des tirs au but, on peut écrire que oui.

La période Corinne Diacre digérée, après une fin qui aura fait couler beaucoup d’encre, Eugénie Le  Sommer et ses coéquipières ont réussi en matière d’image. La victoire face au Brésil et plus globalement la majorité de la compétition a montré une équipe agréable à voir jouer et doté d’un état d’esprit irréprochable. C’est clairement une belle réussite à ce niveau là.

Les Français ne s’y sont pas trompés en regardant massivement les matchs des Bleues, qui étaient diffusé gratuitement sur Frances Télévisions et M6, même si les horaires, avec le décalage horaire avec l’Australie et la Nouvelle Zélande, n’étaient parfois pas les plus adaptés. La compétition dans son ensemble a d’ailleurs plutôt bien marché, à l’image des 3 millions de téléspectateurs pour la finale entre l’Espagne et l’Angleterre sur France TV.

Reste maintenant à passer de derrière son petit écran au terrain. Et c’est là que le bât peut encore blesser, même si la dynamique est meilleure. L’objectif en Isère est d’ouvrir le plus possible des équipes 100% féminines à partir de la catégorie U13, alors que pour le moment c’est la mixité qui reste majoritaire, ce qui peut décourager certaines filles de franchir le pas, même si le système offre une possibilité de progression plus rapide.

Dans le Nord Isère, le FFNI a été créé il y a quelques semaines. Il s’agit du premier club exclusivement féminin dans le nord du département. Il est opérationnel depuis cette rentrée de septembre et compte environ 75 joueuses pour une dizaine d’éducateurs. Trois équipes ont été formées : U15, U18 et seniors et une quatrième pourrait voir le jour en cas d’effectif suffisant.

Le District progresse également à petit pas avec 25 équipes seniors engagées cette saison. L’instance a également créé des plateaux U12 purement féminin pour offrir une base solide au développement de la discipline. A l’automne 2023, seront mis en place des plateaux U13 100% féminins pour poursuivre dans ce sens.

En 2022-2023, le District comptait 2606 licenciées féminines – soit 8% du nombre total de licenciés. Un chiffre en progression par rapport à la saison précédente. La coupe du monde de cet été doit servir de nouveau levier… en attendant les Jeux Olympiques et des Bleues qui pourraient offrir un immense coup de pouce au développement de la discipline en s’y illustrant.