Le Futsal Club Chavanoz à la croisée des chemins

Le Futsal Club Chavanoz à la croisée des chemins

Les résultats sportifs de son équipe fanion la place aux portes du niveau national. Son académie récolte, à juste titre, de nombreux compliments. Son nombre de licenciés croît chaque saison. Malgré ces bases solide, le Futsal Club Chavanoz voit pourtant son futur s’inscrire en pointillés, faute d’un gymnase homologué où évoluer la saison prochaine. Des solutions existent, mais le temps presse.




En 2009, « Villette d’Anthon », créé l’année précédente, devient le Futsal Club Chavanoz. En une petite dizaine d’année, le club s’est fait un nom et est devenu une association forte de la petite commune iséroise.
« Aujourd’hui on a 45 licenciés en Seniors et notre section académie futsal compte environ 120 jeunes qui ont entre 3 et 14 ans », détaille Aissa Saffi, coach de l’équipe première et salarié au FC Chavanoz.

Un nombre en constante progression. « Depuis trois ans notamment, grâce aux catégories jeunes qui se sont créées. Et puis notre philosophie attire, nous avons désormais même des jeunes de la région lyonnaise qui nous rejoignent. »

Une quantité qui rime avec qualité. Chez les plus jeunes comme chez les seniors. Ces derniers se sont beaucoup illustrés en coupe lors des dernières saisons, avec par exemple une victoire en Coupe Rhône-Alpes ou encore un beau parcours en coupe nationale qui s’est terminé contre le Toulon Élite Futsal. Cette année, c’est en championnat que les Isérois s’illustrent. A deux journées de la fin de la saison de Régional 1 – plus haut niveau régional auquel ils évoluent depuis déjà quelques saisons – ils sont toujours en course pour participer aux play-offs d’accession en D2.

Voir un club de Chavanoz, 4500 habitants au dernier recensement, évoluer à un niveau national n’a donc rien d’illusoire, avec tout le bénéfice en terme d’image et de notoriété que cela pourrait entrainer.
Enfin sur le papier. Dans les faits se pose un soucis d’infrastructures comme nous l’a expliqué Aissa Saffi. « Même pour rester en R1 le problème va se présenter. Cela fait déjà plusieurs années que l’on a des dérogations pour évoluer dans notre gymnase. La Ligue nous a déjà prévenus que l’an prochain on ne pourra plus y jouer. De toute façon, on sent déjà bien qu’aujourd’hui il ne suffit plus, ne serait-ce que pour accueillir nos nombreux supporters. »

Le FCC a aujourd’hui deux issues possibles. La première serait une extension de la salle actuelle. « Le mieux serait un nouveau gymnase, c’est d’ailleurs ce qu’on nous avait promis avant les élections. Mais on a conscience que le contexte actuel est difficile et cette solution là nous permettrait de patienter un ou deux ans. », concède le technicien pour qui conserver cette identité chavanozienne reste une priorité.
La deuxième serait d’aller voir à côté les possibilités qui existent, voir pourquoi pas fusionner avec un club voisin. Sur le territoire, les clubs de basket ou encore de football sont par exemple communs avec Pont-de-Chéruy (les « SOPCC »). « C’est une option à laquelle on réfléchit également. On a déjà disputé des matchs à Pont-de-Chéruy et d’ailleurs ce week-end on va y accueillir Clermont L’Ouverture (samedi, 20 heures, gymnase Stéphane). Ce sera un test. Après ils ont déjà une très bonne équipe de basket qui y évolue mais c’est en tout cas une option qu’on étudie. »

Alors que le futsal gagne en médiatisation, ce serait en tout cas un beau gâchis de voir le FC Chavanoz stoppé dans son élan. Sportivement les joueurs de Saffi savent quoi faire ce samedi pour s’offrir le droit de rêver à la D2. Mais le ballon est surtout désormais dans les pieds des pouvoirs publics.