Le GF38 sur une voie royale ?

Le GF38 sur une voie royale ?

gf38slnPlace à la trêve et au bilan de la première partie de saison du Grenoble Foot 38 même s’il reste encore une journée à disputer lors de la phase aller (un déplacement à Montceau). L’équipe de Jean-Louis Garcia impressionne et semble se diriger tout droit vers le National avec déjà 47 unités récoltées, soit une moyenne de 3,357 points par matchs. S’ils continuaient à ce rythme là, les Grenoblois finiraient le championnat avec 100 points. Un total monstrueux quand on se souvient que Béziers, auteur d’une énorme saison l’an passé, était monté avec 90 unités (Grenoble terminant 2ème avec 89). Essayons de faire un petit point chiffré et comparatif de cette vision, idyllique sur le papier.

 

Le point dans les autres groupes

La poule Est est en général considérée comme plus faible que la poule Sud. On peut déjà constater que les 4 premiers du classement (GF38, Lyon Duchère, Chasselay et Lyon) évoluaient tous en Sud l’an dernier. Pau, leader de cette dernière, est parti sur un rythme qui lui permettrait d’atteindre un déjà joli de total 92 points, soit exactement le même que La Duchère si ce dernier poursuit sur le sien. On descend sur la base de 83 points (Wasquehal) dans la très homogène poule Nord.
Considéré comme « le PSG du CFA », Grenoble trouve pourtant son maître en cette première partie de championnat avec l’US Concarneau qui totalise 48 points (10 victoires et 4 nuls).

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Grenoble n’aime pas perdre

Au-delà d’un bilan qui ne comporte qu’une défaite, à Mulhouse (pour 10 victoires et 3 nuls), le GF38 n’a quasiment pas été mené au score de toute cette première partie de saison. Ça en est même assez édifiant en ce qui concerne les matchs à domicile.

Les différents camemberts ci-dessous montrent le % du temps pendant lequel l’équipe de Jean-Louis Garcia a mené au score, a été menée au score ou a concédé le match nul.

Sur l’ensemble des 14 premiers matchs, Selim Bengriba et ses coéquipiers n’ont ainsi été menés qu’en moyenne 10 minutes par match et ont mené au score plus de la moitié du temps.

A l’extérieur, c’est plus équilibré entre meneur et mené, avec nette domination de la situation « match nul » mais ça reste impressionnant quand on sait que Grenoble est allé jouer chez les 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème du classement !

Quant à domicile (SDA, Chambéry ou Échirolles), est-ce besoin de commenter ? Seul Drancy a réussi a mené, et seulement l’espace de 9 minutes. Même la situation « match nul » s’est faite rare.

Un double constat semble s’imposer : la faculté de mise en action mais aussi de réaction des Isérois.

JLG aime à répéter que le plus important à la maison est d’ouvrir le score rapidement. Ses joueurs l’écoutent et le bilan domestique parfait (7/7) résulte sûrement en partie de cette mise en route véloce. Saint-Louis Neuweg est la seule équipe à avoir réussi à tenir une mi-temps (48 minutes) quand Yzeure et Villefranche ont par exemple cédé après 5 et 3 minutes. On peut un peu tempérer ce bilan en rappelant que Grenoble n’a reçu aucune des 5 autres équipes de tête. Ça n’en demeure pas moins impressionnant.
Quant à la capacité de réaction, là aussi c’est particulièrement édifiant. A chaque fois que Grenoble a concédé l’ouverture du score cette année, il a réussi à recoller. Seul Mulhouse est parvenu à rependre l’avantage pour faire tomber le leader. Au Stade des Alpes, deux formations sont parvenus à égaliser : Le Puy et Sochaux ; les coéquipiers d’Akrour ont respectivement mis 7 et 1 minutes pour reprendre l’avantage au tableau d’affichage… C’est cette stat’ là qui nous conforte dans l’idée que le GF38 en a « sous le pied » et est capable de faire encore mieux, au moins dans le jeu, au cours de la seconde partie du championnat.

 

Le GF38 si au-dessus que ça ?

La version 2015-2016 du Grenoble Foot 38 est-elle supérieure, après 14 matchs joués, à ses prédécesseures et aux équipes qui sont montées les saisons précédentes ?

Le graphique ci-dessus montre le parcours des équipes qui sont montées en National ainsi que de Grenoble l’an passé et cette saison, après 14 matchs disputés. Les poules étaient plus ou moins homogènes et Strasbourg, avec ses 35 points, n’avait par exemple pas 12 points de retard sur le leader de l’époque. On constate surtout qu’il n’y a pas de vérité absolue alors que plus de la moitié des matchs restent encore à disputer. Béziers a ainsi perdu 3 de ses 4 premiers matchs l’an dernier ; pas vraiment une entame de champion, et pourtant…
Attardons nous plus précisément sur la comparaison entre le GF38 de cette année et celui de l’an passé, en rappelant que les deux équipes évoluent dans des poules différentes.
Une précision : l’an passé le match du GF38 à Sète, qui devait avoir lieu en décembre, a été reporté à mi-janvier. Pour atteindre les 14 matchs joués on a donc pris le match de la 15ème journée, c’est à dire la réception de Lyon Duchère. Cela permet d’ailleurs d’avoir entre les deux équipes le même ratio de matchs joués à domicile et à l’extérieur (7/7), ce qui facilite la comparaison
On entend souvent que la version de JLG est largement supérieure à celle de Saragaglia. D’un point de vue purement statistique, les deux sont pourtant très proches au niveau statistiques après 14 matchs disputés. Le GF38 de cette année compte 2 points de plus mais a marqué moins (24 buts contre 25) et pris plus de buts (10 contre 9).
On entend également souvent que la supériorité du GF38 version 2015-2016 est d’autant plus visible lors des matchs à l’extérieur. Pourtant, les deux points d’écart par rapport à l’an passé se sont faits sur le bilan à domicile. Il est parfait pour l’équipe de Garcia (7/7), il est presque parfait pour celle de Saragaglia (6/7). Le seul nul concédé l’an passé au Stade des Alpes lors de la première moitié de saison a été contre Le Pontet, lors d’une rencontre disputée à huis-clos. Quand on sait que la montée s’est finalement jouée à deux points…