L’équipe de France de ski prépare sa nouvelle saison
Ils font probablement partie d’une infime partie de la population ravie de voir la saison des barbecues être définitivement clôturée à chaque fin de période estivale chaque année. Pour les skieurs, ce mets généralement consommé en période d’été est intimement lié à une grande période de souffrance. Chaque été, le programme de reprise est le même avec une réathlétisation et une préparation physique d’une violence parfois inouïe, relatant on ne peut plus la notion de sport de très haut niveau, du moins pour les meilleurs skieurs et skieuses de la planète et donc, ceux de l’équipe de France.
À l’aube des premières chutes de neige et des températures négatives sur les massifs alpins, les skieurs de l’équipe de France de ski alpin préparent la prochaine saison et attendent impatiemment l’ouverture des hostilités. Pour les géantistes, cela sera comme toujours à la fin du mois d’octobre, en haut du mythique mur de Sölden et son glacier.
Une Iséroise en équipe de France A
Membre de l’équipe de France depuis 2012/13, Coralie Frasse-Sombet a connu un long chemin parsemé d’embuches, à l’instar de la quasi-totalité des skieurs de haut niveau. La native de Saint-Martin-d’Hères entame cette saison avec une casquette prônant l’expérience et une saison passée relativement satisfaisante dans un contexte délicat.
Elle sera au départ du côté de Sölden dans quelques semaines et tentera de suivre les traces de sa coéquipière et ami, référence sur le circuit.
Depuis de nombreuses saisons, Tessa Worley est, sans manquer de respect aux autres skieuses de l’EDF, véritablement l’arbre qui cache la forêt. La Bornandine, qui vient d’ailleurs d’annoncer la fin de son partenariat avec le chocolatier Milka, porte à bout de bras son équipe depuis de nombreuses années. À 32 ans, elle amorce probablement ses dernières années de carrière et la relève peine à se découvrir.
Cette saison devra miser sur l’éclosion de jeunes talents, notamment avec le retour de Clara Direz, absente pour des raisons de santé la saison passée. En équipe de France B, les femmes miseront sur Caitlin McFarlane que l’on annonce comme un vrai joyau depuis plusieurs années, mais qui a pour le moment, du mal à se muer parfaitement au niveau fédéral et donc, international.
Le chantier est lancé côté femmes et nul doute que du haut de ses 30 ans, la géantiste Coralie Frasse-Sombet aura à cœur de mener cette équipe. Auteure de bons résultats la saison dernière, la pensionnaire du Ski club de Chamrousse voudra réitérer ses performances et espérera que les terribles blessures survenues durant sa carrière se mettront définitivement derrière elle.
Sa 14ème place aux récents championnats du monde de Cortina d’Ampezzo prouve à quel point son potentiel devrait leur permettre d’accrocher un Top 10 cette saison en coupe du monde et pourquoi pas, aux Jeux Olympiques.
Pinturault en chef de file chez les hommes
Du côté des messieurs, l’excellence prône et rarement une équipe de France avait été aussi compétitive. L’équipe A est depuis plusieurs saisons, une référence, désormais orpheline de ses chefs de file retraités que furent Thomas Fanara, Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange.
Doyen ultime, Johan Clarey rempile pour une saison en vitesse. Plus vieux skieur de l’histoire à monter sur un podium de Coupe du monde après sa seconde place sur la descente mythique de Kitzbühel en janvier dernier, il sera l’un des leaders de l’équipe de France avec Alexis Pinturault.
Le meilleur skieur de la planète, vainqueur du gros globe la saison dernière, aura deux objectifs majeurs en cette nouvelle saison : obtenir un titre olympique et conserver son titre devant la montée de jeunes talents comme l’Autrichien Marco Schwarz ou le Suisse Marco Odermatt.
Le Savoisien sera épaulé d’une équipe taille XXL qui cravache à l’instar de l’équipe féminine, actuellement très dur du côté du centre fédéral d’Albertville. L’objectif sera le même pour des skieurs comme Noël, Muffat-Jeandet ou Baillet en vitesse : décrocher les sommets. Littéralement.