Les Brûleurs de Loups maîtres du suspense
Les Brûleurs de Loups de Grenoble ont dû attendre les toutes dernières secondes de la prolongation et un but de Francis Charland pour venir à bout des Ducs de Dijon (2-1) ce samedi 11 janvier 2014 à Pôle Sud et ainsi enchaîner avec une quatrième victoire de rang en Ligue Magnus.
Second d’une série de trois matchs à domicile, les Brûleurs de loups accueillaient hier soir une équipe de Dijon qui avait subi une lourde défaite face à Morzine-Avoriaz la semaine passée (12-1). Ils avaient ainsi à coeur de se reprendre, à l’extérieur, face à des Brûleurs de loups qui ont remporté leurs trois derniers matchs (le dernier face à Gap, à Grenoble sur le score de 5-3).
La patinoire était bien pleine pour ce match entre deux équipes qui jouent le haut de tableau en cette fin de saison. De nombreux supporters Dijonnais ont fait le déplacement, ainsi, Pôle Sud était bruyant durant toute la partie.
Ce sont finalement les Brûleurs de loups qui ont remporté la partie, 2-1, au bout du suspense des prolongations, avec le but de la délivrance signé Francis Charland à 11 secondes de la fin du temps règlementaires !
Les deux premières minutes du match étaient tendues. Beaucoup de bataille entre les deux équipes rythmait le jeu, et Antoine Bonvalot a dû rapidement se mettre en jambes. Défensivement, les Grenoblois étaient en difficulté face à des Dijonnais rapides et agressifs. Arrêt difficile pour Bonvalot, encore une fois, qui n’est pas parvenu à arrêter le palet, celui-ci a basculé derrière lui et c’est un défenseur qui a dû le dégager en catastrophe. Première grosse frayeur côté Grenoblois.
Après plus de cinq minutes de jeu, ce sont les Ducs de Dijon qui menaient la rencontre, tant sur le plan offensif que défensif, mais en contre-attaque les Isérois ont réussi à inquiéter une seule fois le portier adverse, et une minute plus tard, Grenoble bénéficiait de la première supériorité numérique de la partie.
Puis à 8 min. de jeu, alors qu’Anderson s’était extirpé de la défense pour se lancer en 1 contre 1, tout le public avait retenu son souffle, mais Bonvalot repoussait le lancer de l’attaquant Dijonnais au tout dernier moment !
Le jeu, encore plus dynamique à partir de la 10° minute, avec des Grenoblois qui relançaient mieux depuis l’arrière, et des passes plus précises, a mené à la première grosse frayeur pour Henri-Corentin Buysse (gardien de Dijon) (10’30).
Alors que les Ducs de Dijon étaient plus en difficulté, les attaquants Grenoblois en ont profité pour solliciter d’autant plus le portier Dijonnais, mais Charland, puis Petit n’ont pas osé approcher de la cage et ont tenté des tirs lointains, facilement repoussés.
Au retour des vestiaires, on sentait des Brûleurs de loups revigorés et plus agressifs encore qu’au premier tiers avec des lancers dès les premières minutes de Charland, Le Blond et Treille. Bonvalot était lui aussi très en forme, avec une belle double parade à la 27° minute.
Le match a été très fort en intensité dans le deuxième tiers, notamment à la mi-match. Dijon, qui voulait peser sur la défense Grenobloise, tirait avec une puissance tellement importante que l’attaquant Dijonnais Kevorkian en a cassé sa crosse !
Les esprits s’échauffèrent également, mais cela n’allait pas plus loin, les joueurs ne voulaient pas avoir de pénalité, et les arbitres les séparaient rapidement. Le public Grenoblois, nombreux pour l’occasion, poussait fort derrière son équipe à ce moment du match.
Les hommes de Jeff Dufour ont eu une possession de palet globalement favorable pendant une majeure partie du second tiers-temps, et l’ouverture du score s’est faite magistralement depuis la ligne bleue grâce à Stéphane Gervais (36’31, assisté de Bedin et Baylacq ; 1-0) ! Le public de Pôle Sud commençait à s’impatienter, car il est rare d’attendre autant pour un but lors d’un match au hockey sur glace.
Au début du troisième tiers-temps, le jeune Jordann Perret a raté l’inratable à la 44ème minute en loupant le cadre après une très belle passe de Bedin.
Une infériorité numérique du côté Grenoblois (46°min) et un défenseur en moins puisque Jason Crossman a pris deux min. de pénalité et les Ducs de Dijon ont joué les deux minutes devant la cage de Bonvalot. Le jeune portier Isèrois a encore été décisif à quatre reprises sur des lancers adverses !
Peu de choses à se mettre sous la dent dans ce troisième tiers-temps. On sentait une équipe de Dijon fatiguée par les efforts consentis en première période, et des Grenoblois qui auront fait tout ce qu’ils pouvaient pour aggraver la marque.
Néanmoins, l’incontournable Anderson a permis aux Ducs d’égaliser dans cette partie qui leur échappait peu à peu.(55’22 ; Anderson ass. Ashberg et Eriksson ; 1-1)
Alors que les résidents de Pôle Sud paraissaient maîtriser la situation et se diriger vers une quatrième victoire consécutive sur le plus petit des scores, les Ducs de Dijon ont profité d’une erreur d’inattention, qui aura été fatale et permis aux visiteurs de revenir au score.
Les premières minutes de la prolongation ne permirent à aucune des deux équipes de se départager. Puis le défenseur Grenoblois Nicolas Antonoff a écopé d’une pénalité pour « crosse haute » sur l’attaquant adverse Ritz. L’infériorité numérique du côté Grenoblois aura été difficile mais finalement bien maîtrisée et les dégagements défensifs très propres.
La plus grosse occasion de ces prolongations est signée Joris Bedin qui est arrivée à toute vitesse mais son lancer en fin de course a trouvé la mitaine de Buysse.
En fin de prolongation, ce sont les Ducs de Dijon qui inversaient peu à peu la tendance en contre-attaque, mais Bonvalot, par deux fois a été décisif.
Alors que le match pouvait basculer d’un côté comme de l’autre, c’est Monsieur Francis Charland qui a libéré les siens ! Explosion de joie dans le camp Grenoblois, à 11 secondes de la fin du match. (69’49 ; ass. de Petit et Amar ; 2-1), toute l’équipe a sauté dans les bras d’un des attaquants en forme des Brûleurs de loups en 2014 !
Crédits photo : Fabien Baldino