Les Brûleurs de Loups s’imposent largement face aux Boxers de Bordeaux

Les Brûleurs de Loups s’imposent largement face aux Boxers de Bordeaux

Après deux succès en terre allemande, les Grenoblois retrouvaient la glace de Polesud et la ligue française. Pour le 2300e match officiel de l’histoire des Brûleurs de Loups, les partenaires de Matias Bachelet, auteur d’un doublé, se sont imposés largement face à leurs homologues bordelais (6-2).

Un début en fanfare

Comme Sacha Treille l’avait évoqué à l’issue du match contre Berlin, la bascule entre la CHL et la Ligue Magnus n’est jamais évidente. Pourtant, ce sont les partenaires du capitaine grenoblois qui ont pris le meilleur dans ce premier acte. Après s’être interposé devant Beauchemin (2e) et Boivin (3e), Quentin Papillon ne pouvait rien faire face à Matias Bachelet. Bien décalé par Guillaume Leclerc, Axel Prissaint parvenait à servir le numéro 26 grenoblois qui devenait le premier buteur de cette saison 2025-2026 en Ligue Magnus (1-0, 4e). Inarrêtable, le jeune attaquant français partait de son camp moins de trois minutes après sa première réalisation pour s’offrir un doublé (2-0, 7e). Mais le récital offensif des Brûleurs de Loups ne s’arrêtait pas là ! Face à une écurie bordelaise à l’agonie, Juho Rautanen profitait de l’offrande de François Beauchemin pour inscrire son premier but sous le maillot grenoblois (3-0, 8e). Sans aucun doute, les protégés de Per Hanberg et Edo Terglav avaient réussi à digérer leur épopée européenne. Quand leurs adversaires se montraient dangereux, les Isérois pouvaient compter sur Matija Pintaric qui écœurait successivement Jakub Kindl et Loïc Farnier. C’est d’ailleurs l’ancien Grenoblois qui servait Baptiste Bruche quelques instants plus tard. L’attaquant bordelais se défaisait facilement d’Antoine Fertin pour réduire le score (3-1, 13e). Un peu plus brouillons qu’au début de match, les partenaires du vigilant Matija Pintaric concédaient davantage d’occasions sans que le score n’évolue pour autant. C’est donc sur cet avantage de deux buts que les Isérois regagnaient les vestiaires.

Un but et 83 minutes de pénalité

Irréprochables dans le premier acte, les Bordelais se montraient indisciplinés au retour des vestiaires. Alexis Dogement était le premier de la soirée à se diriger vers la prison après avoir retenu irrégulièrement le capitaine grenoblois (21e). Une supériorité numérique qui ne profitait pas aux Isérois malgré les nombreux assauts sur la cage de Quentin Papillon. Mais l’indiscipline bordelaise finissait par sourire aux protégés de Per Hanberg et Edo Terglav. En supériorité numérique à la suite d’une pénalité reçue par Pierre-Olivier Morin, les partenaires de Guillaume Leclerc s’offraient trois longueurs d’avance. Bien servi par Frederic Weigel, le numéro 22 trompait le portier adverse qui s’inclinait pour la quatrième fois de la soirée (4-1, 26e).  Alors que les Isérois avaient la main mise sur le match, le public de Polesud s’offrait une belle frayeur. Sur une action qui paraissait anodine, Pierre-Olivier Morin percutait violemment Matija Pintaric qui restait au sol de longues minutes. Une charge irrégulière qui envoyait le Bordelais directement au vestiaire. Sur le chemin qui menait celui-ci hors de la glace, une bagarre éclata entre Pierre Crinon et Jakub Kindl qui étaient à leur tour exclus. Il fallut alors quelques instants pour que la tension redescende et que le jeu reprenne à Polesud. Remis de son choc, Matija Pintaric parvenait à s’interposer devant Ulysse Tournier (38e), répondant ainsi à son homologue bordelais qui était parvenu à repousser les tentatives de François Beauchemin à trois reprises (30e, 32e et 33e). C’est sur une énième pénalité bordelaise et un dernier arrêt de Papillon face à Christophe Boivin que ce second tiers mouvementé prenait fin. Les pénalités nous auront presque fait oublier le sportif et pourtant ce sont bien les Isérois qui faisaient toujours la course en tête dans cette partie.

Un changement de gardien et une première réussie

C’est avec Cebald Debiak dans la cage que les Brûleurs de Loups entamaient ce dernier tiers. Le jeune gardien français qui évolue habituellement avec Chambéry se mettait rapidement en évidence face à Tom Guidoux (41e). Per Hanberg et Edo Terglav profitaient alors d’un avantage conséquent au tableau d’affichage pour évoluer en powerplay en remplaçant Debiak par un joueur sur les phases offensives. Un choix payant puisque c’est sur cette phase de jeu qu’intervenait la pénalité à l’encontre de Kévin Dusseau (42e). Une situation de supériorité numérique qui ne donnait rien malgré les nombreux assauts offensifs des Grenoblois. Dans une ambiance toujours aussi électrique, c’était au tour de Loîc Farnier d’écoper de quatre minutes de pénalités pour une cross haute sur Pontus Englund, contraint de quitter la glace. Malgré cette infériorité numérique, ce sont bien les Boxers qui réduisaient la marque sur un raid solitaire d’un ancien joueur de la maison grenobloise, Quentin Tomasino (4-2, 51e). Une lueur d’espoir qui était de courte durée puisque dans la foulée, Alexis Binner décalait Christophe Boivin qui inscrivait son premier but de la soirée (5-2, 53e). Co-meilleur passeur de CHL avec six assistances, le Canadien confirme ainsi son bon début de saison. C’est également le cas de d’Alexis Binner qui profitait que la cage adverse soit vide pour participer au récital offensif des Grenoblois (6-2, 59e). Les Brûleurs de Loups réussissaient ainsi leur première en Ligue Magnus cette saison face à un adversaire qu’ils ont battu à six reprises sur les six dernières confrontations. Une belle entrée en matière qu’ils devront bonifier à Angers, mardi prochain.

Les photos du match signées Philippe Durbet

 

Fiche technique :

A Grenoble (patinoire Polesud), Grenoble bat Bordeaux (6-2)

Grenoble :

Buts: 4’32 Bachelet (Prissaint, Leclerc), 7’45 Bachelet, 8’05 Rautanen (Beauchemin, Boivin), 26’26 Leclerc (Weigel, Dair), 53’37 Boivin (Binner, Beauchemin), 59’53 Binner.

Pénalités : 27’ (2’ + 5’ + 20’)

Bordeaux

Buts : 13’10 Bruche (Farnier), 50’52 Tomasino

Pénalités : 62’ (6X2’ + 2X5’ + 2X20’)