Loic Baradel : un capitaine, deux casquettes

Première année d’existence et première finale pour l’Université Grenoble Alpes Rugby. L’équipe universitaire vient de se qualifier pour la finale des championnats de France après une belle victoire contre Toulouse. Un groupe largement composé de Grenoblois des Espoirs-Reichel du FC Grenoble qui sont eux, en course pour aller chercher une demi-finale dans leur championnat. Alors qui de mieux que Loïc Baradel, le capitaine des deux formations, pour nous parler de la saison de ses équipes ? Entretien.

À ce stade, quel bilan peux-tu dresser de la saison des Espoirs du FCG ?

Le fonctionnement était un peu différent cette année. Il y avait deux poules distinctes. On a fini dans les quatre premiers de la notre et on s’est donc qualifié pour la poule haute. Maintenant pour viser les demi-finales, il faut finir dans le quatuor de tête. Pour le moment, on est qualifiable puisqu’on est quatrième.
On a connu un début de saison compliquée, on a mis du temps à trouver nos repères, aussi bien collectivement qu’individuellement. Ensuite, on a su élever notre niveau de jeu et obtenir de meilleurs résultats. On s’est rendu compte que plus la saison avançait, plus nos matches et nos résultats étaient convaincants finalement.

Quels objectifs vous étiez-vous fixer en début d’exercice ?

Au départ, on s’était donner des objectifs mais on ne voulait pas aller trop vite en besogne. Déjà, le but était de se qualifier pour la deuxième phase de poule. Maintenant que cet objectif est rempli, on veut atteindre les demi-finales. Je le répète, on ne veut aller trop vite, on fait les choses étape par étape. Si on parvient à rentrer dans le dernier carré, on pensera à plus.

Le prochain match sera-t-il décisif pour la qualification ?

On se déplace à Mont-de-Marsan. Ils sont cinquième de la poule, donc juste derrière nous au classement. C’est évident que ce match sera très important. En gagnant, on prendrait une bonne option pour la qualification et distancerait un adversaire direct aux quatre premières places.

Tu es capitaine de deux équipes différentes, quel est ton ressenti par rapport à cette double casquette ?

Le ressenti et mon rôle sont forcément différents dans ces deux équipes. En universitaire, on se retrouve quatre ou cinq fois dans la saison, c’est moins prise de tête, on se fait plaisir et c’est l’essentiel. Après avec les Espoirs, où je partage le capitanat avec Gaetan Houdiarne, ce sont d’autres sensations. Pour ma part, je trouve qu’on a un effectif vraiment attachant qui travaille beaucoup au quotidien et ça donne envie de réussir ensemble et de créer de jolies choses.

Quelles étaient les ambitions avec l’UGA cette année ?

Cette année, après la fusion entre l’UPMF et l’UJF, on s’était dit qu’on avait le potentiel pour faire au moins aussi bien que la saison dernière. Maintenant qu’on y est, on ne veut pas perdre une deuxième fois contre Lyon en finale, c’est une revanche qu’il faut prendre.

Vous venez de vous qualifier pour la finale aux dépends de Toulouse. C’était un match très accroché.

C’est vrai que la victoire a mis très longtemps à se dessiner. On est tombé sur une équipe de Toulouse très difficile à manoeuvrer qui faisait réellement la guerre dans les rangs. De notre côté, on a pas su concrétiser nos occasions dès le départ, donc tout le long, ils nous ont accroché. Ils sont même revenus à égalité à dix minutes de la fin du match. Finalement, ils ont craqué dans ces dernières minutes, ce qui nous a permis d’inscrire deux essais et de s’imposer 21 à 7. Il faut retenir que c’était une très valeureuse équipe de Toulouse en face.

Beaucoup de joueurs évoluent avec les Espoirs et l’équipe universitaire, c’est ce qui fait la force de ce groupe ?

Les joueurs du FCG représentent environ 80% de l’effectif dans cette équipe universitaire. Donc évidemment, on se connait très bien, on a des automatismes, ce qui nous aide beaucoup. Mais il faut dire qu’on ne joue pas de la même façon, on est beaucoup plus libéré en championnat universitaire car ça doit d’abord être du plaisir et moins de pression.

Crédit photo : CRSU Grenoble