Loïc Legrand (Pôle Sud 38) : « Elles ont voulu la D2, elles l’ont ! »

Loïc Legrand (Pôle Sud 38) : « Elles ont voulu la D2, elles l’ont ! »

loic legrandLes handballeuses eybino-échirolloises de Pôle Sud s’apprêtent à retrouver le chemin de l’entraînement d’ici quelques jours. Une nouvelle saison qu’elles abordent avec un unique défi : le maintien dans la très relevée D2, qu’elles rejoignent cette année après un exercice 2014-2015 placé sous le seau du succès.

Après l’avoir effleuré du bout des doigts pendant deux ans, les filles de Loic Legrand ont enfin pu se saisir de leur Graal : un ticket vers l’antichambre de l’élite, la 2ème division de handball. Une épopée qui n’a pas été de tous repos, comme nous l’explique le désormais ancien entraîneur de Pôle Sud, qui se consacre désormais à son rôle de manager général. « Ce fut une année longue et éprouvante, où on ne s’est assuré de la montée que lors de l’avant-dernière journée. Il y a eu beaucoup de moments clés, il a aussi fallu compter sur des défaites de nos adversaires pour nous relancer, jusqu’à ce match que l’on remporte à Plan de Cuques (25-24 le 18 avril) qui est pour moi le gros tournant de la saison. Cela faisait en plus 7 ans que l’on n’avait pas gagné là-bas et ce qu’ont montré les filles ce jour là sur le terrain est exceptionnel. Je savais après ce match que la montée ne pouvait pas nous échapper même si la fin de saison a été malgré tout très difficile. »

vanessa jelicAprès deux échecs les saisons précédentes – dont une montée ratée pour un but, les Iséroises ont su apprendre de leurs erreurs pour aller chercher l’accession. « Il y a l’apport de Vanessa Jelic, bien sûr, qui nous a apporté toute son expérience sur et en dehors du terrain. Mais il ne faut pas oublier les 15 autres nanas. C’est avant tout la victoire d’un groupe. Nous avons créé une alchimie avec le staff et elles ont eu cette capacité à comprendre qu’elle pouvait le faire. On n’avait d’ailleurs peut être pas le meilleur 7 de départ mais on avait un groupe homogène qui a su aller à la mine. »

A la mine, il va désormais falloir y retourner tout le week-end. « Elles ont voulu la D2, elles l’ont ! », s’amuse Legrand. « C’est le discours que leur a fait passé le coach. On a eu quelques matchs très intenses à disputer ces dernières saisons, maintenant ça sera le cas lors de toutes les rencontres. Il y a vraiment un gros écart de niveau entre la N1 et la D2. »

Pour relever ce défi, Pôle Sud peut déjà compter sur un nouveau coach, Borisa Majstorovic. « Notre principale recrue. On se connait depuis longtemps et ça fait trois ans qu’on voulait bosser ensemble. »

Un petit village gaulois…

marion arrighinoLe groupe s’étoffe puisque d’une quinzaine d’éléments, il passe à 22 joueuses. Le seul départ acté est celui de Jelic, qui reste toutefois au sein du club, à la communication. Une joueuse pourrait également partir en janvier, pour cause d’études.
Six jeunes joueuses ont déjà signé : Marion Arrighino (Nice, pivot), Maelle Chalmandrier (Cannes, demi-centre), Camille Finnaz (La Motte-Servolex, ailière), Caroline Abert (La Motte-Servolex, gardienne), Nadège Pic (Allemagne, gardienne) et Romane Micholet (Bourg-de-Péage, ailière). Elles pourraient être rejointes par une 7ème, possiblement étrangère. « On a pris des joueuses dans nos moyens, qui correspondent à nos valeurs. Pas de mercenaire, donc. Il y a aussi une volonté de faire venir des filles issues du territoire. Caroline Abert est par exemple passée par Vizille. »

Une seule équipe sera reléguée à l’issue de la saison mais le manager estime qu’il « faudra serrer les fesses. Le plus dur cette année va être d’apprendre à perdre. En trois ans, on a connu moins de 12 défaites. Le coach estime qu’il faudra 10 victoires pour se sauver. Il faudra donc être fort à domicile même si on sait qu’il y a des « intouchables ». On est vraiment dans le rôle du petit poucet cette année mais on espère être ce petit village gaulois… »

Et résister encore et toujours aux assauts des adversaires. Avec un nouveau druide à la tête de l’équipe. Et toujours les mêmes guerrières prêtes à tout donner sur le terrain.