Lucas Frendo, la passion du jeu
A seulement 23 ans, Lucas Frendo a déjà un parcours riche. De Froges à Seyssinet, de ses années eybinoises à ses expériences chambériennes, le milieu de terrain a toujours placé la notion de plaisir au centre de ses préoccupations. Portrait d’un amoureux du football.
Comme un certain Olivier Giroud, c’est du côté de Froges que le jeune Lucas tape dans ses premiers ballons. « J’ai commencé parce que c’était un sport qui était déjà bien pratiqué dans la famille mais c’est très rapidement devenu une vraie passion. »
Le mot est lâché. Il ne le quittera plus, peu importe son maillot, peu importe le niveau de pratique. Le n°8 cherche avant tout à s’éclater avec ses potes sur un terrain, que ce soit à Manival puis à Eybens. Et quand les résultats suivent, comme avec les U19 de Najib Tebai auteurs d’un mémorable parcours en Gambardella, c’est encore mieux. « C’est vrai qu’avec Najib et ce groupe on a vécu des choses fortes, qui nous ont soudés. On a créé des liens forts, des amitiés, qui sont toujours là aujourd’hui. Un souvenir particulier ? Je dirais la victoire à Chamalière en 64e et puis la belle affiche aux Ruires contre Nîmes, avec énormément de public présent et une belle ambiance. »
Sur le pré, le jeune Frendo affiche des qualités qui ne passent pas inaperçues. Chambéry, qui sort tout juste de son épopée en Coupe de France, lui donne sa chance pour sa première année senior. « A 18 ans j’ai eu la chance de faire pas mal de matchs en CFA2. A l’époque on avait un super groupe, on était même premier à la trêve et puis sont venus les soucis financiers et on nous a annoncé en janvier qu’on allait déposer le bilan. Comme j’étais en BTS sur Grenoble je suis revenu jouer ici, à Échirolles. »
Lucas fera un second passage en Savoie, une fois le club remonté en DH, cette fois-ci moins mémorable. « Je n’entrais pas vraiment dans les plans de l’entraîneur donc j’ai passé une année sans trop jouer. Cela me coûter de l’argent et du temps de faire les trajets à chaque fois donc malgré la montée en N3 je ne me voyais pas davantage rester », explique le joueur.
Nouveau retour dans l’agglomération doc, cette fois-ci du côté de l’AC Seyssinet qui n’évolue qu’en R2 mais dont le projet de jeu a immédiatement séduit le milieu. « Je connaissais Greg (Bardaro) depuis que j’étais petit et le discours de Greg et Mathieu (Cianci) m’a très vite convaincu. J’ai la même philosophie de jeu qu’eux, le même regard sur le foot : on ne balance pas et on chercher à jouer. »
Frendo si retrouve, reprend goût et la confiance qu’il avait un peu perdu la saison précédente, malgré une blessure à un genou qui le prive de la seconde partie du championnat. « Et puis lors de cette première saison avec Seyssinet on fait un beau parcours en coupe de France, avec ce match contre Bourg-Péronnas, où on a réussi à embêter une équipe de Ligue 2, qui était un superbe moment à vivre et qui ne laisse que des bons souvenirs. »
Pourtant le R2 n’est pas forcément le championnat le plus évident à disputer quand on est une équipe « joueuse » comme Seyssinet. « Est ce qu’on peut dire qu’on est même une équipe trop joueuse pour ce championnat ? J’aurais tendance à dire oui. On a des adversaires qui sont plus dans l’impact physique et on joue souvent contre des équipes qui nous attendent bas et qui cherchent uniquement à nous contrer ou à faire la différence sur coup de pied arrêté. Cela ne nous a pas empêché de faire une bonne première phase mais là on voit qu’avec des terrains à la limite du praticable, comme à Valdaine le week-end dernier (défaite 1-0 de l’ACS), nous sommes désavantagés vu que cela nivèle les niveaux sur le plan technique. Sur ce match j’ai d’ailleurs une très grosse pensée pour Alex Ramos qui s’est blessé (rupture du tendon d’Achille) et qui manquera la fin de saison. Tout le groupe pense fort à lui, je fais passer le message ! »
Ce dimanche, les Verts accueilleront le 3ème Aubenas, sans Frendo sévèrement exclu il y a une semaine. « Un match important contre une équipe qui nous précède si on veut regarder vers la première moitié du classement. Dans ce championnat tout reste pour le moment ouvert devant comme derrière donc c’est important de vite lancer une bonne série même si on sait que ce sera compliqué face à une équipe très solide défensivement, très physique, qui dispose de 2-3 individualités devant pour faire la différence. »
Le club isérois peut également compter sur la Coupe LAURA pour pimenter un peu sa fin de saison. « On va jouer la réserve du GF38 (R1) le prochain match, après avoir éliminé Rhône Vallée (R1) après une belle prestation. C’est une équipe que l’on connaît bien, joueuse, qui nous correspond un peu plus. »
Pour la suite de sa carrière, le joueur de 23 ans ne se prend pas la tête. « Je n’ai jamais été en centre de formation, la foot n’a jamais été la priorité dans ma vie, l’école a toujours eu une place importante et ma famille était derrière pour me le rappeler. Retrouver un niveau plus haut ? Oui c’est un objectif, les terrains sont meilleurs, les équipes plus joueuses en DH, cela correspond plus à ce que j’ai envie de connaître avec le foot. Maintenant j’ai uniquement la tête à cette fin de saison. Pour l’an prochain on verra le moment venu et c’est avant tout le projet de jeu, que ce soit à Seyssinet ou ailleurs, qui me motivera. »
Dès son retour, on fait confiance à Lucas pour transmettre au public la passion qu’il ressent sur le pré.