Marc Chérèque (FCG Rugby) et la question du stade
Le président du FC Grenoble Marc Chérèque n’a pas pu y couper. Si le terrain et le bonus défensif arraché eurent la primeur, ce samedi, après la défaite face à Montpellier, la question du stade (Lesdiguières ou Stade des Alpes) lui a également été posée. Voici ce qu’en a dit le président grenoblois.
« Ce n’est pas une polémique. Cette année on a configuré notre calendrier entre les affluences qui nous paraissaient raisonnables suivant les deux stades. Ce soir (samedi) on fait 18 000 personnes et on sait que ce n’est pas possible de les mettre à Lesdiguières, donc c’était justifié de jouer au Stade des Alpes. Maintenant on est conscient que Lesdiguières a atteint ses limites en terme de capacité, de confort. Quand il fait beau ça va encore mais quand il pleut on est tout de suite 1000 personnes de moins. Le meilleur indicateur que je peux avoir là -dessus c’est que cette saison, sur les matchs que l’on a joué à Lesdiguières on a fait en moyenne 1000 personnes de moins que la saison dernière où on bénéficiait de l’effet nouveauté Top 14 qui attirait le monde (l’affluence au SdA a elle aussi bien diminué avec les matchs face au Racing ou Toulon qui n’ont pas fait le plein, ndlr). Les gens qui viennent à Lesdiguières, qui se retrouvent au 10ème rang de pesage et qui ne voient rien du match, la fois d’après ils ne reviennent pas.
C’est un point qu’il faut avoir en tête. Si on veut que ce club continue à se développer la première chose c’est qu’il se maintienne en Top 14 et il faut ensuite qu’il arrive à accueillir ses spectateurs dans de meilleures conditions.
Avant les élections nous étions dans une perspective de démarrer les travaux à Lesdiguières et on avait pris la décision de venir jouer tous nos matchs de Top 14 au Stade des Alpes pendant cette période de travaux. On était dans une discussion avec le délégataire (Carilis, ndlr), avec un certain nombre de gens pour créer les conditions de deux saisons voire trois d’une présence du FCG en Top 14 au Stade des Alpes. Il y a quelques petites infrastructures qui nous manquent ici, notamment le village partenaire qui n’est pas restituable sur une saison complète au Palais des Sports, donc il faudra qu’on ait l’autorisation de poser un chapiteau dans l’environnement immédiat du Stade des Alpes.
Dans nos discussions sur le court terme on n’a pas de problèmes. Après sur le moyen terme on a toujours eu deux objectifs importants et impératifs : d’abord avoir la maitrise complète de notre stade de compétition et ensuite qu’on ait la capacité d’avoir un centre d’entraînement de haut-niveau dans lequel on a toutes nos activités en semaine, le centre de formation, le camp d’entraînement pour les professionnels avec un terrain en herbe, un terrain synthétique à proximité etc. Aujourd’hui on a ça à Lesdiguières et on ne l’apportera jamais au Stade des Alpes.
Cette stratégie à terme de faire fusionner ces deux choses sur un même site avait un sens. Maintenant on est à l’écoute de tout. On va commencer par le très court terme en créant les conditions pour qu’on puisse jouer, à condition de battre Bayonne samedi prochain, tous nos matchs de Top 14 au Stade des Alpes l’année prochaine. Et puis sur le moyen terme on va continuer à travailler avec les gens qui ont été élus. Que ce soit à Lesdiguières ou au Stade des Alpes on opère sous le domaine public donc on travaille avec les gens de la ville et de la Métro. Mais ça on n’est pas à 15 jours près, contrairement à créer les conditions pour notre présence au Stade des Alpes l’année prochaine. »