Mehdi Paczesny : « J’ai retrouvé à Seyssinet ce que j’aimais dans le foot »
Malgré ses seulement 29 ans, c’est un des atouts « expérience » de l’AC Seyssinet. Il faut dire que Mehdi Paczesny a déjà un solide bagage avec notamment plus de 50 matchs disputés en National 3 (CFA2) sous le maillot de Chambéry. Le solide défenseur central (1m82, 8, kgs, droitier) buteur lors du choc face à Vénissieux le week-end passé, nous expliqu les raisons de sa venue chez les Verts cet été et nous fait son retour sur le début de saison de la formation iséroise, deuxième de sa poule de Régional 2 avant la réception de Veauche ce dimanche.
Mehdi, peux-tu déjà nous donner un rapide aperçu de ton parcours ?
J’ai commencé au FC Échirolles avec les débutants et j’ai fait toutes mes classes là bas jusqu’aux seniors. J’ai alors fait un an en CFA2, on est descendu en DH et j’ai participé à la remontée. J’ai ensuite rejoint Chambéry en CFA2 où je suis resté jusqu’à ce que le club coule. J’ai par la suite évolué à Gières pendant deux ans avant de revenir à Chambéry une saison et donc de venir à Seyssinet cet été.
Qu’est ce qui a motivé ta signature avec Seyssinet justement ?
La situation financière de Chambéry était compliqué et il y a eu une grosse vague de départ. Pour ma part j’en avais également marre de faire de la route comme j’ai toujours vécu ici. Lucas Frendo (joueur de l’ACS, passé lui aussi par Chambéry, ndlr) m’a contacté – on s’appelle souvent – pour me demander si le challenge de Seyssinet pouvait m’intéresser. J’ai aussi vu qu’Hugo Cianci et Thernand Bakouboula arrivaient au club. Et puis il y a un point qui m’a particulièrement convaincu : il y a eu zéro départ. C’est en général un signe qui ne trompe pas et qui démontre qu’il y a une bonne ambition et que le club est ambitieux.
Enfin j’ai tout de suite accroché avec Mathieu Cianci (co-entraîneur de l’équipe, ndlr). C’est quelqu’un d’exigeant, qui dit ce qu’il a à dire quand quelque chose ne lui convient pas, sans prendre de pincettes, mais qui sait fait la part des choses et avec qui on rigole bien en dehors du foot.
Comment s’est fait la transition avec le R2 au quotidien ?
Il y a moins d’entraînements, 2 contre 4, ce qui m’arrange avec mes enfants. Mais en terme de contenu je ne vois pas de différence. On a un bon groupe, qui mériterait de jouer au dessus. Les séances sont intenses, il y a toujours beaucoup de monde, peu importe le temps, c’est un point qui fait vraiment plaisir.
Tu es encore jeune mais tu fais partie des joueurs les plus expérimentés de l’effectif, c’est ce vécu qu’on te demande notamment d’apporter ?
C’est vrai qu’on a un groupe qui est relativement jeunes. Effectivement de mon côté j’essaie un peu de communiquer avec les plus jeunes, de transmettre mon vécu lors des entraînements ou en matchs, certains ont besoin d’être encadré et c’est parfois utile d’avoir un discours en plus de celui des coachs. C’est un aspect que j’aime bien, je l’ai connu quand j’étais jeune et aujourd’hui j’essaie de le transmettre à mon tour.
Ton début de saison a été compliqué du fait des blessures ?
Oui je me suis blessé en prépa’ contre le GF38, avec un début de pubalgie qu’il a fallu soigner. Je suis revenu face à Misérieux en coupe de France. Ensuite je me suis re-blessé aux adducteurs donc au final je n’ai pas pu faire beaucoup de matchs encore. C’est d’autant plus frustrant que j’ai eu la chance de ne jamais être blessé avant. Mais là je reviens bien.
Avec notamment un but contre Vénissieux, quel est ton sentiment sur ce choc chez le leader d’où vous avez ramené un bon point ?
Vénissieux était effectivement une très bonne équipe, leur classement n’est pas usurpé. On voit tout de suite qu’ils ont de l’expérience et des joueurs très fort individuellement. Le terrain n’était pas exceptionnel mais on n’a tout de même pu jouer un bon football. Moi le nul me frustre un peu car on prend deux buts évitables mais l’essentiel était de ne pas perdre pour ne pas se retrouver larguer au classement du fait de nos matchs en retard. De ce point de vue là c’est satisfaisant.
Quel regard portes-tu sur le début de saison de l’équipe ?
Sans aller jusqu’à dire qu’on a fait le plus dur, on a bien négocié un calendrier compliqué, avec beaucoup de déplacements. On s’en sort bien jusque là. Ce qui m’a marqué sur ce début de saison c’est qu’on a rarement eu les mêmes joueurs qui ont joué, ce qui prouve qu’on a vraiment un très bon groupe et pas juste 11 mecs. C’est quelque chose de très rare à ce niveau là. Tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice.
On ne va pas non plus s’enflammer, la saison est longue, la poule de qualité, mais on ne peut être que positif.
Face à Veauche, il faudra confirmer…
C’est un match très important car généralement après un nul chez le premier on peut avoir tendance à se relâcher la semaine suivante quand on joue un mal classé… Alors que s’il y a un match à prendre du bon bout, c’est celui là ! D’autant que Veauche a gagné contre les gros de la poule, il faudra vraiment se montrer très sérieux du début à la fin.
Comment vois-tu la suite de ta carrière ?
J’ai vraiment retrouvé à Seyssinet ce que j’aimais dans le foot. De l’ambition notamment : on joue pour ça. Donc j’aimerais monter avec ce club, gravir quelques échelons et qu’il continue à grandir. L’équipe est très jeune comme je te le disais, si on peut encore jouer 3-4 ans ensemble moi ça me va ! Le potentiel est là en tout cas.
Crédit photo : Sports Vénissians