Olivier Saragaglia (GF38) :  »Croire au miracle »

La réaction de l’entraîneur du Grenoble Foot 38 Olivier Saragaglia après la victoire de son équipe face à l’AS Cannes le samedi 17 mai 2014 au Stade des Alpes pour le compte de la 29ème journée du CFA. Il revient sur le succès de son équipe, sur le prochain match à Martigues et pointe le manque d’expérience de son équipe.

Voir également :
le compte-rendu du match
les buts en vidéo

 


Réaction d’Olivier Saragaglia après GF38… par metro-sports



« Je suis satisfait d’avoir gagné. C’était aussi un match plaisant, les deux équipes ont cherché a jouer, même eux un peu plus que nous parce que nous on avait encore un peu la tête dans le cul (sic). On a eu une semaine difficile, ça a été compliqué de remobiliser les gars, mais on a fait le travail ce soir. Il reste un match a faire, il va falloir aller à Martigues pour gagner, ça va encore être face à une équipe qui n’a rien a perdre, qui joue bien au ballon donc il va falloir être costaud pour s’imposer. On regardera aussi nos portables pour voir les autres résultats pour espérer un miracle à la dernière minute ou alors on aura beaucoup de regrets. Mais on va rester concernés, on va travailler cette semaine pour aller gagner à Martigues. Honnêtement c’était très difficile cette semaine. Dans le regard, dans l’attitude des gars, ça se voyait, ils étaient marqués par ce but encaissé à la dernière seconde au Pontet même si je me suis tué a dire que ce n’est pas au Pontet que nous avons raté le coche. Si on avait gagné Mont-de-Marsan et Tarbes, aujourd’hui on fêterait la montée. Mais ce fut dur de les remobiliser, ils ont fait ce qu’ils ont pu ce soir et ils sont allé chercher la victoire même si tout n’a pas été parfait, ils ont au moins le mérite de s’être battu et de ne rien avoir lâché. Je leur ai dis ce que j’avais a leur dire cette semaine et dans la causerie d’avant-match donc après il n’y avait plus besoin d’en rajouter. À un moment donné il faut savoir laisser la place aux joueurs et les laisser faire même si des fois j’avais envie d’hurler parce que j’ai vu des choses qui m’ont énervé en tant qu’entraineur (rires), mais je me suis forcé a ne pas me lever, a les laisser jouer et profiter, pour certains, de leurs derniers instants au stade des Alpes. Maintenant on va faire le job jusqu’au bout et espérer un miracle, parce qu’honnêtement ça relève du miracle si on monte cette année. On a déjà beaucoup de regrets, il ne faut pas en avoir d’avantage parce que si on ne s’impose pas à Martigues et que les autres résultats nous sont favorables, là on prendra encore un peu plus un coup derrière la nuque. Pour certains c’était leur dernier match ce soir au stade des Alpes, il fallait qu’ils profitent. Après si on regarde le 11 de départ, à part Nassim Akrour, il n’y avait aucun joueur ayant déjà réalisé une saison complète au dessus du niveau CFA. C’est vrai qu’on demande beaucoup à cette équipe, je pense surtout que beaucoup on la mémoire courte, je me demande si certains supporteurs n’ont pas Alzheimer. À la création du GF38, j’étais joueur, on avait 12 salariés au club et une équipe où pour la plupart on avait tous fait au minimum deux ou trois saisons en ligue 2. On a quand même mis 2 ans a monter. Aujourd’hui ça fait 2 ans que 99% de mon effectif n’a jamais joué au dessus du CFA. Quelques apparitions pour certains en ligue 2, mais ça ce n’est pas joué au dessus du CFA, je parle de saison complète. Il n’y a que Fred Thomas et Nassim Akrour. Alors c’est sur qu’il y a des regrets, mais les gens ont tendance a oublier tout ça. Aujourd’hui je suis le seul salarié au club, avec Alain Fessler et Farid Derbal qui me donnent un coup de main. À l’époque il y avait 12 salariés ! Donc on fait avec les moyens que nous avons et ça les gens ont tendance a l’oublier. Ils ont oublié la façon dont nous sommes repartis il y a deux ans. Qu’on se fasse siffler je trouve ça normal parce qu’on a pas fait tout le nécessaire peut-être pour monter, et là je fais mon Mea Culpa, mais je trouve que beaucoup de personnes ont la mémoire courte. Un club ne se construit pas en deux ans. »