Olivier Saragaglia (GF38) : »Je suis fatigué »
C’est un entraîneur du Grenoble Foot 38 usé que nous avons interrogé en ce début de semaine à l’issue d’une séance d’entraînement. Un Olivier Saragaglia las des déceptions causées par son équipe et qui se veut désormais pessimiste (réaliste ?) quant aux chances de sa formation d’accéder au National alors qu’il ne reste que deux journées à disputer et que le GF38 n’est plus maître de son destin.
Olivier, après le match au Pontet (1-1) vous avez avancé que c’était désormais »foutu » pour la montée (source : site officiel du club). Est-ce toujours votre sentiment un peu moins à chaud ?
Je maintiens que c’est très très très compromis (sic). Il y a un infime espoir. Il reste encore 2 matchs, à nous de les jouer et de ne rien lâcher. Honnêtement je n’ai plus vraiment d’espoir. On se doit de faire le boulot jusqu’au bout, c’est notre dernier match à domicile samedi et vis-à-vis des dirigeants, des bénévoles et des supporters, on se doit de faire le boulot. Ensuite il y aura le match à Martigues et après seulement on verra où on est. Mais il ne faut pas se voiler la face, ça va être très compliqué.
Ce but encaissé à la 93eme au Pontet est un peu le symbole de cette saison, si près et si loin du National…
On a manqué de rigueur, on a manqué d’agressivité, on a manqué de solidarité. La fin de ce match est dramatique, mais la montée ne se perd pas au Pontet. On a gagné 1 match sur nos 6 dernières rencontres contre 6 équipes qui jouent le maintien. On a que ce qu’on mérite, on ne mérite pas forcément d’être en National.
Si le GF38 dispute une troisième année consécutive en CFA, serez-vous toujours de l’aventure l’année prochaine ?
Si les dirigeants souhaitent me faire confiance une année de plus. Cela dépendra aussi dans quelles conditions, quels moyens seront mis en place pour bâtir une équipe. C’est sur que d’être si près à chaque fois de la montée c’est fatiguant, c’est frustrant. Mais je ne suis pas de ceux qui abandonnent, donc si on me fait confiance je verrai mais il faut qu’il y ait des garanties d’avoir une équipe compétitive. Ça fait deux ou trois saisons qu’on essaye de construire un groupe avec Farid Derbal, avec Alain Fessler, avec les moyens que l’on a. On ne peut pas dire vu nos résultats actuels nous ayons eu juste. Je veux des garanties pour voir comment le club va se structurer. Je veux voir les partenaires et les investisseurs. Mais oui je suis fatigué. Si nous arrivons à tomber d’accord ça sera ma dernière saison au GF s’il n’y a pas la montée au bout. C’est une décision que je vais prendre la tête reposée.