« On ne joue pas, on ne paye pas » : des clubs alsaciens ne veulent plus payer leur Ligue
C’est une action que l’on évoque souvent, à demi-mots ou pas, dans le mouvement sportif amateur. Cette fois, il s’agit d’un passage à l’acte réalisé par plusieurs clubs de football de la Ligue Grand Est qui, d’après une information du journal l’Alsace, « ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de ne pas honorer les frais réclamés par la LGEF) avant le 31 mars prochain« .
Motif invoqué : « On ne joue pas, on ne paye pas »
Invités par leur Ligue à « honorer les frais » de la saison en cours, 15 clubs du Pays Thur-Doller (dans les Vosges Alsaciennes) se sont réunis et ont adressé un courrier à leur Ligue pour réclamer une annulation ou a minima une forte baisse du montant des frais.
Sébastien Kempf, président du FC Thann (200 licenciés) a témoigné pour le quotidien alsacien. « On n’a quasiment plus joué depuis un an, on n’a plus aucune rentrée d’argent depuis février 2020, on n’a aucune certitude quant à une possible reprise de la compétition avant cet été, et on voudrait nous faire payer des sommes que nous n’avons pas dans les caisses, c’est juste impossible. Comment imaginer qu’à la prochaine rentrée, les joueurs et les familles vont encore accepter de payer une cotisation alors qu’ils ont eu droit à quelques matches seulement au cours des deux dernières saisons ? On va droit dans le mur, c’est intenable. […] Dans les sommes qu’on nous réclame figurent des frais d’assurance par exemple. Y a-t-il eu beaucoup d’accidents sur les terrains cette saison alors même qu’il n’y a pas eu beaucoup de matches ? Ne pourrait-on pas alléger cette partie ? Et puis je passe sur les frais de communication, d’engagements, de mutations etc… Pour nous, ce n’est pas possible.»
La LGEF leur a seulement proposé jusque là un échelonnement du paiement. Une réponse jugée insatisfaisante par les mécontents qui ont depuis fait circuler une pétition à l’ensemble des clubs alsaciens. Un exemple qui ne devrait pas manquer de faire des émules.
« De toute évidence, on n’a plus grand-chose à perdre. », conclut un autre dirigeant qui a choisi d’agir plutôt que de simplement exprimer son ras le bol.
La réponse de la Ligue Grand Est est attendue pour les prochains jours.