PVBC – Tonio De Barros : « On n’est pas des imposteurs »
Coach du Pays Voironnais Basket Club depuis la reprise en main du club en 2012-2013, Antonio De Barros a mené son groupe de Pré-Nationale en NF1. A l’aube de disputer une nouvelle campagne de play-offs, le technicien revient sur les raisons de ce succès incroyable. Même si pour lui et les suiveurs du club, ce n’est qu’une juste récompense par rapport au travail fourni…
Tonio, avant de démarrer revenons sur cette saison folle qui vous a amené en play-offs…
Si on excepte la saison de Pré-Nationale, on peut mettre un S à « saison folle » depuis le renouveau du club. Le groupe a évolué mais les filles ont été fantastiques tout au long des saisons passées. Elles travaillent beaucoup, elles sont là pour le club. C’est vraiment magnifique ce qu’elles ont fait. On n’est peut-être pas l’équipe la plus forte de la poule mais on a démontré une certaine régularité qui nous a permis de prendre la place à un autre groupe pour aller jouer ces play-offs. Une chose est sûre : on n’est pas des imposteurs.
Vous débutez les play-offs samedi soir contre le Havre, comment préparez-vous ce rendez-vous ?
On aime bien cette position d’outsiders. On sait qu’on doit gagner quatre matchs pour bien figurer et espérer que Roanne en perde trois. Tout est possible dans la vie. Le jour où Anna est descendu de l’avion, elle m’a dit qu’elle venait pour jouer les play-offs et j’avais rigoler. Comme quoi.
Ce sera difficile mais on y croit. Les filles ont interrompu leurs vacances pour revenir se préparer et mettre en place le programme du préparateur physique. On est prêt. On a fait mardi soir, la meilleur séance d’entraînement de la saison. Commencer à domicile à Chautard est également une très bonne chose. D’autant que Roanne va devoir se déplacer deux fois et cela pourrait leur mettre la pression si les résultats sont en notre faveur.
Avez-vous eu le temps de vous renseigner sur Le Havre mais aussi sur Saint-Paul Rezé, votre autre adversaire dans cette poule ?
Le Havre aurait dû être repêché l’an dernier de LF2 et a conservé son ossature. C’est une équipe de LF2. Quant à Rézé, c’est très physique et ce sera un gros combat. Mais de toute façon, les grosses écuries sont au rendez-vous…
On vous annonce rarement parmi les favoris mais vous êtes toujours présents, qu’est-ce qui fait votre force ?
On est en pleine dynamique. On ne doute de rien. J’ai une équipe jeune. On respecte tout le monde mais on n’a jamais eu peur de personne. Physiquement, on est prête. Les filles s’entraînent quatre, cinq voire six fois par semaine pour certaines. Notre jeune équipe progresse de match en match et on va tâcher de faire honneur au PVBC, aux bénévoles, aux partenaires et à nos supporters.
Votre effectif est très jeune, cela amène-t-il une part d’insouciance qui vous sert ?
C’est certain. La moyenne d’âge est de vingt-ans. Dans notre malheur (le dépôt de bilan, ndlr), on a dû faire jouer des jeunes mais c’est aussi très intéressant car elles ont montré qu’elles avaient le niveau pour jouer le haut de tableau en NF1 voire même rivaliser avec des équipes de LF2. Certaines filles – comme Laure Mercier – sont revanchardes. Toute l’équipe joue et s’entraîne dur pour le club. Il faut également dire que toute la structure du club est au top. L’équipe animation, les éducateurs des jeunes, les dirigeants. Tout le monde travaille en bonne intelligence et ça se voit sur le parquet. En témoigne, les excellents résultats des U18 qui font partie des meilleurs équipes françaises et des Espoirs, invaincues en Pré-Nationale et qui vont jouer en NF3, la saison prochaine.
Vous avez décidé de prolonger l’aventure au PVBC, pour quelles raisons ?
J’ai tout simplement des conditions de travail excellentes. On s’est posé la question après cinq ans d’aventure de savoir si je devais rester. Mais pour moi, il était difficile de toute manière de trouver mieux ailleurs. C’est un club qui propose une qualité d’entraînement et d’équipe que je ne retrouverai tout simplement pas ailleurs. Les dirigeant n’interfèrent pas dans la gestion du sportif. Et puis d’un point de vue pratique, j’habite dans les alentours…
Pour conclure, avez-vous déjà des pistes de réflexion sur le recrutement et l’évolution de l’effectif pour la saison prochaine ?
J’aimerais bien un renfort intérieur pour rééquilibrer ce secteur. Aujourd’hui, on bricole – et ça se passe bien – en faisant rentrer des filles au poste. Après, on connait aussi notre situation financière et on ne veut pas retomber dans les travers du passé. On ne fera pas de folie. Le point positif est que tout le monde repart pour au moins une saison. Kariata Diaby a résigné tout dernièrement avec nous alors qu’elle avait des propositions dans des formations de LF2 voire de l’élite; C’est un signe qui ne trompe pas. La seule incertitude est autour d’Anna Niksic qui n’a pas encore prolongé. Elle va sans doute être sollicitée et elle aspire à jouer en LF2. Chose qu’on ne peut pas encore lui offrir sauf si un nouveau miracle se produit.