Rayan Khemiri (Pays Voironnais Futsal) : « Un match où tout est possible. »

Rayan Khemiri (Pays Voironnais Futsal) : « Un match où tout est possible. »

Le club de Pays Voironnais Futsal (Régional 2) s’apprête à vivre une première dans son histoire ; il affronte ce week-end le club de Montpellier (D2, ex-pensionnaire de D1) pour le compte des 32èmes de finale de la Coupe Nationale. Le co-capitaine de l’équipe Rayan Khemiri (ici en photo sous le maillot du FC Picasso justement contre Montpellier) nous a accordé une interview à quelques jours de la rencontre. Il revient sur la première partie de saison et l’événement qui se profile ce week-end.

Bonjour Rayan, pouvez-vous vous présenter brièvement aux lecteurs de Métro-Sports ?

Je suis Rayan Khemiri, joueur du Pays Voironnais Futsal cette saison. J’étais au club du FC Picasso Échirolles pendant six ans. J’ai joué pendant trois ans en D1 nationale. J’ai aussi été sélectionné deux fois dans l’équipe Rhône-Alpes.

Pour revenir à votre club de Pays Voironnais Qqel bilan faites vous à la mi-saison avec votre qualification pour la poule d’accession ?

En effet on a bien négocié cette première phase. Pour l’instant on est en revanche à deux défaites en championnat depuis la reprise, sachant qu’on a joué les deux plus grosses équipes de la poule. Ces défaites sont d’autant plus à relativiser qu’on avait beaucoup d’absents et de blessés. Notamment mon frère Mehdi qui s’est fait une rupture des ligaments croisés avant la trêve hivernale. Depuis qu’il n’est plus là on remarque un manque d’expérience au sein de l’équipe.

Vous avez perdu le week-end dernier à domicile face au leader de la JOGA 4 à 5, quel sentiment prédomine après cette défaite ?

On aurait du gagner ce match. On mène 3-1 à la mi-temps mais on a un des cadres de l’équipe qui se blesse aux adducteurs et doit donc laisser sa place. C’est encore une fois une blessure qui nous pénalise. Par la suite on n’a pas réussi à tenir notre avance. On souffre encore d’un manque de maturité. Ensuite on prend un but à la reprise et on a baissé les bras.

Malgré ces deux défaites de suite l’objectif du club reste la montée en Régional 1 ?

Tout à fait. Ces deux revers nous font mal mais il y aura les matchs retour. Il n’y a pour l’instant rien de jouer et l’équipe ne souffre d’aucune pression. On sait qu’on est meilleur que notre niveau actuel. Je pense que contre la JOGA on a montré qu’on leur était supérieur. Eux ont montré qu’ils avaient plus d’expérience que nous en abordant de meilleure manière la deuxième mi-temps.

Pour autant on ne va pas lâcher l’affaire, je pense que la montée est pour cette année et qu’on peut le faire.

Au-delà du championnat, l’actualité c’est le match de ce week-end en coupe de France contre Montpellier. Comment abordez-vous cette rencontre, qui est la première dans l’histoire du club à ce stade de la compétition ?

En effet c’est une première pour le club à ce niveau. Quand je suis arrivé au club l’entraîneur m’a tout de suite fixé des objectifs, à savoir jouer aussi bien la coupe que le championnat à fond, ce qu’on a fait. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu des matchs difficiles en coupe. Je pense notamment à Lyon ou lorsqu’on a reçu une valeureuse équipe de l’Espoir Futsal 38 au tour précédent. Aujourd’hui on est arrivé en 32èmes et tout le monde est content. En plus de ça le président et le coach voulaient jouer Montpellier ; le match de ce week-end est un cadeau pour eux. J’ai déjà affronté cette équipe en D1 mais là je suis vraiment heureux pour le club car c’est une première historique. Pour nous, les joueurs, ce n’est que du bonus.

Au cours de ce match vous allez affronter votre ami Mohamed Guebli, joueur de Montpellier et ancien du FC Picasso. Avez vous hâte de le revoir ou redoutez vous de l’affronter ?

(Rires). J’ai hâte de le revoir et de l’affronter. On s’appelle tous les jours depuis qu’on connaît le tirage. Moi je veux la victoire, c’est un match de Coupe de France où tout est possible. La preuve en foot à 11 avec l’Olympique de Marseille qui se fait éliminer par Andrézieux, club de National 2. Je pense qu’on peut créer la surprise.

Votre équipe se prépare-t-elle différemment en vue de l’échéance qui se profile ?

Oui on a fait une semaine à trois entraînements. Cela correspond à une séance de plus comparé aux périodes de championnat où on en fait que deux. Mentalement aussi on aborde ce match autrement que d’habitude, mais tout le monde est prêt.

Revenons à votre collègue Mohamed Guebli. Vous lui parlez tous les jours mais est-ce que vous avez un message à lui faire passer publiquement ? Sachant que lui a dit : « Rayan sois prêt ce jour là. » lors de sa dernière interview dans nos colonnes.

(Rires). Oui j’ai lu l’article. Je suis avec mon frère Mehdi, et on a envie de lui dire que c’est à lui de s’inquiéter ; il a tout à perdre dans ce match là ! Ils ont intérêt à être prêt, ça ne va pas être aussi facile qu’ils le pensent. Et surtout Mohammed, fais attention à ta technique car tu pourrais prendre 2-3 coups !

Recueillis par Hugo Baillot