Réaction de Yorick Treille après France – Slovaquie (1-3)
L’équipe de France de hockey-sur-glace s’est inclinée 3-1 face à la Slovaquie ce samedi 19 avril à la patinoire Pôle Sud de Grenoble en match de préparation pour les prochains championnats du monde. Découvrez ci-dessous la réaction du joueur des Brûleurs de Loups Yorick Treille.
Crédits photo : Philippe Crouzet
Yorick Treille #7 (attaquant de l’équipe de France et des Brûleurs de Loups)
« Il y a pas mal de positif. C’est une belle équipe en face, on a fait plein de bonnes choses. On est un peu frustré de la façon dont on a joué sur le powerplay, avec vraiment pas assez de réussite. Je pense que c’est surtout ça la grosse déception. Avec un peu plus de réussite sur le powerplay on aurait pu être dans le match. Après c’était un match de préparation assez typique. C’est sûr qu’au championnat du monde, ça va monter encore d’un cran. Mais on est content, on continue de travailler sur ce sur quoi on a besoin de travailler, et d’essayer de progresser de match en match. Mais on ne fait pas trop attention au résultat. On sait ce qu’on doit encore améliorer et on a encore le temps de bosser là-dessus.
Au final, il ne manque pas grand chose dans le troisième pour faire basculer le score et peut-être les faire douter ?
Oui c’est sûr qu’on revient à 2-1. Après on a voulu pousser et essayer de revenir au score. Et malheureusement on se prend le 3-1 qui nous fait un peu mal, mais voilà, les gars ont bien bossé. On est dans une phase de préparation où physiquement ça a été assez difficile les deux dernières semaines. Il y a pas mal de fatigue, mais c’est pareil pour les deux équipes. Donc voilà, ça fait partie des préparations, c’est comme ça. Mais on est assez content, jusqu’à maintenant, du bilan, si on regarde les résultats, avec 2 victoires en 4 matchs contre de bonnes équipes. C’est pas si mal et on va continuer à travailler.
Vous vous estimez à combien, 60-70% de vos capacités, en attendant le mondial ?
C’est dur de donner un chiffre. Après c’est sûr qu’on espère récupérer encore quelques joueurs clés, qui vont vraiment améliorer l’équipe. Il y a 2-3 gars en Suède, peut-être 2-3 gars en Amérique du Nord. Donc voilà, on n’est pas encore au complet. Tout le monde travaille fort, il y a des places en jeu aussi. A l’intérieur du groupe il y a quand même cette compétition-là qui fait que tout le monde est concerné, on essaye vraiment de se donner à fond. Même si y a la fatigue de la préparation, il n’y a pas d’excuse. Mais c’est dur de donner un chiffre sur le pourcentage de notre performance.
Ce soir, vous avez été costauds en infériorité numérique quand même, car vous avez eu pas mal de situations à 4 contre 5, et vous avez plutôt bien fait le dos rond…
Ouais, ça c’est positif, les gars travaillent fort. On bloque des shoots, on a un système. Il y a pas mal de gars qui sont là depuis beaucoup d’année dont on se connaît assez bien. On connaît le coach, on sait ce qu’il attend de nous. Après c’est sûr qu’on doit être très combattif, c’est notre force en Equipe de France : la solidarité et être combattif. On va jouer énormément en défense au championnat du monde, on est souvent dominé. Et il faut trouver les moyens pour être malin et essayer de gagner les matchs comme ça. C’est intéressant, ce sont les bons matchs à jouer pour l’Equipe de France. On a la chance maintenant d’avoir des préparations quand même intéressantes, contre des équipes de haut niveau. Je pense que c’est tout bénef’ pour le groupe.
Tu parlais du fait d’être dominé, ça change ça justement, toi qui as connu les championnats du monde il y a 15 ans ?
Je pense que le niveau moyen, le niveau global, les jeunes Français ont progressé. A une époque, il y a 7-8 ans, quand on est monté dans le groupe A, c’est sûr que des matchs comme ça, on les perdait assez largement. On n’avait pas la chance de les jouer beaucoup déjà. Parce-que nos matchs de préparation étaient contre des équipes vraiment inférieures. Ca fait quelques années qu’on a l’expérience du groupe A, que le groupe a mûri, et qu’on arrive à créer du jeu, à marquer des buts contre des équipes comme ça. C’est sûr que c’est beaucoup plus plaisant de rivaliser avec n’importe quelle équipe. On a réussi à gagner la Russie l’année dernière. Ce sont des choses qu’il y a 7-8 ans, on n’était pas capable de faire.
Vous êtes à la limite de : on joue le maintien, ou alors on peut espérer un peu plus ?
C’est délicat parce-que le niveau global augmente. C’est pour tout le monde pareil. Les équipes sont de plus en plus fortes. Un championnat du monde ça se joue sur des détails, et un facteur de chance aussi. C’est vrai qu’on veut être compétitif à chaque match et se donner à fond pour essayer de le gagner. Dans notre préparation, on ne se dit plus : « celui-là, on le joue pour le jouer, mais on joue tous les matchs pour les gagner ». Après, on voit match après match. C’est sûr qu’on a des ambitions d’aller plus loin que juste le maintien, mais on sait que ça reste le principal objectif parce-que ça peut aller très vite dans l’autre sens. »