Rencontre avec Xavier Mignot (centre et ailier du FCG) : « Enchaîner les matchs »

Il est l’une des révélations de ce début de saison du FCG. Ses ainés lui prédisent un avenir radieux et pourtant l’homme est d’un calme olympien. Metro-Sports est allé à la rencontre de Xavier Mignot, centre et ailier du club grenoblois.

Formé au CSBJ, sous la houlette de son père, Laurent Mignot, Xavier rejoint le FCG à l’intersaison 2014. « Mes sélections en équipe de France des moins de 20 ans m’ont donné de la visibilité. Pas mal de clubs étaient intéressés par mon profil mais j’ai choisi le FCG. Les infrastructures sont excellentes, c’est un club qui a de l’avenir », explique-t-il.

Il faut alors hausser son niveau de jeu, s’adapter aux exigences d’un championnat « avec une extrême rapidité d’exécution ». Les progrès passent par l’entraînement : « On n’a rien sans rien, analyse le joueur né en 1994. L’entraînement est une des marques de fabrique du club. » Et cela paie. Sa première saison est marquée par huit titularisations en Top 14. Et qu’importe le poste. Formé à Bourgoin-Jallieu au poste de centre, Xavier Mignot joue le plus souvent à l’aile au FCG. « Je prends désormais des repères en tant qu’ailier. Cela me permet d’agrandir ma palette de jeu. Mais qu’importe le poste, l’objectif reste le même pour moi : prendre du plaisir ! C’est une notion primordiale. »

« L’équipe de France, cela reste un rêve »

Une polyvalence qui pourrait l’emmener en équipe de France ? Son co-équipier Fabrice Estebanez, interrogé par nos confrères du Dauphiné Libéré sur les joueurs grenoblois qui mériteraient, à l’avenir, une place chez les Bleus, déclarait : « Chez les jeunes, je pense que Xavier Mignot va être un très très grand joueur. Pour le voir au quotidien, je peux vous dire qu’il est humble, qu’il travaille beaucoup, qu’il est sans cesse en train de demander conseil. Je pense que ce garçon va aller très loin. Il sera un des grands joueurs de ce championnat. »

Mais Xavier Mignot reste réaliste : « Je n’ai pas assez d’expérience pour y prétendre. Je n’y pense pas même si évidemment, cela reste un rêve. » Il savoure juste la chance de côtoyer chaque jour de grands joueurs : « C’est un énorme bonheur de s’entraîner avec des joueurs comme Gio Aplon, Jonathan Wisniewski et Fabrice Estebanez qui ont une grande expérience. Ils échangent beaucoup avec nous, on boit leur parole. »

Des échanges qui permettent au joueur de progresser vite. La saison 2015-2016, Mignot la débute en tant que titulaire sur l’aile droite du FCG. Il marque alors le quatrième essai de son équipe et lance parfaitement sa saison. Les présences sur les feuilles de matchs se multiplient : « L’objectif cette saison est d’enchaîner les matchs. J’espère profiter des deux prochaines rencontres de Challenge Cup pour jouer », annonce-t-il. Leader de la poule 5 avec deux points d’avance sur les London Irish, les joueurs de Fabrice Landreau se déplaceront chez les Anglais le samedi 16 janvier avant de recevoir Edinburgh au stade des Alpes le 23 janvier pour tenter d’accéder aux quarts de finale de la compétition. « C’est un objectif annoncé et assumé pour le club », clame le joueur.

Et la victoire contre Oyonnax en Top 14 samedi dernier a fait du bien au groupe explique-t-il : « Évidemment, il est plus simple de construire dans la victoire, dans la bonne humeur. L’ambiance est plus agréable même si on essayait de faire abstraction du climat spécial après les différentes défaites. Nous savons que notre groupe est de qualité. Il ne fallait pas douter ! »

Pour préparer ces rencontres, l’équipe grenobloise est partie mardi à Autrans pour un stage de cohésion. Un stage dont le contenu n’a pas vraiment filtré dans le groupe : « C’est une surprise, on imagine quelque chose de militaire. »

Mais avant de partir à la conquête des sommets dans le Vercors, Xavier Mignot dut faire ses devoirs. Étudiant en 2^ème année de DUT GEA, il reconnaît : « Il est important de faire autre chose que du rugby, de s’aérer l’esprit. » C’est aussi pour lui un moyen de garder les pieds sur terre : « Le monde de l’entreprise, c’est la vraie vie ! »