Retour du FCG – USAP (25-19) : Show devant
Le FCG s’est imposé hier à domicile face à Perpignan (25-19), pour le compte de la 17ejournée de Top 14, au terme d’une rencontre bien maîtrisée par les avants isérois, solides et réguliers. Seul petit bémol peut-être, le point de bonus offensif laissé échappé à la 80e minute, ce qui n’empêche néanmoins pas les Rouge et bleu de s’installer à la quatrième place du classement.
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Pendant 79 minutes, les Catalans se sont heurtés à un mur. Dominés pendant toute la rencontre, gâchant de nombreux ballons, ils ont pourtant fait preuve d’une défense agressive et difficile à traverser. Mais c’était sans compter le « travail d’usure » du FCG, comme l’a souligné Fabrice Landreau. Et surtout le rouleau compresseur des mauls grenoblois, inarrêtables, à l’image du premier essai (15’). Pourtant, la rencontre aurait pu prendre un tout autre tournant, lorsque, dès l’entame, le FCG ne concrétisait pas sa première occasion d’essai et rendait la balle à l’adversaire. C’était sans compter la fébrilité des Perpignanais qui n’ont pas brillé dans le jeu à la main. Les hommes de Marc Delpoux se rattrapaient donc sur la défense, mettant toute leur énergie pour barrer le passage à leurs adversaires, quitte à échanger quelques amabilités au passage (ce qui coûtait à Roodt le premier carton de la partie). Et la stratégie se révéla payante, puisqu’à la pause, les Grenoblois ne menaient que de sept petits points (10-3), pas assez pour crier victoire sur le champ. De retour sur le terrain, l’indiscipline touchait les rangs grenoblois, permettant à Hook de recoller au score (13-6 puis 13-9). Le combat, lui, toujours aussi rude, faisait quelques victimes : deux cartons jaunes consécutifs côté catalan, une dent pour Hart, un KO pour Perez. Profitant de la supériorité numérique, les Rouge et bleu s’offraient non pas un mais deux essais quasiment identiques, tous deux aplatis par Fabien Alexandre, à seulement quatre minutes d’écart. Mais l’euphorie voire la confiance des Isérois finissait par leur coûter cher en fin de rencontre ; sur la dernière action du match, dans les 22 mètres du FCG, l’USAP jouait un surnombre sur le côté gauche, qui se terminait dans l’en-but grâce à Chateau. Les Catalans ont donc finalement bien maîtrisé le score en jouant d’abord les points au pied avant d’inscrire l’essai du bonus.
Malgré la déception d’un point laissé en route, qui alimente la série des matchs à domicile sans bonus pour le FCG, soulignons plutôt la victoire, sans appel, permettant de conserver l’invincibilité à domicile ainsi que les 10 victoires au total sur la saison ; tout comme Clermont (10 victoires, 1 nul, 6 défaites) seulement dépassés par le Stade français (12 victoires et 5 défaites). Reste désormais à continuer sur cette lancée, en ne revenant pas bredouille de Bordeaux et bien sûr, en recevant comme il se doit l’ASM dans trois semaines.
Tops : les avants grenoblois n’ont pas fini de nous étonner, par leur force et leur résistance. Trois essais, les trois sur ballons portés, c’est désormais la marque de fabrique du FCG. Mention spéciale pour Faure, Alexandre et Roodt, toujours présents, ainsi que pour les très bonnes rentrées de Buckle et Campo. Et encore une fois, c’est le collectif tout entier qu’il faut féliciter, la solidarité entre les joueurs ayant souvent sauvé certaines situations mal maîtrisées. Côté Perpignan, les avants également, à l’image des frères Taofifenua, difficiles à plaquer pour les défenseurs grenoblois. Hook, fidèle à lui-même a assuré l’évolution du score pendant la quasi-totalité de la rencontre.
Flops : On peut regretter que les Grenoblois (Best et Roodt) se soient laissés emporter si vite dans les premiers échanges de coups du match (16’), ce qui leur a valu un carton jaune. Malgré un bon début de match en touche, Campo est vite retombé dans ses travers, ce qui a fait perdre au FCG plusieurs lancers. Quant au jeu au pied, Stewart, approximatif, a souvent fait les mauvais choix.
Action du match : pas d’action spectaculaire, mais on retiendra logiquement le joli déroulé du premier essai, et la progression du maul, des 22 mètres jusqu’à ce que Vincent Campo aille déposer le ballon dans l’en-but.
Crédits photo : fcgrugby.com / Jacques Robert