Retrouvailles de barjots aux Masters de Grenoble

Denis Lathoud, Philippe Gardent. Ceux qui ont assez d’expérience pour avoir connu les Jeux Olympiques de Barcelone, en 1992, ont probablement les yeux qui pétillent à l’évocation de ses deux grands noms du handball français. Si Philippe Gardent est resté ces dernières saisons sous le feu des projecteurs (il a coaché Chambéry, le PSG et désormais Toulouse), le grand public a moins souvent l’occasion d’entendre parler de Denis Lathoud, désormais coach de l’Espérance Tunis, qui nous a accordé une petite interview à l’occasion des Masters de handball de Grenoble.



Denis, un petit mot déjà sur vos « retrouvailles » avec Philippe, dont vous venez d’affronter l’équipe de Toulouse en petite finale ?

Ça fait toujours plaisir de se retrouver. Le hasard a fait qu’on retrouve Toulouse, c’est toujours sympathique. On est là pour préparer nos équipes donc peu importe l’adversaire, on est là pour travailler.
C’est pas un ancien coéquipier, c’est un ami. Des coéquipiers j’en ai eu 3000, des amis j’en ai eu peu. C’est toujours plaisant mais on aime plutôt les rencontres un peu physique. C’est toujours plaisant de se voir mais on est là pour préparer la saison et faire des matchs amicaux. Ensuite, chacun fait son boulot avec son équipe. C’est lui qui a gagné, tant mieux, mais qui dit que demain je vais pas le battre ?

C’est comme ça dans la préparation, ce n’est pas une compétition officielle et je le prends du bon côté, je ne suis pas amer d’avoir perdu. Si cela avait été un match officiel, je serais en colère envers mon équipe, mais là non. Maintenant on va aller boire une bière ensemble.

Esprit tourné vers le Quatar maintenant ?

Oui, on part mercredi avec une autre équipe. J’étais privé de sept joueurs et je vais en récupérer cinq dont cinq internationaux. Je vais enlever les juniors. On a également payé le match d’hier où on a fait une belle prestation face à Montpellier. Il a fallu re-attaquer aujourd’hui très tôt dans l’après-midi. Les joueurs se sont battus et ont fait corps et c’est ça le plus important dans la préparation. Même si la première mi-temps était catastrophique, la prépa ça permet d’apprendre, il y a des bonnes et des moins bonnes choses, on va garder que les bonnes. On prend que des gros en ce moment mais je vais pas me plaindre, je préfère affronter Montpellier, Chambéry ou Barcelone que des équipes plus faibles, car on n’apprend pas grand chose.

Un dernier mot sur ce tournoi ?

Nous les Tunisiens on n’a pas d’équipe de ce niveau hormis l’Etoile du Sahel sur lequel on peut se confronter. Mais comme ils ne veulent pas nous affronter et nous l’inverse, on est obligé de trouver des matchs de haut niveau donc on vient en France. On a fait des stages à Paris, on a affronté Créteil et Ivry, on a eu des résultats probants. Là nous avons perdu mais ça fait aussi voir aux jeunes tout le travail qu’il reste à accomplir. Tu peux prendre le positif. C’est un bon tournoi très bien organisé avec de très bonnes équipes. Nous avons beaucoup à apprendre ainsi que sur l’organisation, on en a pris plein les yeux. On a bien représenté l’Espérance et je suis satisfait de l’état d’esprit.

Crédit photo : Handnews