Sébastien Navas (Manival) « Que le club continue de grandir en s’appuyant sur sa jeunesse »

Sébastien Navas (Manival) « Que le club continue de grandir en s’appuyant sur sa jeunesse »

Fraîchement monté en R2, le club de l’ES Manival a connu un début de saison en championnat plutôt difficile. Néanmoins, le parcours en Coupe de France est satisfaisant avec un 6eme tour en poche et une confrontation face à Rumilly prochainement (normalement le week-end du 31 janvier au vu des dernières annonces de la FFF). Nous nous sommes entretenus avec Sébastien Navas, entraîneur de l’équipe fanion depuis l’été dernier.

Sébastien, votre début de saison en R2 a été poussif avec deux défaites, quel regard jetez-vous sur cette entame de compétition ?

Pour moi c’était tout à fait normal. C’est notre première saison en R2 et il y a forcément un temps d’adaptation. De surcroît, j’ai une groupe très jeune avec environ 7 titulaires qui ont moins de 21 ans. J’avais estimé que notre équipe aurait vraiment gagné en maturité fin novembre. J’entends par là, une prise de conscience du niveau et une rigueur qu’il faut acquérir pour évoluer en R2. C’est dommage car la compétition s’arrête au mauvais moment, nous étions clairement en train de monter en puissance.

Dans une optique de reprise du championnat, quels sont les objectifs de la deuxième partie de saison ?

Tout simplement le maintien. Il faut pérenniser le club à ce niveau.

Comment est-ce que vous définiriez votre méthode de coaching ?

Je ne sais pas si on peut parler de méthode. Néanmoins, il y a trois points importants. Tout d’abord j’aime le beau jeu, donc je voudrais que mon équipe propose quelque chose joli à regarder. J’essaie également de m’adapter aux forces de mon équipe. Ensuite, j’ai pas mal appuyé sur le plan tactique. Cela fait partie de cette rigueur que je vous ai évoquée et qu’il faut acquérir afin de s’adapter au niveau R2. Un travail sur une animation avec et sans ballon.

Dans la période trouble que nous connaissons, comment avez-vous travaillé avec vos joueurs ?

Je n’ai pas donné de programme spécifique car pour moi cela semble impossible puisque nous n’avions pas de date de reprise. Maintenant nous avons le droit de nous entraîner, cependant je n’ai toujours pas opté pour des séances athlétiques. Nous faisons surtout des entraînements basés sur la technique et du travail devant le but. L’objectif n’est pas d’être à nouveau compétitif, cela semble impossible, nous voulons surtout maintenir un lien social.

Le point positif c’est un bon parcours en Coupe de France, qu’en avez-vous pensé ?

C’est vrai que le parcours a été intéressant, les jeunes ont pu découvrir cette compétition et l’engouement qu’elle produit. De plus, cela nous a permis de faire plus de matchs et donc de travailler pour s’adapter à la R2. Franchement, la Coupe de France ce n’est que du bonus. L’objectif était de jouer à domicile, chose qui n’avait pas encore été le cas.

Normalement vous allez affronter Rumilly le week-end du 31 janvier, que pouvez-vous dire sur ce match ?

On a très peu de chances de passer et le cadre est loin d’être idéal. Nous manquons de préparation, c’est dangereux pour les joueurs d’un point de vue musculaire mais également sur le plan cardiaque avec un manque de rythme certain. De plus, nous n’aurons pas le soutien du public.

Que pensez vous de la nouvelle formule de la Coupe de France ?

Cette réforme est illogique avec la séparation des pros et des amateurs. Il est clair que la première catégorie est favorisée en raison d’enjeux financiers importants, on veut se débarrasser de nous au plus vite. C’est irrespectueux pour les clubs amateurs. J’aurais vraiment préféré une formule plus « humaine ».

Nous sommes encore en début d’année, que pouvons-nous vous souhaiter à vous, au club de Manival ?

Que le club continue à grandir en s’appuyant sur sa jeunesse. C’est-à-dire que nous continuions notre bon travail de formation afin que le plus de jeunes possibles intègrent l’équipe 1, surtout si cette dernière se pérennise en R2. Pour ma part, je suis très terre-à-terre, je m’estime heureux de coacher à ce niveau là. Donc, ce que l’on peut me souhaiter, c’est de continuer à progresser en tant qu’entraîneur et de prendre toujours autant de plaisir avec mon groupe.

Entretien réalisé par Germain Dye