Shin Yamamoto (Yeti’s Grenoble), entre palmiers et glaciers

Shin Yamamoto (Yeti’s Grenoble), entre palmiers et glaciers

shin yamamotoIl a troqué les palmiers et la soleil de plomb de Los Angeles pour les montagnes et le froid de Grenoble. Et tout ça, avec le sourire. Non, Shin Yamamoto n’est pas fou. Ce Californien de 22 ans, tout droit débarqué de la Cité des Anges début septembre est heureux d’avoir rallié la France. Ceux qu’il rend heureux également, ce sont ses dirigeants. Les dirigeants des Yeti’s Grenoble. Shin est Roller-hockeyeur.

Lorsqu’il débarque en Isère à la rentrée, Shin ne s’attend pas à retrouver les grandes allées californiennes ni encore moins les longues plages de sable blanc. Mais contre toutes attentes, il ne regrette rien : « J’adore Grenoble. C’est une ville à taille humaine. Je vis dans l’hypercentre et je marche tout le temps. A Los Angeles, on ne peut rien faire sans prendre sa voiture. Depuis que je suis arrivé en France, je n’ai pas pris une seule fois le tramway (Rires). » Dans un français en pointillé, le sympathique Américain d’origine nipponne explique sa venue à plus de 9554,38 kilomètres de chez lui : « J’ai étudié le français au lycée et je trouvais intéressant de m’immerger dans le pays pour approfondir la langue. Je reconnais que pour le moment c’est encore moyen, mais je m’améliore ! (Rires)  Plus sérieusement, j’avais entendu parlé des Yeti’s par un ami américain, Ryan (Newens, ndlr), qui était dans l’équipe la saison passée. Il m’en a dit vraiment du bien et ça m’a motivé à passer le pas.» Seul  »choc » culturel ressenti par Shin, les salutations : « Ici, tout le monde se fait la bise. C’est bizarre… Chez nous, c’est une accolade avec des tapes dans le dos. J’ai eu du mal à m’adapter. » confesse-t-il malicieusement,

Avec son maillot floqué du numéro 15, Yamamoto enchaîne les buts dans les avant-postes de l’équipe grenobloise. Après deux ans de hockey en fac en Californie, Shin revient à son premier amour, le roller-hockey : « Je préfère cette discipline. Elle me convient mieux. » Il admet que le championnat français lui permet de retrouver son meilleur niveau : « La Ligue Elite est très relevée et les matches sont souvent très intéressants. Je m’épanouis complètement ici. » Il envisage même de, pourquoi pas, rester plus longtemps : « Mon contrat court jusqu’à mai, date de fin du championnat. J’espère m’inscrire dans la durée avec les Yeti’s ».

Arrivé il y a deux mois, le néo-Grenoblois occupe ses journées comme il peut : « J’aide les entraîneurs du club avec les jeunes pour commencer. J’espère pouvoir trouver un travail au plus vite parce que mis à part les entraînements des petits et les miens, je ne fais pas grand chose. » Enfin… « J’ai un abonnement Netflix et je regarde beaucoup de séries » conclut Shin, le sourire en coin.