Football américain Shoots and Cheerleaders
La meneuse de claque. Oui, voilà comment on appelle les cheerleaders au Québec. Quelle merveilleuse province qui a un nom français pour tout. Non, nos cousins canadiens ne sombrent pas dans la facilité intellectuelle à se contenter de garder le mot anglais.
La meneuse de claque. Oui, voilà comment on appelle les cheerleaders au Québec. Quelle merveilleuse province qui a un nom français pour tout. Non, nos cousins canadiens ne sombrent pas dans la facilité intellectuelle à se contenter de garder le mot anglais. Pas plus qu’ils ne pratiquent ce curieux exercice hexagonale qui consiste à remplacer une expression anglo-saxonne par un ridicule autre anglicisme (chose qui se produit souvent par exemple pour les titres de films). Mais revenons-en à nos fabuleux moutons. En France, on a donc appelé ça des « pom-pom girls » du nom des pompons que ces jeunes filles portent au bout des bras, dans le but, avoué et revendicatif, d’encourager leur équipe lors de rencontres sportives.
Mais tout n’est pas si simple. Depuis quelques années est en effet (ré)apparu le terme de « cheerleading » qui est devenu une discipline sportive à part entière et qui dépend de la Fédération Française de Football Américain. « Entraînements physiques, préparations, répétitions, prestations sur le terrain : les pratiquants doivent se soumettre à un véritable programme d’athlète pour assurer leurs performances les jours de matches » nous précise par ailleurs le site de la FFFA. Un championnat national a donc vu le jour avec plusieurs types de catégories : les moins de 11 ans, les moins de 15 ans et les plus de 15 ans. L’aspect sportif et acrobatique du cheerleading est donc indéniable et du reste personne n’essaie de véritablement le nier.
Cette discipline représente en outre une composante indispensable du déroulement rencontres du football américain et apporte une valeur ajoutée de toute beauté qui ravit à merveille le public présent lors de ces représentations. Oui, on pourrait même dire qu’il en est friand.
A Grenoble, le club des Centaures possède sa propre compagnie de cheerleading, depuis maintenant 5 ans, ancienne championne de France et qui compte une grosse trentaine de membres.Pour Charlotte, la « directrice administrative », l’ambition est double. Le volet sportif bien sûr mais aussi une volonté « de faire le show lors de chaque match des Centaures. On va tout faire pour que ça en jette. C’est plus compliqué qu’il n’y paraît car il faut suivre le match à fond pour être bien en phase. Mais notre objectif est d’offrir un véritable spectacle au public cette année.»
Lætitia Masnada, la capitaine, évoque elle les ambitions sportives de la saison : « On va présenter une équipe en Niveau 1, plus pour le plaisir de découvrir l’aspect compétition, pour toutes les nouvelles notamment, et une équipe en Niveau 2 où on visera un podium national.» Grenoble aura en plus la chance d’accueillir une demi-finale des championnats de France de Cheerleading, le 30 avril.
« Les cheerleaders savent que les pyramides n’ont pas été construites en Egypte » dit un fameux proverbe américain. Un autre dit : « Il n’y a pas de mi-temps pour les cheerleaders ». Non, il n’y en a pas.
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